PSYCHOPATHOLOGIE
PSYCHOPATHOLOGIE COGNITIVE
La psychopathologie cognitive est une branche récente de la psychopathologie qui a pour objectif d’examiner en quoi les dysfonctionnements cognitifs contribuent au développement, au maintien et à la récurrence des états ou symptômes psychopathologiques et des difficultés dans la vie quotidienne qui y sont associées. Elle vise également à développer de nouvelles méthodes d’intervention psychologiqu […] Lire la suite
PSYCHOPATHOLOGIE ÉVOLUTIONNISTE
On rattache volontiers à la psychologie évolutionniste, axée sur l’anthropologie préhistorique, une psychopathologie évolutionniste. Cette dernière est cependant antérieure à la première et s’enracine dans l’éthologie plutôt que dans l’histoire biologique de l’espèce humaine. Son propos est d’identifier, dans les symptômes psychiatriques, […] Lire la suite
ADDICTION
Dans le chapitre « Approche psychanalytique de l'addiction » : […] Dans une approche clinique et psychopathologique de la problématique addictive, il convient de distinguer malgré leur évidente connexion ces trois sujets que sont la drogue, l'addiction et le phénomène social de consommation des drogues. Ces trois volets sont étroitement liés au point justement de nous faire oublier que chacun d'entre eux est un sujet à part entière avec une logique qui lui est p […] Lire la suite
ADLER ALFRED (1870-1937)
Une évolution considérable fut réalisée dans la psychopathologie lorsque, dans l'étiologie des maladies nerveuses, apparut la conception que les symptômes morbides nerveux sont provoqués par des troubles psychiques qui doivent être traités par une intervention sur le psychisme. La psychologie d'Adler , dans l'analyse du comportement de l'être humain sous ses aspects normaux et pathologiques, a mis […] Lire la suite
ALCOOLISME
Dans le chapitre « Effets neuro-psychiques » : […] Généralement consommé comme un stimulant, l'alcool en réalité se rapproche plutôt des anesthésiques. Il fut le premier anesthésique connu en chirurgie générale. Dans la classification actuelle des substances qui agissent sur le système nerveux, il se rapproche des tranquillisants dont l'effet électif est l'apaisement de l'angoisse. L' intoxication alcoolique aiguë a été très étudiée sur l'animal […] Lire la suite
ANOREXIE
Dans le chapitre « Les caractéristiques du syndrome » : […] Depuis quelques dizaines d'années, le caractère secondaire des aspects neuro-endocriniens de l'anorexie étant très généralement reconnu, l'on s'est efforcé de prendre en considération les facteurs psychologiques. Le syndrome, dès lors, s'est trouvé réduit à un simple symptôme, tel que la perte d'appétit qui se rencontre dans la dépression au sens strict et dans les maladies les plus diverses, ou […] Lire la suite
ANXIÉTÉ
C'est seulement au cours de la seconde moitié du xix e siècle que le concept d' anxiété apparaît dans le domaine de la pathologie. Jusqu'alors, les peurs irraisonnées étaient considérées comme une expression, parmi d'autres, des passions tristes ou d'une erreur de jugement proche du délire. Morel, psychiatre parisien, décrit en 1866 le « délire émotif », qu'il attribue à un désordre du système […] Lire la suite
APATHIE
Pour les philosophes de la Grèce antique, l’apathie renvoyait à l’insensibilité ou à l’impassibilité devant les passions et, en ce sens, elle avait une connotation positive, puisque censée combattre l’influence néfaste des passions sur la raison. Dans son acception courante actuelle, elle a acquis une signification négative et est associée au manque d’énergie et d’initiative ou à l’indifférence. […] Lire la suite
AUTISME
Dans le chapitre « Troubles de la communication » : […] La communication non verbale est perturbée, souvent dès la naissance. L'enfant, qui a pu inquiéter ses parents, dans les premiers mois de sa vie, en ne réagissant pas lorsqu'on s'approchait de lui pour le prendre dans les bras, en restant mou (« comme un sac de pommes de terre », disait Kanner) ou, au contraire, hypertonique, en ne regardant pas le visage de sa mère, en ne souriant pas, tarde à d […] Lire la suite
AUTISME (PRISE EN CHARGE DE L')
Dans le chapitre « L'autisme, une maladie ou un ensemble de signes ? » : […] L 'autisme a été défini comme entité nosographique par le psychiatre américain Leo Kanner en 1943. Kanner sépare ainsi l'arriération mentale, qui se réfère aux troubles de l'intelligence, de l'autisme, qui concerne l'ensemble du développement psychique de l'enfant. L'autisme est, chez le jeune enfant, la première identification de troubles mentaux qui entravent son développement comportemental […] Lire la suite
AUTOMATE
Dans le chapitre « L'automatisme ambulatoire » : […] En 1888, à l'hôpital de la Salpêtrière, l'automate gagne une nouvelle métamorphose. Présentant des vagabonds à ses « leçons du mardi », Charcot crée pour eux le terme d'automate ambulatoire. Cette maladie mentale se définit comme « une impulsion à partir et aller devant soi, dans un état variable d'obnubilation de la conscience et sans but défini. Il se présente surtout chez les névropathes : hys […] Lire la suite
BINSWANGER LUDWIG (1881-1966)
Né à Kreuzlingen, dans le canton helvétique de Thurgovie, tout près de la ville allemande de Constance, dont il fréquenta le lycée (avant de faire ses études de médecine à Lausanne, puis à Heidelberg, enfin à Zurich), Ludwig Binswanger allait illustrer la recherche psychiatrique notamment avec sa Daseinanalyse (ou analyse existentielle) et travailler à fonder celle-ci dans une réflexion anthropol […] Lire la suite
BION WILFRED R. (1897-1979)
Dans le chapitre « La psychose » : […] Bion a élaboré ses conceptions concernant la psychose pendant les années 1950-1962 et les a explicitées dans Second Thoughts (1967). Il reprend au modèle de l'appareil psychique, présenté par Freud dans l'aporétique chapitre VII de L'Interprétation des rêves (1900), le thème de la conscience comme organe de perception périphérique, en double contact, centripète et centrifuge, avec la réalité ex […] Lire la suite
BLEULER EUGEN (1857-1939)
Psychiatre suisse, né à Zurich, professeur de psychiatrie à l'université de sa ville natale et directeur du célèbre hôpital psychiatrique du Burghölzli. Marqué par les travaux de psycho-physiologie de Wundt et par les idées de Freud, qui lui furent transmises par Jung, alors son assistant, Eugen Bleuler est surtout connu par sa mise en question du concept nosologique de « démence précoce ». Il cr […] Lire la suite
CLÉRAMBAULT GAËTAN GATIAN DE (1872-1934)
Psychiatre français né le 2 juillet 1872 à Bourges et mort le 17 novembre 1934 à Malakoff, Gaëtan Gatian Clérambault est surtout connu pour ses travaux cliniques à la fameuse Infirmerie spéciale du dépôt, à Paris, où il succéda à son maître Dupré, en 1920. Après des études sur les psychoses toxiques et les troubles mentaux consécutifs à des intoxications chroniques (en particulier celle de l'alcoo […] Lire la suite
CONFUSION MENTALE
Le trouble profond de la conscience qui caractérise l'état confusionnel se manifeste en clinique par un syndrome global qui traduit l'altération des fonctions perceptives et des synthèses mentales et qui comporte les traits suivants : obnubilation de la conscience à des degrés divers, qui vont de la simple obtusion à l'état stuporeux ; disparition des repères permettant de se situer dans le temps […] Lire la suite
COPROPHAGIE, psychopathologie
Manducation des fèces. Le mot a été emprunté par les médecins légistes et par les psychiatres aux entomologistes (Latreille, fin xviii e s.) pour désigner une conduite perverse qui se rencontre dans des circonstances assez diverses, mais se rattache toujours à l'analité. Elle est considérée comme normale chez le petit enfant au stade sadique-anal (de deux à quatre ans) ; chez le sujet plus âgé, e […] Lire la suite
CORPS - Données anthropologiques
Dans le chapitre « Corps et maladie » : […] Modifiant fortement le vécu individuel, le « corps à corps » de la mère avec son enfant est l'un des éléments qui rendent compte de la variabilité des maladies mentales selon les aires culturelles. On a pu noter, en Afrique, la rareté de certains troubles psychiques tels que la mélancolie, tandis que l'on constate, au contraire, une fréquence élevée d'autres syndromes, tels que les interprétatio […] Lire la suite
DÉFICIENCES MENTALES
Les déficiences mentales ont été reconnues médicalement depuis le début du xix e siècle. Esquirol distinguait l'idiot, qui a toujours été pauvre en intelligence, du dément, qui a perdu tous ses moyens intellectuels (cf. démence ). Ce critère départageant processus de déperdition et pathologies originelles et chroniques a été conservé, mais d'autres catégories de déficiences sont apparues : les i […] Lire la suite
DÉLIRE (histoire du concept)
Si profane que soit l'étymologie en matière de psychopathologie moderne, elle n'en conserve pas moins un sens profond en ce qui concerne le délire : le latin delirium , de delirare , c'est proprement « sortir du sillon ». La terre évoque le réel et ses contraintes, le labour énonce le travail efficace et socialisé. S'en écarter, c'est délirer, être fou. Égarement de l'esprit, le délire offre aussi […] Lire la suite
DÉMENCE
Le terme « démence », longtemps synonyme d'aliénation mentale, a vu, tout au long du xix e siècle, sa définition psychiatrique se limiter et se préciser. La conception primitive n'apparaît plus actuellement que dans le langage courant et en médecine légale. Dans le premier, elle souligne l'impossibilité, pour le « dément », de toute vie collective et personnelle normale. Le légiste limite, quant […] Lire la suite
DÉPERSONNALISATION
Dans le chapitre « Signification nosologique » : […] La dépersonnalisation n'a pas par elle-même de signification nosologique particulière ; on peut même, de façon fugace, l'éprouver normalement à l'endormissement ou avec la fatigue. Elle varie cependant dans ses expressions et sa signification suivant la structure du processus psychopathique qui la détermine, étant liée à des moments critiques de son évolution au cours de nombreuses névroses et ps […] Lire la suite
DÉPRESSIFS ÉTATS ou DÉPRESSIONS NERVEUSES
Sous l'appellation de dépression nerveuse ou sous celle, plus juste, d'état dépressif, on désigne en psychiatrie un état pathologique fondé essentiellement sur deux séries de troubles : d'une part, une modification pénible de l'humeur (J. Delay) faite de pessimisme, de sentiments d'incapacité, d'impuissance, de dévalorisation de soi-même, de culpabilité ; d'autre part, un ralentissement de l'activ […] Lire la suite
DUMAS GEORGES (1866-1946)
Psychologue et médecin français, élève de T. Ribot. Admis à l'École normale supérieure en 1886, agrégé de philosophie en 1889 et docteur en médecine en 1896 (avec une thèse sur Les États intellectuels dans la mélancolie ), Dumas est nommé chef de laboratoire à la Clinique des maladies mentales, de Paris, en 1897. Docteur ès lettres en 1900 (avec une thèse sur La Tristesse et la joie ), il succède […] Lire la suite
ÉCHEC
La notion d'échec s'entoure d'un halo douloureux. Chacun y investit le cerne de ses propres ecchymoses intérieures, chacun s'y sent subtilement concerné. C'est dire que, d'emblée, l'échec diffère de l'insuccès qui, comme le notait Pierre Janet, ne désigne que le fait extérieur réduit à ses lignes objectives. L'insuccès peut être mince et l'échec douloureusement ressenti. C'est que l'échec s'inscri […] Lire la suite
ÉTATS LIMITES ou BORDERLINE
Dans le chapitre « Émergence d'un repérage des états limites » : […] La notion d'états limites est née aux États-Unis au milieu du xx e siècle lorsque des psychanalystes tentèrent de réunir sous une même catégorie des patients apparemment névrosés, mais dont les modes de fonctionnement psychique constatés lors des cures psychanalytiques s'avéraient proches de ceux rencontrés ordinairement en cas de psychose, malgré la préservation d'une bonne appréhension de la ré […] Lire la suite
FOLIE (histoire du concept)
Le terme de folie , bien antérieur à l'institution du langage scientifique de la psychiatrie moderne, n'a jamais eu vraiment cours dans celui-ci. Cette relative incompatibilité a une très grande signification. L'idée d'assimiler la folie à une maladie, de vouloir coûte que coûte qu'elle soit semblable en son principe aux autres maladies, en dépit de différences qui demeurent irréconciliables enver […] Lire la suite
GÉRONTOLOGIE
Dans le chapitre « Problèmes psychopathologiques » : […] La psychopathologie de la vieillesse traite des troubles mentaux directement en relation avec le phénomène du vieillissement et avec ses conséquences sur le plan physique, psychologique et social. Elle ne peut donc se comprendre que par une approche de la personne « totale » au cours du troisième âge. Il s'agit de troubles qui peuvent être graves, mais, beaucoup plus souvent, légers et curables ; […] Lire la suite
HALLUCINATIONS
Le malade mental est souvent un « halluciné » : il prétend voir des personnages, entendre des voix, sentir des odeurs . Or nous ne voyons rien, nous n'entendons rien, nous ne sentons rien de ce qu'il dit percevoir. Faut-il admettre que les organes sensoriels du patient aient la possibilité de capter de mystérieux effluves et d'entrevoir des réalités insaisissables pour la plupart des humains ? Non […] Lire la suite
HYPOCONDRIE (histoire du concept)
L'hypocondrie a été décrite par Galien sous ce même nom, qui se trouve être ainsi l'un des plus anciens du vocabulaire médical, avec une acception sensiblement inchangée : syndrome constitué par des préoccupations excessives du sujet à l'égard de sa santé. L'univers de l'hypocondriaque n'est nulle part mieux décrit que par Molière dans Le Malade imaginaire. Tourné vers l'intérieur de son corps, […] Lire la suite
HYSTÉRIE (histoire du concept)
« La définition de l'hystérie, disait C. E. Lasègue (1878), n'a jamais été donnée et ne le sera jamais. Les symptômes ne sont ni assez constants, ni assez conformes, ni assez égaux en durée et en intensité pour qu'un type même descriptif puisse les comprendre tous. » Un siècle a passé, l'imprécision demeure ; peu de désordres psychiques ont suscité cependant une telle curiosité, tant de recherches […] Lire la suite
IMPULSIVITÉ
L’impulsivité, définie globalement comme la tendance à exprimer des comportements excessifs et non planifiés, est un concept intégré dans les principaux modèles de la personnalité. L’impulsivité représente également une dimension psychologique importante pour la compréhension et le diagnostic d’un grand nombre de troubles psychopathologiques et neurologiques. Au cours des dernières décennies, un […] Lire la suite
ITARD JEAN-MARC-GASPARD (1774-1838)
Médecin à l'Institution des sourds-muets de Paris, Itard s'est illustré dans l'oto-rhino-laryngologie, dont il est l'un des fondateurs, la surdi-mutité et l'éducation spécialisée. Amené à s'occuper d'enfants mutiques indemnes de toute lésion organique sensorielle ou motrice, tel le fameux « sauvage de l'Aveyron », il aborda la pathologie mentale infantile, dont il fut, quoique non-psychiatre, un […] Lire la suite
JANET PIERRE (1859-1947)
Philosophe et psychiatre français. Neveu du philosophe Paul Janet qui l'orienta vers la philosophie, Pierre Janet entra à l'École normale supérieure et fut reçu à l'agrégation en 1882. Professeur aux lycées de Châteauroux puis du Havre, il soutient, en 1889, sa thèse de doctorat en lettres ( L'Automatisme psychologique ). L'orientation psychopathologique de ce travail l'amène à diriger, à partir d […] Lire la suite
KRAFFT-EBING RICHARD VON (1840-1902)
Psychiatre allemand. Après des études de psychologie et de médecine en Suisse, puis en Allemagne où il est l'élève de Griensinger, Krafft-Ebing est nommé professeur de psychiatrie, successivement à Strasbourg, à Graz et enfin à Vienne, où il remplace Meynert en 1889. Quoique peu favorable aux premiers travaux de Freud sur les névroses (« Ça ressemble à un conte de fées scientifique », déclare-t-il […] Lire la suite
LAGACHE DANIEL (1903-1972)
Psychiatre et psychanalyste français. Admis à l'École normale supérieure en 1924, en même temps que R. Aron, P. Nizan et J.-P. Sartre, Daniel Lagache est reçu brillamment à l'agrégation de philosophie. Intéressé par la psychopathologie, il commence, sur les conseils de son maître G. Dumas, des études de médecine puis de psychiatrie et devient chef de clinique auprès de H. Claude. Nommé maître de c […] Lire la suite
LASÈGUE ERNEST CHARLES (1816-1883)
Psychiatre et médecin français. Après avoir étudié la philosophie, qu'il enseigna comme professeur suppléant au lycée Louis-le-Grand à Paris, Lasègue commença ses études de médecine avec Claude Bernard et B. Morel, puis de psychiatrie à la Salpêtrière (en particulier avec J.-P. Falret). Devenu médecin des hôpitaux de Paris en 1854 et chargé d'un cours de clinique des maladies mentales en 1862, il […] Lire la suite
MALADIES MENTALES
Les maladies mentales désignent génériquement des pathologies dont les symptômes les plus apparents se situent au niveau des fonctions mentales du sujet . C'est dire qu'il peut s'agir aussi bien d'une maladie liée à une atteinte organique du cerveau, une démence par exemple, que d'un trouble du comportement lié à une anomalie fonctionnelle plus ou moins subtile telle qu'une perversion. Ce n'est p […] Lire la suite
MÉLANCOLIE
La mélancolie , avant de se trouver réduite à la psychose maniaco-dépressive de la psychiatrie classique, a recouvert de nombreuses manifestations symptomatologiques, dont l'éventail, depuis Hippocrate, s'étend de la notion de folie passagère à l'installation de la tristesse la plus pernicieuse. De μ́ελας (noir) et χολ́η (bile), elle constitue l'une des quatre humeurs de la physiologie grecque du […] Lire la suite
MINKOWSKI EUGÈNE (1885-1972)
Psychiatre français d'origine polonaise. Après des études médicales à Kazan (Russie), Minkowski se spécialise en psychiatrie à Berlin avec le professeur Ziehen et à Zurich avec Bleuler. Engagé volontaire dans l'armée française en 1915, il se fixe, à la fin de la Première Guerre mondiale, à Paris où, après sa naturalisation, en 1926, il obtient le diplôme médical français pour sa thèse sur la « not […] Lire la suite
NEUROSCIENCES COGNITIVES ET SOMMEIL
Dans le chapitre « Sommeil et régulation sociale et émotionnelle » : […] Les perturbations du sommeil sont fréquentes dans les troubles psychologiques et psychiatriques, suggérant un lien bidirectionnel entre ces perturbations et la symptomatologie observée. Au-delà de la pathologie, les études montrent que le sommeil normal participe à la régulation de nos émotions. En effet, l’exposition à une expérience stressante et/ou émotionnelle modifie l’architecture du sommei […] Lire la suite
NÉVROSE (histoire du concept)
Le terme de névrose – en anglais, neurosis – aurait été introduit, selon J. Laplanche et J.-B. Pontalis, par un médecin écossais, William Cullen, dans un traité de médecine paru en 1777. Ce mot a connu, depuis, une indiscutable fortune. Représentant un concept important dans le système nosologique psychiatrique, il a été rapidement emprunté tant par la langue littéraire que par l'usage courant. […] Lire la suite
NÉVROSE OBSESSIONNELLE (histoire du concept)
Dans la terminologie de la psychiatrie et de la psychologie, le mot « obsession » désigne une pensée (dans le sens le plus large : idée, désir, remords, scrupule, etc.) qui « assiège » le sujet, c'est-à-dire une pensée qu'il ne peut pas écarter, malgré ses efforts . C'est une caractéristique des obsessions d'être pénibles, qu'elles soient simplement agaçantes ou torturantes et insupportables. Des […] Lire la suite
PARANOÏA (histoire du concept)
Le mot « paranoïa » (du grec παρ́α, contre, et νο̃υς, esprit) est synonyme de « folie » dans le langage populaire allemand depuis le xviii e siècle ; en France, l'équivalent de ce mot est « paranoïe » (Larousse, 1874), terme beaucoup moins employé. « Paranoïa » prend la signification psychiatrique actuelle de « délire systématisé progressif » d'abord en Allemagne avec Heinroth ( De paranoia […] Lire la suite
PARAPHRÉNIE (histoire du concept)
Variété de délire chronique caractérisée par la préservation d'un secteur important de la personnalité (structure paralogique) et par la prédominance du mécanisme imaginatif (thèmes fantastiques). Si le mot « paranoïa » appartient à la nosologie hippocratique, celui de paraphrénie fut créé à son imitation, en 1882, par K. Kahlbaum pour désigner, conformément à l'étymologie, un désordre des fonctio […] Lire la suite
PERSÉCUTION
Persécuter, ce fut d'abord suivre ou poursuivre en justice ( persequi ), jusqu'au bout. Les persécutions du pouvoir romain contre les chrétiens et celles de l'Inquisition contre les hérétiques furent des actions judiciaires régulièrement menées. L'acharnement que peut mettre contre un homme l'appareil judiciaire – ceux qui le servent et ceux qui le déclenchent – a servi de modèle à une conduite […] Lire la suite
PERSONNALITÉ
Dans le chapitre « Évaluation de la personnalité » : […] La personnalité d’un individu peut être évaluée par diverses méthodes telles que l’observation clinique et l’observation systématique en situation, mais la plus courante consiste à utiliser des questionnaires ou inventaires de la personnalité. Ces inventaires demandent à l’individu soit de se décrire à l’aide d’adjectifs soit de décrire ses comportements habituels. Il en existe un grand nombre, s […] Lire la suite
PERVERSIONS (psychanalyse)
La perversion se définit classiquement comme déviation de l'instinct sexuel. Aussi son étude systématique s'est-elle donné pour objet d'offrir une classification descriptive. C'est ainsi que doivent être comprises les œuvres considérables de Krafft-Ebing, de Henry Havelock Ellis et des divers auteurs qui se sont assigné pour tâche de dresser une nomenclature des perversions. On ne s'arrêtera pas […] Lire la suite
PHOBIE (psychanalyse)
Le terme de phobie est fréquemment utilisé, dans la langue courante, pour évoquer la fixité de peurs électives et irrationnelles, ou le caractère insistant du dégoût et de la répulsion envers certains objets qui déclenchent de l'anxiété et des réactions de fuite. Dans une perspective psychiatrique et surtout psychanalytique, le symptôme qu'est la phobie renvoie au problème des états mentaux et de […] Lire la suite
PRISON
Dans le chapitre « La prison, asile du XXIe siècle ? » : […] Conjointement à ces transformations pénales, les mutations de l'univers psychiatrique font basculer une partie de l'enfermement de sûreté depuis les hôpitaux psychiatriques vers les prisons. L'idée, en France, d'une prison tournant à l'asile, c'est-à-dire d'une prison abritant un nombre croissant de personnes souffrant de troubles psychiatriques, fait aujourd'hui l'objet d'observations concordant […] Lire la suite
PROJECTION, psychanalyse
Dans la doctrine psychanalytique, la projection est un mécanisme de défense inconscient par lequel le sujet projette sur autrui les craintes et les désirs qu'il ressent comme interdits et dont la représentation consciente serait chargée d'angoisse ou de culpabilité ; elle participe à la constitution des phobies dans la névrose et du délire dans la psychose. […] Lire la suite
PSYCHIATRIE
Dans le chapitre « Une discipline en restructuration » : […] Cette évolution a été la conséquence d'un ensemble de facteurs qui se sont renforcés mutuellement : prise de conscience des effets néfastes de l'institution si elle n'est pas remobilisée en permanence, effet favorable d'un rapprochement du sujet malade avec le monde ordinaire, révolution psychopharmacologique avec l'introduction de médicaments psychotropes, intégration de résultats issus de recher […] Lire la suite
PSYCHIATRIE COMPARÉE
Emil Kraepelin a introduit en 1904 l'expression de « psychiatrie comparée » pour désigner l'ensemble des études de psychopathologie différentielle, que ce soit entre les groupes culturels, entre les couches sociales, ou même entre les espèces animales. Dans une perspective plus restreinte, en 1906, Eric Wittkower a créé, à l'université McGill de Montréal, un centre et une revue de recherches psyc […] Lire la suite
PSYCHODRAME
Dans le chapitre « Les applications thérapeutiques » : […] Le psychodrame occupe désormais une place importante parmi les méthodes de psychothérapie. On l'utilise chez les adultes, mais plus largement chez les enfants et les adolescents. Il semble en effet que, indépendamment de la nature des troubles, une certaine étape du développement, entre treize et seize ans, constitue une indication particulière du psychodrame : l'adolescent s'exprime volontiers pa […] Lire la suite
PSYCHOLOGIE HISTOIRE DE LA
Dans le chapitre « En France, l’école psychopathologique » : […] Alors que les psychologies allemande et américaine ont surtout été des psychologies de laboratoire de nature essentiellement expérimentale, la psychologie scientifique développée ailleurs était parfois d’une autre nature. En France, par exemple, l’enseignement de celle-ci fut initié par Théodule Ribot (1839-1916) d’abord à la Sorbonne (1885) puis au Collège de France (1888). Ribot avait fait conn […] Lire la suite
PSYCHOLOGIE CLINIQUE COMPORTEMENTALE ET COGNITIVE
La psychologie comportementale et cognitive est un courant de la psychologie clinique qui développe des modèles explicatifs des troubles mentaux. Au sein de ce courant, l’accent est mis sur la méthodologie expérimentale en vue de tester des hypothèses concernant l’acquisition et le maintien des troubles. Historiquement, la psychologie clinique comportementale a utilisé les théories de l’apprentis […] Lire la suite
PSYCHOLOGIE DES ÉMOTIONS
Dans le chapitre « L’émotion favorise-t-elle la connaissance ? » : […] L’opposition entre cognition et émotion a souvent dominé la recherche, et le fonctionnement cognitif a été typiquement étudié séparément des processus émotionnels considérés comme néfastes au bon fonctionnement de l’esprit. Cependant, les recherches expérimentales suggèrent des effets positifs de l’émotion sur de nombreuses activités cognitives telles que la perception, l’attention, la mémoire et […] Lire la suite
PSYCHOLOGIE DU DÉVELOPPEMENT
Dans le chapitre « Psychopathologie développementale » : […] Certaines remarques du paragraphe précédent correspondent à ce que l’on appelle la psychopathologie développementale. Formulée explicitement dans les années 1980, cette approche repose sur l’idée que les difficultés psychologiques ne peuvent se comprendre sans référence au développement normal. Comme on l’a vu, toutes les formes de changement, y compris les évolutions pathologiques, reposent sur d […] Lire la suite
PSYCHOPATHIA SEXUALIS, Richard von Krafft-Ebing - Fiche de lecture
Publié au cours de l'année 1886, Psychopathia Sexualis est devenu immédiatement un best-seller de la littérature psychiatrique, traduit très vite en plusieurs langues. Avec cette étude médico-légale d'une sélection de cas exemplaires, Richard Freiherr von Krafft-Ebing (1840-1902) étendait au domaine de la sexualité son travail de classification des maladies mentales basé sur la description des […] Lire la suite
PSYCHOSE (psychanalyse)
Les magistrales descriptions des états psychotiques par les auteurs classiques ont dégagé une série d'entités cliniques sur le modèle de la nosographie médicale traditionnelle. Sous l'influence prépondérante mais non exclusive de l'anthropologie psychanalytique, le vingtième siècle a vu la remise en question de cette forme de savoir psychiatrique qui avait pourtant paru bien établie. L'époque act […] Lire la suite
PSYCHOSE MANIACO-DÉPRESSIVE (histoire du concept)
Dans le chapitre « Psychopathologie : les perspectives phénoménologique et psychanalytique » : […] Plusieurs approches théoriques ont tenté de rendre compte des caractéristiques du fonctionnement psychique du sujet maniaco-dépressif pendant la crise ou lors des phases intercritiques. Pour L. Binswanger et pour les tenants de l'approche phénoménologique, la « manière d'être au monde » du maniaque est qualitativement modifiée. La fuite des idées traduit le glissement incoercible et continuel des […] Lire la suite
PSYCHOTHÉRAPIE ET ÉMOTION
Dans le chapitre « Les émotions dans les modèles étiopsychopathologiques et dans la conceptualisation de cas » : […] Les phénomènes émotionnels émanent d’un ensemble de processus que l’on retrouve également dans les troubles psychopathologiques. L’émotion dirige automatiquement l’attention vers ce qui est pertinent pour elle. Ces biais attentionnels sont particulièrement accentués dans de nombreux troubles psychopathologiques : l’attention est automatiquement dirigée vers l’objet, la préoccupation de la patholog […] Lire la suite
RIBOT THÉODULE (1839-1916)
Fondateur de la psychologie comme science autonome en France. Né à Guingamp, élève de l'École normale supérieure, agrégé de philosophie en 1865, Ribot contesta la philosophie spiritualiste éclectique de son époque en soutenant l'épiphénoménisme du médecin aliéniste anglais Henry Maudsley (1835-1918) et en publiant un ouvrage intitulé La Psychologie anglaise contemporaine (1870). Docteur ès lettre […] Lire la suite
RUMINATIONS MENTALES, psychologie
Dans le chapitre « Les ruminations dans le cadre de la dépression » : […] Le rôle des ruminations mentales a été largement étudié dans la dépression. Selon la théorie des styles de réponse de Susan Nolen-Hoeksema , les ruminations mentales constituent un mode de réponse stable à la détresse. Ce mode de réponse se caractérise par des pensées répétitives et passives sur les causes (« pourquoi ai-je ces symptômes ? ») et conséquences (« que va-t-il arriver ? ») des sympt […] Lire la suite
SPASMOPHILIE (histoire du concept)
La spasmophilie, décrite essentiellement par les auteurs français (Klotz), est un syndrome clinique fait de crises soit majeures (attaques de tétanie) soit mineures (palpitations, malaises, pertes de connaissance plus ou moins complètes, douleurs épigastriques, crampes musculaires à l'effort), le tout atteignant trois femmes pour un homme et se développant le plus souvent dans un climat de tension […] Lire la suite
STRAUS ERWIN (1891-1975)
L'œuvre d'Erwin Straus, chercheur d'origine allemande, installé aux États-Unis à la suite des persécutions nazies, constitue une contribution capitale à la psychopathologie et à la psychiatrie clinique, et elle a exercé une influence profonde sur la conception du pathologique comme phénomène vécu. Parmi les nombreuses publications de Straus figurent notamment des travaux sur la suggestion, sur les […] Lire la suite
TIC
Contraction musculaire brusque, involontaire mais consciente, le tic affecte d'un mouvement rapide et répété un endroit précis du corps, peu susceptible de changement. Il se manifeste à l'état de veille et, le plus souvent, chez des individus émotifs, avec une tendance à s'exacerber lorsque s'accroissent les difficultés. Clignement des yeux, agitation de la lèvre, reniflements, gloussements, hauss […] Lire la suite
TRAUMATISME PSYCHIQUE
La notion de trauma comporte deux pôles : l‘un médical et l’autre psychique. D'après l'étymologie – trauma , en grec, signifie « blessure » –, l'aspect médical apparaît historiquement en premier. En ce sens, on définira d'abord un traumatisme comme une lésion, une blessure produite par un agent extérieur qui a agi de façon mécanique. Le mot « traumatisme » sera ensuite appliqué aux blessures psyc […] Lire la suite
UTOPIE
Dans le chapitre « Utopie, rêve et psychose » : […] Une première approche du problème est l'étude des analogies existant entre le travail du rêve et la structure du fantasme utopique. L. Gondor et J. Servier soulignent ces analogies : déplacements symboliques, réalisations de désirs, mécanismes de projection et d'évasion. Servier parle de la « vision rassurante d'un avenir planifié », qui exprime par « les symboles classiques du rêve » la « nostal […] Lire la suite
VIOLENCE
Dans le chapitre « Psychologie » : […] Les neurophysiologistes distinguent des types d'agressivité différents selon les circuits neurologiques en cause. Il y aurait une agressivité mésencéphalique, proche de l'irritabilité diffuse et de la peur, une agressivité diencéphalique liée aux colères dont la cible est mieux définie, et enfin une agressivité limbique et corticalisée, qui fait intervenir des éléments symboliques, historiques et […] Lire la suite