M.S.T. (maladies sexuellement transmissibles)
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Les maladies vénériennes (du nom de Vénus, déesse de l'amour) sont appelées maintenant maladies sexuellement transmissibles (M.S.T.). Ce sont des maladies infectieuses qui n'ont d'autre point commun que leur mode de contamination par contact ou rapport sexuels, les autres affections de l'appareil génital relevant plutôt du domaine de l'urologie, de la gynécologie, voire de la psychiatrie. C'est pourquoi, depuis 1999, l'Organisation mondiale de la santé recommande l'usage de l'appellation infections sexuellement transmissibles (I.S.T.) pour souligner la nature infectieuse de ces pathologies.
Les sociétés les plus évoluées n'arrivent pas encore à défaire les liens très étroits qu'elles ont noués entre sexualité et éthique, d'où cette notion de « maladies honteuses » qui entache les maladies vénériennes et entretient autour d'elles un sentiment de culpabilité. Cet état d'esprit, cristallisé par les tabous sociaux et religieux, explique l'ignorance du public non seulement à l'égard de l'anatomie ou de la physiologie de l'appareil génital, mais surtout à l'égard des maladies sexuellement transmissibles. La négligence individuelle qui en résulte tempère de ce fait les progrès de la thérapeutique. Il n'est donc pas surprenant d'assister à une recrudescence des maladies sexuellement transmissibles. À l'ignorance et à l'inconscience, la médecine doit opposer l'information objective et persuader le public qu'un traitement précoce entraîne dans l'immense majorité des cas une guérison immédiate.
Une imposante cohorte
Les maladies sexuellement transmissibles (les M.S.T.) sont fort diverses. On en compte actuellement plus de vingt. Ces maladies, notamment les blennorragies, sont une des causes les plus fréquentes de morbidité dans le monde (O.M.S.).
Le terme « blennorragie » (autrefois orthographié blennorrhagie) a été forgé à partir des racines grecques évoquant l'éruption et l'écoulement d'une humeur visqueuse. Il apparaît pour la première fois en [...]
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Écrit par :
- Michel POITEVIN : docteur ès sciences naturelles, ancien chef de l'unité de biologie des tréponématoses, Institut Alfred-Fournier, centre collaborateur de l'Organisation mondiale de la santé
- André SIBOULET : chef de consultation à l'hôpital Saint-Louis, ancien directeur de l'Institut Alfred-Fournier
Classification
Autres références
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CANDIDOSES ou MONILIASES
Infections humaines dues à des champignons microscopiques levuriformes du genre Candida , et principalement à l'espèce Candida albicans . Les Candida sont fréquemment retrouvés à l'état commensal chez l'homme (voies digestives, rhinopharynx, muqueuses génitales), mais ils n'y sont qu'en très petit nombre. Le passage du saprophytisme à l'état patho […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/candidoses-moniliases/#i_95768
CHANCRELLE
La chancrelle, ou chancre mou, est provoquée par le bacille de Ducrey (1889). Assez fréquente en Asie et en Afrique, cette maladie persiste à l'état endémique dans certains pays, ce qui fait toujours craindre sa recrudescence. Après une période d'incubation de deux à cinq jours, parfois de dix à quinze jours, une petite papule rouge se développe gé […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/chancrelle/#i_95768
CHANCRES
Désignation traditionnelle de certaines ulcérations cutanées ou muqueuses qui accompagnent l'inoculation de certains microbes : tréponème de la syphilis, bacille de Ducrey, bacille de Koch . Le chancre syphilitique survient trois semaines après la contagion. Sur les muqueuses, il est classiquement indolore ; arrondi, de niveau avec la muqueuse, pro […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/chancres/#i_95768
FOIE
Dans le chapitre « Transmission des hépatites virales » : […] La transmission des virus A (et E) se fait par voie fécale-orale : le virus est éliminé avec les selles dans le milieu extérieur, où il peut contaminer l'eau de boisson, les aliments, parfois le linge. Ce mode de transmission explique l' épidémiologie de la maladie : dans les pays où les conditions d'hygiène sont médiocres, l'endémie est permanent […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/foie/#i_95768
GÉNITAL APPAREIL
Dans le chapitre « Affections de la verge » : […] Les affections peuvent être traumatiques, infectieuses ou congénitales. La plupart des corps étrangers de l'urètre siègent dans la région pénienne, et leur extraction peut être délicate. Les ruptures de l'urètre spongieux s'observent par exemple lors d'une chute à califourchon, et se manifestent par un écoulement sanglant par le méat, l'urétorrag […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/appareil-genital/#i_95768
GONOCOQUE ET GONOCOCCIES
Le gonocoque est la seconde cause d’infection bactérienne sexuellement transmissible après Chlamydiae trachomatis . Chez l’homme, l’infection se manifeste le plus souvent de manière bruyante par une inflammation de l’urètre (urétrite), responsable d’un écoulement de pus à l’extrémité de la verge et de brûlures lors des mictions. Chez la femme, l’i […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/gonocoque-et-gonococcies/#i_95768
HERPÈS
Dans le chapitre « Épidémiologie » : […] L'herpès touche pratiquement tous les êtres humains, comme le prouve la présence d'anticorps neutralisants dans le sang de la quasi-totalité des adultes. En France, selon les chiffres donnés en 2007 par l'association Agissons contre l'herpès, à l'occasion de la septième Journée nationale d'information, il y aurait 3,5 millions de personnes touchées […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/herpes/#i_95768
MÉDECINE - Médecine préventive
Dans le chapitre « Rappel historique » : […] Le souci d'éviter, donc de prévenir, une maladie ou un accident a depuis longtemps permis de protéger une population saine contre la transmission de maladies. Il s'agissait alors de pratiquer des mesures d'exclusion aboutissant à l'isolement des sujets malades ; c'est le principe des léproseries et plus tard des sanatoriums. Pour enrayer la propaga […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/medecine-medecine-preventive/#i_95768
PAPILLOMAVIRUS
Dans le chapitre « Épidémiologie et transmission » : […] Tout papillomavirus est spécifique d'une espèce : les papillomavirus humains (HPV) infectent strictement l'homme. Ils sont transmis par contact direct à travers des microlésions de la peau ou des muqueuses, ou au cours de rapports sexuels. Du fait de la résistance de ce virus, une transmission indirecte, dans des conditions de promiscuité ou de ma […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/papillomavirus/#i_95768
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Dans le chapitre « Transmission » : […] Pour être transmis d'un sujet à un autre le VIH doit nécessairement être transporté par une cellule qui véhicule les lymphocytes contaminés qu'elle contient. Ce qui explique que les deux grands modes de transmission sont le sang, et les sécrétions sexuelles, sperme, sécrétions génitales féminines. Les modes de contamination sont donc les échanges […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/sida/#i_95768
SYPHILIS
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TRICHOMONASES
Maladies parasitaires provoquées par l'infestation de trois espèces distinctes de Protozoaires flagellés, Trichomonas vaginalis , qui vit dans la sphère urogénitale, Trichomonas intestinalis , hébergé dans l'intestin, et Trichomonas tenax , hôte de la cavité buccale. Le Trichomonas vaginalis se rencontre communément chez la femme, où il entraîne u […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/trichomonases/#i_95768
ULCÉRATIONS
Perte de substance cutanée suffisamment profonde pour entraîner une cicatrice indélébile. Qu'elle fasse suite à une autre lésion dermatologique (bulle, pustule, gomme, nodule, tumeur) ou qu'elle apparaisse d'emblée, ses causes sont très variées. Les ulcérations artificielles relèvent de manipulations de produits caustiques au cours de l'activité p […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/ulcerations/#i_95768
ZIKA FIÈVRE ET VIRUS
Dans le chapitre « Globalisation du virus Zika » : […] On admet que la pandémie actuelle de virus Zika a débuté en 2007 avec l’infestation de l’île de Yap en Micronésie , première mention de ce virus hors de son territoire habituel. 73 p. 100 de la population de l’île est infectée en quatre mois sans que l’on note de manifestations cliniques particulières. En 2013, le virus se répand en Polynésie franç […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/fievre-et-virus-zika/#i_95768
Voir aussi
Pour citer l’article
Michel POITEVIN, André SIBOULET, « M.S.T. (maladies sexuellement transmissibles) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 18 février 2019. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/maladies-sexuellement-transmissibles/