REPTILES
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Tégument
Le rôle protecteur du tégument est évident ; les très nombreuses écailles qui le recouvrent présentent une grande variabilité de formes et de couleurs. La perméabilité de la peau varie beaucoup ; très faible chez les espèces désertiques (Moloch d'Australie), elle peut être importante chez les espèces souterraines (Amphisbène d'Afrique
Le derme contient une couche de cellules spéciales : les chromatophores. On en distingue trois types différents qui, sous l'effet d'un contrôle neuro-hormonal, changent d'aspect, permettant alors à l'animal de modifier la couleur de son corps en l'adaptant plus ou moins bien au milieu ambiant. Ces modifications de couleur sont influencées par la lumière et aussi par la température. La vision joue un rôle important chez certaines espèces (cas des Caméléons). Les influx nerveux, issus des cellules rétiniennes, passent par le cerveau, descendent la moelle épinière et atteignent les chromatophores par les nerfs périphériques. Il existe aussi une régulation purement hormonale. C'est le cas chez l'Anolis (Iguanidé américain), où les mélanophores sont sensibles à l'intermédine, hormone sécrétée par le lobe intermédiaire de l'hypophyse. Il est à noter que les Serpents, qui vivent dans le même biotope que les Sauriens, ne changent pas de couleur ; on peut penser que leur morphologie si particulière les dispense de pratiquer le mimétisme.
De nombreuses glandes épidermiques s'ouvrent entre les écailles, en des régions bien délimitées (cloaque, patte postérieure). Leur sécrétion peut avoir un rôle dans le comportement sexuel.
Le tégument s'orne parfois de cornes, qui ne sont que des écailles modifiées (Moloch, Vipère cornue), ou de crêtes (Iguanes) ; celles-ci sont parcourues par des vaisseaux sanguins dont la turgescence entraîne l'érection (réaction de défense).
Le même phénomène (qui fait intervenir la pression de la masse sanguine) permet aussi à l'animal de muer. L'exuvie (nom donné à la vieille peau) se détache d'abord au niveau de la tête. La mue peut être fréquente : plusieurs fois par an chez les Pythons. La thyroïde jouerait un rôle dans son déterminisme.
La carapace des Tortues – formation très spéciale – est une structure tégumentaire divisée en deux parties distinctes : l'une dorsale et l'autre ventrale (plastron) ; toutes deux sont recouvertes d'une mince couche écailleuse, très prisée dans les commerces de luxe. La liaison anatomique entre la carapace et le squelette est très intime. Les côtes et le sternum sont soudés respectivement aux parties dorsale et ventrale. Lors du développement embryonnaire, la carapace apparaît précocement à partir de la région postérieure.
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Écrit par :
- Pierre CLAIRAMBAULT : professeur
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Pour citer l’article
Pierre CLAIRAMBAULT, « REPTILES », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 14 mai 2022. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/reptiles/