PRÉVENTION DU PALUDISME

Méthodes de prévention du paludisme

Méthodes de prévention du paludisme

Méthodes de prévention du paludisme

Pour se prémunir du paludisme, on dispose de deux groupes de méthodes. La chimioprophylaxie repose…

Le paludisme humain, encore appelé malaria, est une maladie parasitaire grave, souvent mortelle chez le jeune enfant, caractérisée par des fièvres périodiques et un affaiblissement progressif du sujet. Il est dû à la présence dans le sang de parasites du genre Plasmodium transmis par des insectes piqueurs (moustiques) du genre Anopheles. Il existe des méthodes efficaces pour soigner le paludisme et pour s’en protéger. Pourtant, cette maladie à vecteur (le vecteur étant l’insecte piqueur) frappe toujours chaque année entre 200 millions et 1 milliard de personnes dans le monde, selon que l’on considère les cas certains et les cas probables, et tue entre 500 000 et 1 million d’entre elles. Le savoir de prévention et de traitement efficaces se projette ainsi mal sur les populations des zones d’endémie. On peut se demander si cela n’est pas dû au fait que l’on se soit longtemps tenu, pour agir, à une approche trop schématique de la maladie.

Le paludisme : une maladie liée à un écosystème complexe

Un anophèle infecté par un Plasmodium transmet ce parasite à l’homme par piqûre lors d’un repas de sang. Les Plasmodium se multiplient chez l’homme et terminent leur cycle reproductif dans le tube digestif d’un autre anophèle qui les a absorbés lors d’un repas de sang ultérieur. Ce dernier insecte devenu infectieux peut de nouveau transmettre le parasite à l’homme. Le passage par l’homme est une étape obligée du cycle du Plasmodium. Le rôle du vecteur et le cycle du parasite ont été établis entre 1895 et 1900 par le Britannique Ronald Ross (qui reçut en 1902 le prix Nobel de physiologie ou médecine pour ses travaux sur le paludisme) et l’Italien Giovanni Battista Grassi. Derrière ce schéma se cache une grande diversité de situations. Les caractéristiques de l’infection paludéenne sont en effet liées au type de Plasmodium, aux vecteurs et à leur biologie. Il existe de nombreuses espèces d’Anopheles, dont seulement certaines sont vectrices. Leur biologie et leurs comportements (distance de vol, lieu et période de ponte, température optimale de développement, préférence pour l’homme ou les animaux pour les repas de sang, etc.) diffèrent selon l’espèce. La capacité des vecteurs à transmettre les Plasmodium (il en existe plusieurs, de dangerosité différente) est aussi très variable. La distribution géographique des vecteurs et des parasites est également dépendante de paramètres climatiques. Ainsi, Plasmodium falciparum, le plus dangereux, ne se propage pas efficacement au-dessous d’une température moyenne, telle que celle qu’on enregistre par exemple dans la région de Rome. Enfin, la capacité de survie et de reproduction des insectes vecteurs est fortement liée à des écosystèmes diversifiés dont les seules constantes partagées sont l’exigence d’eau et une température optimale pour le développement des larves. Le développement du paludisme est donc lié à l’existence d’écosystèmes favorables qui sont eux-mêmes fortement complexes.

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Écrit par

  • Gabriel GACHELIN : chercheur en histoire des sciences, université Paris-VII-Denis-Diderot, ancien chef de service à l'Institut Pasteur

Classification

. In Encyclopædia Universalis []. Disponible sur : (consulté le )

Médias

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