RESPIRATOIRE (APPAREIL) Anatomie
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L'épithélium des voies respiratoires
Des fosses nasales aux bronchioles, la surface interne du conduit respiratoire est revêtue d'un épithélium partout cilié et recouvert de mucus.
Cette double notion explique que son rôle essentiel soit un rôle de protection, notamment antibactérienne. De plus, il assure à l'air inspiré l'humidité convenable, nécessaire à une fonction ciliaire et à une ventilation correctes.
Structure
L'épithélium fait partie intégrante de la muqueuse dont il forme la couche superficielle ; cette notion est importante du point de vue physiopathologique, la muqueuse étant en effet un tout.
La structure de l'épithélium est assez univoque du haut en bas des voies respiratoires ; il n'existe selon les points considérés que des différences de détail souvent liées à une particularité physiologique, en particulier une moindre diversité cellulaire en amont de la jonction bronches-bronchioles. On s'intéressera surtout ici à l'épithélium trachéo-bronchique, qui comprend les éléments suivants : cellules ciliées et cellules caliciformes à la surface ; cellules intermédiaires au-dessous ; cellules basales, les plus profondes, contre la couche vitrée de la muqueuse. Les cellules en contact avec les pathogènes sont capables de sécréter les cytokines responsables d’une réponse inflammatoire.
Les cellules ciliées sont des cellules cylindriques d’une hauteur de 40 à 60 micromètres (μm) dans les grosses bronches, un peu plus basses dans les petites bronches. Ce sont les plus nombreuses de l’épithélium bronchique. Leur pôle superficiel porte un mince plateau cuticulaire que surmontent les cils et qui est intimement soudé au plateau des cellules voisines, en sorte que l'ensemble forme une cuticule générale assurant une liaison solide entre les cellules qui, lorsqu'elles desquament, le font par paquets. Entre les cellules ciliées, au contraire, il n'y a pas de soudure intime, mais des espaces virtuels. Sous la cuticule, les espaces intercellulaires sont fermés par un système de bandelettes obturantes. Au-dessus de la cuticule se dressent les cils vibratiles ; ils mesurent 5 à 7 μm de hauteur ; ce ne sont pas des formations fragiles ; ils peuvent persister même dans des bronches remplies de pus. Sous le plateau, à l'origine de chaque cil, existent des corpuscules basaux. Le noyau des cellules ciliées siège plus près de leur base que de leur surface. L'extrémité inférieure des cellules ciliées s'insère sur la membrane basale ou s'effile en pointe entre les cellules intermédiaires, atteignant peut-être également la basale, selon que l'épithélium est uni- ou pluristratifié.
Entre les cellules ciliées se trouvent des cellules caliciformes dont le pôle superficiel contient de nombreuses vacuoles de mucus épais, visqueux, se colorant de façon caractéristique et donnant à la cellule un aspect sphérique. Il existe aussi dans le cytoplasme de gros grains homogènes et de petites granulations éosinophiles de 3 à 4 nanomètres, qui pourraient représenter des composants de la glycoprotéine formant le constituant essentiel du mucus. Ce dernier est en effet un polymère de grandes glycoprotéines, qui assure la lubrification et la protection des muqueuses contre l’invasion d’agents infectieux, dont la viscosité et la couleur sont suggestives d’états pathologiques.
Lorsque l'épithélium est pluristratifié, des cellules intermédiaires polyédriques, indifférenciées, s'interposent entre les cellules ciliées ou caliciformes de surface et les cellules basales profondes. Lorsque l'épithélium est unistratifié, les cellules intermédiaires placées entre les cellules ciliées peuvent avoir accès à la surface épithéliale ; dans ce cas, leur pôle superficiel est pourvu d'une cuticule analogue à celle des cellules ciliées, mais sans cils.[...]
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Écrit par
- Claude GILLOT : professeur à la faculté de médecine de Paris
- René PIÉRON : professeur de pathologie médicale, médecin des hôpitaux de Paris, chef de service
- Albert POLICARD : membre de l'Institut, de l'Académie de médecine, professeur honoraire à la faculté de médecine de Lyon
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
Classification
Médias
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