QUATRE COULEURS PROBLÈME DES
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Le principe de déchargement
Nous ne pourrons qu'esquisser dans son principe la description de la stratégie qui permet de constituer un ensemble inévitable de configurations. Nous savons déjà que v2, v3 et v4 sont réductibles. Reprenons l'égalité (1), dont le second membre est strictement positif. On peut considérer que chaque sommet de degré i apporte au premier membre une contribution égale à 6 — i, positive pour i = 5, nulle pour i = 6, négative pour les sommets de degré ≥ 7, qu'on appellera sommets majeurs. On définit un « processus de déchargement » qui, sans changer la somme totale des charges 6 — i, répartit la charge positive de chaque sommet de degré 5 sur les sommets majeurs qui en sont à la distance 1 ou 2 (mesurée en arêtes du graphe). Ce processus complexe, comportant de nombreux cas particuliers, aboutit à l'alternative suivante :
1o Les charges négatives suffisent à compenser les charges positives : on dit alors que le graphe est totalement déchargé. La somme totale des charges est ≤ 0, ce qui contredit (1).
2o Il reste des charges positives non compensées, mais les sommets qui les portent font partie de configurations appartenant à un ensemble
Réductibilité d'un quadrilatère
Réductibilité du quadrilatère (A. B. Kempe): dans un coloriage des régions, réduction d'une région ayant quatre voisines. C'est la réduction de la figure 1 présentée sous forme duale. Ici, on a colorié la carte, c'est-à-dire les régions et non les sommets. Dans le coloriage du bas,...
Crédits : Encyclopædia Universalis France
L'ordinateur a été utilisé dans les deux phases du problème : construction de l'ensemble
Définition. On appelle contraction d'un graphe G la modification consistant à remplacer deux sommets A, B, joints par une arête, par un sommet C qu'on relie à tous les sommets originairement voisins de A et/ou de B.
Conjecture. Par une suite de contractions, un graphe G dont le coloriage exige n couleurs peut être transformé en Kn le graphe complet de n couleurs.
Cette conjecture, démontrée par G. A. Dirac pour n ≤ 4, est équivalente pour n = 5 au théorème des quatre couleurs (K. Wagner). Pour n > 5, le problème reste ouvert.
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Écrit par :
- Jean MAYER : docteur ès lettres, professeur à l'université Paul-Valéry de Montpellier
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INFORMATIQUE ET VÉRITÉ MATHÉMATIQUE
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Pour citer l’article
Jean MAYER, « QUATRE COULEURS PROBLÈME DES », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 15 avril 2022. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/probleme-des-quatre-couleurs/