PHOTOPÉRIODISME
Applications à l'horticulture
Les applications du photopériodisme par allongement ou raccourcissement de la durée du jour sont nombreuses.
L'utilisation la plus ancienne concerne les chrysanthèmes, plantes de jour court dont la floraison peut être provoquée toute l'année, même en été, par une augmentation artificielle de la durée de la nuit à l'aide de rideaux opaques. Cette technique est encore appliquée à d'autres plantes : pétunias, bégonias, poinsettia...
Inversement, la floraison des plantes de jour court peut être empêchée par l'augmentation de la photopériode, grâce à des lampes à incandescence parfois associées à des tubes fluorescents ; mais un éclairement permanent n'est pas indispensable : une interruption de la nuit par un ou plusieurs cycles, constitués de quelques minutes d'éclairement (par exemple cinq minutes) suivies d'un temps d'obscurité égal à quatre ou cinq fois la durée de l'éclairement, est suffisante. Le même procédé permet d'induire la floraison de plantes de jour long, par exemple les fraisiers, les œillets et certains Fuchsia.
Dans certains cas, le mode d'action du photopériodisme est plus complexe : ainsi, chez les calcéolaires, il n'affecte que le développement des fleurs et non l'induction florale elle-même ; chez l'aster de Chine, l'initiation florale se fait en jour long, mais l'épanouissement floral est favorisé par le jour court.
En pratique, puisque l'influence de la durée de l'éclairement agit aux diverses étapes de la vie de la plante, on fait intervenir en temps opportun le traitement photopériodique approprié : de telles études sont et seront de plus en plus facilitées par les recherches effectuées dans des phytotrons, où l'on peut faire varier à volonté les conditions climatiques de l'environnement.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Roger JACQUES : sous-directeur d'institut de recherche au C.N.R.S., sous-directeur du laboratoire du phytotron à Gif-sur-Yvette
Classification
Médias
Autres références
-
COMPORTEMENT ANIMAL - Fondements du comportement
- Écrit par Dalila BOVET
- 2 830 mots
- 5 médias
Sous des latitudes moyennes, c'est généralement laphotopériode, c'est-à-dire la longueur relative du jour et de la nuit, qui déclenche ces comportements saisonniers. En laboratoire, il est possible, en allongeant artificiellement la durée du jour, de stimuler les comportements liés à la reproduction... -
CROISSANCE, biologie
- Écrit par Encyclopædia Universalis , André MAYRAT , Raphaël RAPPAPORT et Paul ROLLIN
- 14 760 mots
- 7 médias
...vaisseaux ligneux larges, alors que ces mêmes vaisseaux sont très étroits dans le bois formé à l'automne. Il existe également une rythmicité journalière. Si une plantule croissant en obscurité continue est exposée brusquement à la lumière, il en résulte des oscillations rythmiques de la vitesse de croissance.... -
DÉVELOPPEMENT, biologie
- Écrit par Georges DUCREUX , Hervé LE GUYADER et Jean-Claude ROLAND
- 19 221 mots
- 14 médias
Chez les plantes qui relèvent d'une induction photopériodique, l'approche expérimentale est plus aisée dans la mesure où elle peut être menée de façon quantitative. Cette approche est particulièrement évidente pour les plantes de jours longs comme la moutarde (Sinapis alba), utilisée encore... -
DIAPAUSE, zoologie
- Écrit par Catherine BLAIS et René LAFONT
- 1 154 mots
La diapause est une forme de vie ralentie, génétiquement déterminée, une phase d'arrêt du développement pendant des périodes défavorables de l'environnement. Cet important mécanisme adaptatif permet aux animaux de résister et de survivre aux variations saisonnières de l'habitat telles que les...
- Afficher les 11 références