NUCLÉAIRE MÉDECINE
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L'imagerie fonctionnelle dans le diagnostic médical
À la fin des années 1950, la médecine nucléaire reçut une impulsion nouvelle lorsque H. O. Anger, à Berkeley, construisit la première caméra à scintillations. Mieux que le simple comptage des rayonnements émis par le radioélément capté par l'organe, ce dispositif permettait d'en reproduire la distribution spatiale simultanément en tout point de la région étudiée. Il devenait possible de suivre l'évolution de la radioactivité au niveau des différentes régions de l'organe, au lieu d'avoir seulement l'évolution globale : l'imagerie scintigraphique dynamique était née.
La caméra à scintillation est maintenant couplée à un ordinateur où l'image scintigraphique est numérisée. Des manipulations informatiques simples permettent d'améliorer la visibilité des structures, d'obtenir une information quantitative régionale de la distribution du traceur radioactif, et d'analyser une séquence d'images. Ce couplage informatique a permis l'émergence de la tomoscintigraphie, donnant, comme en tomodensitométrie X, des coupes transversales reconstruites à partir de données numériques des projections planes multiples, réalisées ici pendant la rotation de la caméra à scintillations autour de l'organe. Par rapport à la scintigraphie plane, la tomoscintigraphie évite le problème des superpositions et améliore la détection et la localisation spatiale des anomalies de distribution du radiotraceur. Une modalité particulière de la tomoscintigraphie est la tomographie par émission de positons (TEP), fondée sur la détection des rayonnements γ d'annihilation des positons émis dans la désintégration de certains radio-isotopes. Cette technique présente un potentiel d'applications cliniques important, tant en cancérologie qu'en neurologie et cardiologie. Le tomographe par émission de positons est désormais couplé dans un même appareil avec un tomodensitomètre X (TEP-TDM) permettant, grâce à la fusion des deux types d'images, une localisation exacte des foyers de [...]
Coupe frontale de la région abdomino-pelvienne obtenue trois jours après injection d'anticorps anti-BHCG F (ab') 2 marqué à l'iode 131. On note la présence d'une hyperfixation pelvienne rétrovésicale (récurrence intra-utérine d'un chorio-épithéliome chez une jeune femme de trente ans)....
Crédits : service de médecine nucléaire, hôpital du Haut-Lévêque, Pessac, Gironde
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Écrit par :
- Jean-Louis BARAT : praticien hospitalier, professeur de biophysique à l'université de Bordeaux-II, chef du service de medecine nucléaire au CHU de Bordeaux
- Dominique DUCASSOU : président de l'université de Bordeaux-II, professeur de biophysique à l'université de Bordeaux-II, directeur de l'unité I.N.S.E.R.M. U306, chef du service de médecine nucléaire à l'hôpital Haut-Lévêque, C.H.U. de Bordeaux
- Nathalie VALLI : auteur, maître de conférences des universités - praticiens hospitaliers (MCU-PH)
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Voir aussi
- ARTÈRES CORONAIRES
- CAMÉRA À SCINTILLATIONS
- MALADIES CARDIO-VASCULAIRES
- CIRCULATION SANGUINE
- CORTICOSURRÉNALES
- MALADIE DE CUSHING
- DÉBIT SANGUIN
- DÉBIT SANGUIN CÉRÉBRAL
- EMBOLIE
- GLUCOSE
- HÉMODYNAMIQUE
- HYPERALDOSTÉRONISME
- HYPERCORTICISME
- IMAGE NUMÉRIQUE
- IMAGERIE CÉRÉBRALE
- INSUFFISANCE CORONARIENNE
- MÉDULLOSURRÉNALE
- MÉTHIONINE
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Pour citer l’article
Jean-Louis BARAT, Dominique DUCASSOU, Nathalie VALLI, « NUCLÉAIRE MÉDECINE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 19 janvier 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/medecine-nucleaire/