QASIDA
AKHṬAL AL- (640 env.-env. 709)
« Le Disert », sobriquet sous lequel est resté célèbre Ghiyāth b. Ghawth b. al-Ṣalt, l'un des panégyristes les plus représentatifs du genre sous les Umayyades de Damas. Al-Akhṭal appartenait à la tribu des Taghlib qui nomadisait sur l'Euphrate moyen et jusqu'en Djazīra et était restée de confession chrétienne. Il naquit soit à Ḥīra, en basse Babylonie, soit à Ruṣāfa (l'ancienne Sergiopolis). Sa vi […] Lire la suite
ARABE (MONDE) - Littérature
Dans le chapitre « Un art poétique » : […] La poésie arabe se présente sous forme de poèmes à rime et à mètre uniques. Le mètre est constitué par un nombre déterminé de pieds dont la nature, le nombre et les altérations sont strictement réglementés. Chaque pied est constitué par une succession de brèves et de longues rythmée par des accents fixes et un accent de rime. Le poème n'a pas de forme fixe, excepté pour un genre dont il sera quest […] Lire la suite
FARAZDAQ AL- (apr. 641-728)
Célèbre poète arabe né au Yamāma. Très jeune encore, Tammām ibn Ghālib al-Farazdaq se signale à l'attention de sa tribu par son talent, et entame une très longue carrière de panégyriste et de satiriste dont les péripéties seront nombreuses. Son but est de devenir le protégé de la dynastie régnante, les Ummayades. Sa fortune, quelquefois changeante, le conduit à Médine de 669 à 675, en Iraq, à Dama […] Lire la suite
LABĪD (VIIe s. env.)
Converti tardivement à l'islām, après avoir rencontré Mahomet à Médine en 630, Labīd ibn Rabī‘a serait mort dans cette ville vers 660. Il fait partie des auteurs de mu‘allaqāt, et partage de ce fait la gloire des grands poètes arabes. Il s'inscrit dans la pure tradition de la poésie bédouine, et ses poèmes respectent les canons de la qaṣīda classique introduite par un prologue élégiaque. On doit, […] Lire la suite
LYRISME
Dans le chapitre « Le lyrisme arabe » : […] Jusqu'au début du xx e siècle, la littérature arabe est essentiellement poétique, et le développement du lyrisme se confond avec l'histoire de la poésie. Il trouve d'emblée son expression la plus élaborée dans la qaṣīda , composition d'apparat consacrée au panégyrique ou au thrène. Née, au cours de la période archaïque, dans la bouche des poètes bédouins, devenue exercice d'école lucratif chez le […] Lire la suite
MUTANABBĪ AL- (915-965)
Dans le chapitre « Le maître du verbe » : […] En cessant d'être un insurgé, al-Mutanabbī a prononcé sa soumission aux lois d'une société et aux normes de sa culture. Il ne faut donc point s'attendre à déceler dans son œuvre le bouleversement d'une esthétique. Le libre jaillissement et les accents personnels des poèmes de révolte cèdent le pas au respect total des conventions. Pour peu que l'on ferme les yeux sur certains aspects subversifs de […] Lire la suite
NEF‘I (1582-1636)
D'une grande culture, Nef‘i exerce diverses fonctions à Constantinople ; il devient célèbre avec l'avènement de Murat IV, qui en fait son administrateur des finances. Ses élogieuses qaṣīda adressées au sultan le font connaître. Mais, se croyant libre d'écrire ce qu'il pense, il compose un nombre considérable de poèmes satiriques contre les grands dignitaires de la cour. Personne n'est épargné ; m […] Lire la suite
PERSE - Langues et littératures
Dans le chapitre « L'histoire de la littérature persane » : […] La poésie persane a été maîtresse de tous ses genres dès le siècle qui a suivi sa naissance ; sans doute profitait-elle de l'expérience technique de sa devancière, la poésie arabe ; mais elle est d'abord le jaillissement de ce qu'a exprimé l'Iran au moment où il quittait une nourrice abusive : il se rappelait son passé et se mettait à n'accepter que par choix ce qui lui était venu dans la confusio […] Lire la suite