PRÉVENTION DU PALUDISME
- 1. Le paludisme : une maladie liée à un écosystème complexe
- 2. Une logique binaire du contrôle du paludisme peu efficace
- 3. Se débarrasser des Plasmodiumpour lutter contre le paludisme
- 4. Tuer les anophèlespour se débarrasser du paludisme
- 5. Nécessité d’une approche multipolaire d’un écosystème pathogène
- 6. Bibliographie
- 7. Sites internet
Une logique binaire du contrôle du paludisme peu efficace
Comme le passage du parasite par l’homme est obligatoire, l’éradication du paludisme paraissait simple dès la découverte du cycle du Plasmodium. Comme le proposaient Grassi et Angelo Celli en 1900, il suffirait d’interrompre le cycle soit en tuant les Plasmodium chez l’homme avec un médicament antipaludéen, comme la quinine à l’époque, soit en tuant l’anophèle, ou plutôt en abaissant la fréquence de l’un ou l’autre au-dessous d’un seuil qui rend la transmission peu probable. De fait, depuis cette époque, le voyageur qui se rend dans une région paludéenne peut facilement se protéger contre la maladie : les services de médecine des voyages proposent aujourd’hui des solutions de prophylaxie efficaces. Pourtant le paludisme, au niveau des populations locales, est loin d’être sous contrôle dans la plupart des régions tropicales en dépit de lourds investissements.
L’historique de la lutte contre le paludisme, menée depuis cent cinquante ans, et l’analyse des résultats de certaines méthodes actuelles permettent de comprendre quelques-unes des raisons de l’écart entre ce qui est possible et ce qui est réalisé. Pour un État ou pour un groupe fortement organisé comme une armée, il est plus facile de fonder une stratégie sur une ou deux actions simples, a priori faciles à mettre en œuvre (par exemple miser sur les antipaludéens et les insecticides) : c’est le choix qui a longtemps prévalu. On sait pourtant depuis le début du xxe siècle que c’est surtout à l’échelle locale que le combat sur le long terme se gagne et que, pour cela, il faut favoriser de nombreuses petites actions, chacune partiellement efficace, qui exigent l’implication directe et active des populations. C’est à ce prix que l’on constate une nette régression du paludisme depuis le milieu des années 2000, particulièrement en Afrique (continent le plus touché par la maladie) où l’action locale a été favorisée par les instances tant nationales qu’internationales.
- 1. Le paludisme : une maladie liée à un écosystème complexe
- 2. Une logique binaire du contrôle du paludisme peu efficace
- 3. Se débarrasser des Plasmodiumpour lutter contre le paludisme
- 4. Tuer les anophèlespour se débarrasser du paludisme
- 5. Nécessité d’une approche multipolaire d’un écosystème pathogène
- 6. Bibliographie
- 7. Sites internet
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Gabriel GACHELIN : chercheur en histoire des sciences, université Paris-VII-Denis-Diderot, ancien chef de service à l'Institut Pasteur
Classification
. In Encyclopædia Universalis []. Disponible sur : (consulté le )
Médias

Méthodes de prévention du paludisme
Encyclopædia Universalis France
Méthodes de prévention du paludisme
Pour se prémunir du paludisme, on dispose de deux groupes de méthodes. La chimioprophylaxie repose…
Encyclopædia Universalis France
Voir aussi
- ANOPHÈLE
- PLASMODIUM
- INSECTICIDES
- QUINQUINA
- DDT (dichloro-diphényl trichloréthane)
- RÉSISTANCE, biologie
- VECTEUR, infectiologie et parasitologie
- SANTÉ DANS LE MONDE
- MÉDECINE HISTOIRE DE LA
- MALADIES TROPICALES
- ANTIPALUDÉENS MÉDICAMENTS
- DRAINAGE
- MÉDECINE PRÉVENTIVE ET PRÉVENTION MÉDICALE
- PIQÛRES D'INSECTES
- MOUSTIQUAIRE
- ARTÉMISININE
- GAMBUSIA
- GRASSI GIOVANNI BATTISTA (1854-1925)
- CELLI ANGELO (1857-1914)
- SWELLENGREBEL NICOLAAS H. (1885-1970)