PSYCHOPHARMACOLOGIE
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Découverte des médicaments modernes
À partir de 1952, on a découvert divers types de médicaments actifs dans différents cas de psychoses, dont l'ensemble représente l'arsenal différencié des chimiothérapies modernes.
Ces découvertes ont été effectuées grâce aux synthèses nouvelles de la chimie pharmaceutique et grâce aux novations hardies de cliniciens qui croyaient pouvoir traiter les maladies mentales par des moyens médicaux. Jusque-là, peu de médicaments s'étaient révélés efficaces et les méthodes de choc (électrochoc, insulinothérapie, etc.) étaient seules utilisées avec quelques résultats. Paradoxalement, l'étude pharmacologique des médicaments « psychotropes » a généralement suivi les observations faites chez l'homme. Les pharmacologues ont ensuite sélectionné les tests animaux qui permettent de prédire tel ou tel type d'activité thérapeutique : celui des neuroleptiques, des antidépresseurs, des tranquillisants, etc. Ces méthodes qualitatives et quantitatives permettent d'utiles prévisions pour les principaux types d'activités déjà connus. Mais les actions thérapeutiques n'ont pu être véritablement définies qu'après les essais cliniques, tant il est vrai que les activités psychiques supérieures et les divers troubles mentaux ne sont observables que chez les humains. On trouvera dans les tableaux des exemples de correspondance entre les données de l'expérimentation animale et celles des observations humaines.
Neuroleptiques : caractéristiques psychophysiologiques
Caractéristiques psychophysiologiques des neuroleptiques.
Crédits : Encyclopædia Universalis France
Antidépresseurs : caractéristiques
Caractéristiques générales des antidépresseurs.
Crédits : Encyclopædia Universalis France
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Écrit par :
- Pierre DENIKER : membre de l'Académie de médecine, professeur à la faculté de médecine, médecin des hôpitaux de Paris
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ABRÉACTION
Terme utilisé en psychiatrie et en psychothérapie et qui traduit l'allemand Abreagiren , mot inconnu sans doute avant Breuer et Freud. Dans le sens le plus général, l'abréaction désigne toute décharge émotionnelle qui permet à un sujet d'extérioriser un affect lié à un souvenir traumatique et, en conséquence, de se libérer de son poids pathogène. Parfois, le malade « abréagit » spontanément (abréa […] Lire la suite
AMPHÉTAMINES
Drogues sympathicomimétiques dérivées de la phényl-éthylamine. Ainsi l'amphétamine racémique proprement dite est la ± α-méthyl-phényl-éthylamine. Deux propriétés caractérisent ce groupe : suppression de de l'appétit (effet anorexigène), stimulation de l'activité du système nerveux central. Le dérivé dextrogyre, la dexamphétamine, est deux fois plus actif que le racémique. Chez l'homme, il fait dis […] Lire la suite
ANALEPTIQUES
Drogues qui ont une action stimulante sur le fonctionnement des différents appareils de l'organisme. Les plus connus des analeptiques sont ceux qui agissent sur le système cardio-vasculaire et ceux qui agissent sur le système nerveux (psycho-analeptiques). Les analeptiques cardio-vasculaires sont surtout utilisés en cas de collapsus ; ils ont, en plus de leur action propre sur le cœur, une action […] Lire la suite
ANXIÉTÉ
Dans le chapitre « Thérapeutique » : […] La complexité des mécanismes impliqués dans le cycle de l'anxiété explique la diversité des modalités thérapeutiques. Les thérapies comportementales ont surtout pour effet de réduire la peur phobique, particulièrement si elle est secondaire à la survenue d'événements traumatiques (J. Cottraux et E. Mollard). Les thérapies d'inspiration psychanalytique portent sur les mécanismes d'inhibition des pl […] Lire la suite
ANXIOLYTIQUES
Par opposition aux tranquillisants majeurs ou neuroleptiques dont les indications thérapeutiques sont différentes, les anxiolytiques ou tranquillisants mineurs forment un groupe de produits vaste et hétérogène. Ces médicaments agissent principalement dans l'anxiété névrotique ou réactionnelle sur laquelle ils produisent une réduction du symptôme anxieux et une diminution des manifestations concom […] Lire la suite
BARBITURIQUES
Composés organiques dérivant de la malonylurée improprement appelée acide barbiturique en raison de la forme de ses cristaux « semblables à une lyre » ( barbitos ), les barbituriques constituent un groupe homogène tant sur le plan chimique que sur le plan pharmacologique. Leur action dépressive sur le système nerveux central en fait essentiellement des sédatifs, à doses plus fortes des hypnotiques […] Lire la suite
DELAY JEAN (1907-1987)
De sa naissance à Bayonne le 14 novembre 1907 jusqu'à sa tétralogie généalogique Avant mémoire , en passant par l'Académie de médecine et l'Académie francaise, chaque moment de la vie de Jean Delay a fait l'objet d'enquêtes, de réflexions, et tout n'a suscité qu'admiration. Delay a-t-il pu vivre sereinement ce respect et cet enthousiasme quasi généralisés de la part d'hommes que ses succès n'ont s […] Lire la suite
DENIKER PIERRE (1917-1998)
Membre de l'Académie nationale de médecine, Pierre Deniker a effectué sa carrière en qualité de professeur de psychiatrie à la faculté de médecine Cochin et chef du service hospitalo-universitaire de santé mentale et de thérapeutique de l'hôpital Sainte-Anne. D'abord interne puis assistant dans cet hôpital, il fut l'élève proche de Jean Delay. Leurs travaux ont donné naissance à la psychopharma […] Lire la suite
DROGUE
Dans le chapitre « Poisons de l'esprit, drogues, « came » » : […] En 1924, Louis Lewin, célèbre pharmacologue berlinois, présentait dans Phantastica la première classification de ce qu'il appelait non sans fascination les poisons de l'esprit. La connaissance biochimique des substances utilisées par les toxicomanes contemporains et des mécanismes physiques qu'elles induisent n'est encore qu'incertaine et fort controversée ; aussi cette classification reste encor […] Lire la suite
HALLUCINATIONS
Dans le chapitre « Le traitement » : […] Il semble bien que les thérapeutiques anciennes (sédatifs et calmants, hydrothérapie et physiothérapie, thérapeutiques suggestives) restaient sans grand effet face à la prégnance des structures perceptives hallucinatoires. Plus tard, les méthodes de choc permirent des résultats plus sensibles et surtout plus sélectifs, comme le prouvent l'efficacité remarquable de la sismothérapie sur les accès co […] Lire la suite
Voir aussi
Pour citer l’article
Pierre DENIKER, « PSYCHOPHARMACOLOGIE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 11 août 2022. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/psychopharmacologie/