PELMATOZOAIRES
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Les Carpoïdes ou Homalozoaires
Les Carpoïdes (Cambrien-Dévonien) étaient des êtres plats dont les affinités restent indécises. Tous possèdent un ou deux prolongements thécaux devenus soit un pédoncule ou une queue, soit un appendice brachial. Les Carpoïdes comptent trois classes : les Cincta (Homostelea), les Stylophora (Cornuta et Mitrata) et les Homoiostelea (Soluta).
– Les Cincta, limités au Cambrien moyen de la Bohême, de la Montagne Noire, de l'Espagne et du Maroc, sont formés d'une thèque discoïde, cerclée d'un cadre solide de plaques marginales au nombre de dix à douze, le reste étant composé de deux membranes, l'une supérieure, l'autre inférieure, incrustées de plaques (Trochocystites). L'anus marginal est recouvert d'une plaque (opercule) ; la bouche, qui s'ouvre à côté, reçoit des canaux qui rainurent le cadre marginal. Un appendice brachiolaire prolonge le cadre marginal à l'opposé de l'anus : il paraît avoir eu le rôle d'une queue.
Il semble qu'une filiation puisse amener aux Cincta à partir des Stromatocystitoïdes de type Eikosacystis.
– Les Stylophora ont duré du Cambrien moyen au Dévonien moyen. Ils sont pourvus d'un cadre de plaques marginales autour d'une face inférieure et d'une face supérieure, incrustées de plaques calcaires. À la face inférieure, le cadre est consolidé par une barre jugale. À la face supérieure, des pores transsuturaux ou des fentes à structure plus ou moins brachiolaire ont un rôle qui reste énigmatique : fentes branchiales, orifices buccaux, pores génitaux ? Il existe un organe brachiolaire interprété par G. Ubaghs comme un « aulacophore » canalisant l'apport de nourriture à la bouche. Son insertion est opposée à l'anus.
La ressemblance entre les fentes et les pores accessoires de Cothurnocystis et des fentes branchiales avait amené Gislén à comparer cet animal aux Chordés. En 1968, R. P. S. Jefferies proposa de situer les Stylophores dans un sous-embranchement des Calcichordés : ce groupe aurait possédé des équivalents de la notochorde, du cordon nerveux dorsal, un centre cervical et même des nerfs aboraux qui auraient quelque ressemblance avec les nerfs crâniens.
– Les Homoiostelea forment un groupe connu du Cambrien supérieur au Dévonien inférieur. Le corps présente une forme rendue plus souple par l'absence d'un cadre solide de plaques marginales. Il existe deux organes brachiolaires dont l'un est un brachiole buccal, amenant la nourriture à la bouche, et l'autre, un appendice caudal.
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Écrit par :
- Henri TERMIER : professeur honoraire à la faculté des sciences de Paris
- Geneviève TERMIER : maître de recherche au C.N.R.S.
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« PELMATOZOAIRES » est également traité dans :
ÉCHINODERMES
Dans le chapitre « Une disposition archaïque des viscères cœlomiques » : […] Au Cambrien et à l'Ordovicien, pratiquement tous les Échinodermes fossiles de type Pelmatozoaire montrent une disposition particulière des parois du corps, au niveau des interradius. Ces parois sont perforées par des pores qui traversent la thèque et plongent dans un espace cœlomique, nommé cœlome subdermique (Haugh et Bell, 1980). Cette disposition n'est pas sans ressembler au système sinusaire […] Lire la suite
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Pour citer l’article
Henri TERMIER, Geneviève TERMIER, « PELMATOZOAIRES », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 24 juin 2022. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/pelmatozoaires/