MALADES MENTAUX
ANTIPSYCHIATRIE
Dans le chapitre « Origine du mouvement » : […] Comme tout phénomène humain, le mouvement a une histoire. Il débute à Londres dans les années 1960 et groupe des psychiatres anglais et américains ; certains sont psychanalystes. Freud avait déjà apporté « la peste » dans la psychiatrie en abordant le problème des psychoses psychanalytiquement. Elles n'étaient plus constitutionnelles ou organiques mais s'engendraient d'un manque radical, manque n […] […] Lire la suite
ASILE PSYCHIATRIQUE (histoire du concept)
Le terme asile vient du grec asulon qui signifie lieu inviolable ou encore refuge. Il désigne principalement les établissements où sont soignés les malades mentaux. Les premiers asiles ont vu le jour en France au début du xix e siècle. C'est le psychiatre français Esquirol, élève et disciple de Pinel, qui, dans son ouvrage présenté en 1819 au ministre de l'Intérieur, Des établissements des alié […] […] Lire la suite
AUTOMATE
Dans le chapitre « L'automatisme ambulatoire » : […] En 1888, à l'hôpital de la Salpêtrière, l'automate gagne une nouvelle métamorphose. Présentant des vagabonds à ses « leçons du mardi », Charcot crée pour eux le terme d'automate ambulatoire. Cette maladie mentale se définit comme « une impulsion à partir et aller devant soi, dans un état variable d'obnubilation de la conscience et sans but défini. Il se présente surtout chez les névropathes : hys […] […] Lire la suite
BETTELHEIM BRUNO (1903-1990)
Psychanalyste américain d'origine autrichienne, Bruno Bettelheim fit des études de psychologie et de psychiatrie à l'université de Vienne, sa ville natale. Il acquit ensuite une solide formation psychanalytique. D'origine juive, il est déporté, en 1938, à Dachau puis à Buchenwald, expérience qui allait inspirer son étude ultérieure intitulée Individual and Mass Behavior in Extreme Situations (19 […] […] Lire la suite
BONNAFÉ LUCIEN (1912-2003)
Psychiatre français, Lucien Bonnafé est né en 1912 à Figeac (Lot), dans une famille de médecins. Son grand-père, médecin aliéniste, avait dirigé l'asile de Saint-Alban, en Haute-Lozère. Jeune étudiant en médecine, il fait souvent la navette entre Toulouse, où il anime un ciné-club, et Paris, où il est attiré par les milieux surréalistes. Devenu médecin en 1930, il s'oriente vers la psychiatrie. Il […] […] Lire la suite
CARRIÈRE, sociologie
Dans le chapitre « Carrière « morale » » : […] Le sociologue américain Erving Goffman (1922-1982) défait le sens initial de « carrière », attaché selon lui à décrire les modalités de réussite ou d’échec relatifs à « l’entreprise de celui qui entend profiter des possibilités de promotion qu’offre toute profession respectable ». Détournée, la notion de carrière permet d’identifier « les cycles des modifications » qui structurent les représentat […] […] Lire la suite
CONOLLY JOHN (1794-1866)
Médecin aliéniste anglais, John Conolly fit ses études médicales à Édimbourg et fut nommé professeur de médecine à l'université de Londres en 1827, puis médecin de l'asile d'aliénés de Hanwell, où il développa à partir de 1839 sa méthode du no restraint (suppression de toute restriction mécanique pour neutraliser l'agitation du malade mental). Conolly ne fait ainsi que reprendre les conseils de W […] […] Lire la suite
CRIMINOLOGIE
Dans le chapitre « Une discipline en crise d'identité » : […] Le double sens que peut prendre le mot de cause en criminologie rend ambiguë toute ambition de déterminer les causes du crime. Certains criminologues, qui sont principalement des cliniciens, considèrent comme cause l'enchaînement des circonstances qui ont provoqué, dans le cas particulier du délinquant soumis à leur examen, la conduite délictueuse motivant la condamnation. La criminologie de ces […] […] Lire la suite
DAUMEZON GEORGES (1912-1979)
Georges Daumezon est né le 3 juin 1912 à Narbonne, dans une famille d'origine cévenole, où les persécutions de la Terreur blanche et de la révocation de l'édit de Nantes restaient en mémoire et fournissaient un aliment historique direct à une culture biblique et théologique animée de la passion de la liberté et de la raison. Il fit à Montpellier, puis à Paris, des études supérieures de médecine et […] […] Lire la suite
DÉLIRE (histoire du concept)
Dans le chapitre « Caractères généraux » : […] Quels que soient la cause, le déterminisme et la structure des délires, certains traits communs les caractérisent, qui spécifient une catégorie de phénomènes dans l'ensemble des troubles psychiques : un homme ne reconnaît plus son entourage, a peur de serpents, s'agite et fuit par la fenêtre au lieu de prendre la porte ; tel autre, calme, digne, parle avec une lenteur condescendante à ses peuples […] […] Lire la suite
FOLIE (histoire du concept)
Dans le chapitre « Folie, déraison et société » : […] On distinguera donc en elle, comme le fait Michel Foucault dans son Histoire de la folie à l'âge classique , un double élément. Un élément tragique et un élément critique ou de contestation. Au cours de l'époque moderne, ces deux éléments iront en se séparant toujours davantage. Le premier aura du reste tendance à disparaître ou du moins à s'occulter. Il ne surgira plus qu'épisodiquement, mais ave […] […] Lire la suite
HALLUCINATIONS
Le malade mental est souvent un « halluciné » : il prétend voir des personnages, entendre des voix, sentir des odeurs . Or nous ne voyons rien, nous n'entendons rien, nous ne sentons rien de ce qu'il dit percevoir. Faut-il admettre que les organes sensoriels du patient aient la possibilité de capter de mystérieux effluves et d'entrevoir des réalités insaisissables pour la plupart des humains ? Non […] […] Lire la suite
ISOLEMENT, psychiatrie
Dans le chapitre « Origine de la question » : […] L'utilisation de l'isolement et de la contention mécanique comme moyen de maîtrise des malades mentaux agités et violents existe depuis l'origine du traitement des maladies mentales. Dès l'Antiquité, des écrits font allusion à la nécessité d'exercer un contrôle physique sur les personnes agitées. Soranos d'Éphèse s'opposait à Celse, qui estimait qu'un traitement brutal avait pour effet de faire so […] […] Lire la suite
KRAEPELIN EMIL (1856-1926)
Psychiatre allemand né à Neustrelitz (Mecklembourg), Kraepelin fut élève de Wundt et de Gudden. Professeur de psychiatrie à Dorpat en 1886, puis à Heidelberg en 1890, et enfin en 1903 à Munich, il dirigea pratiquement jusqu'à sa mort la Königlische Psychiatrische Klinik. Dans son enseignement et par les neuf éditions successives de son Traité de psychiatrie ( Psychiatrie : ein Lehrbuch für Studie […] […] Lire la suite
LASÈGUE ERNEST CHARLES (1816-1883)
Psychiatre et médecin français. Après avoir étudié la philosophie, qu'il enseigna comme professeur suppléant au lycée Louis-le-Grand à Paris, Lasègue commença ses études de médecine avec Claude Bernard et B. Morel, puis de psychiatrie à la Salpêtrière (en particulier avec J.-P. Falret). Devenu médecin des hôpitaux de Paris en 1854 et chargé d'un cours de clinique des maladies mentales en 1862, il […] […] Lire la suite
MALADIES MENTALES
Les maladies mentales désignent génériquement des pathologies dont les symptômes les plus apparents se situent au niveau des fonctions mentales du sujet . C'est dire qu'il peut s'agir aussi bien d'une maladie liée à une atteinte organique du cerveau, une démence par exemple, que d'un trouble du comportement lié à une anomalie fonctionnelle plus ou moins subtile telle qu'une perversion. Ce n'est p […] […] Lire la suite
PINEL PHILIPPE (1745-1826)
Aliéniste français à qui est attribuée la « libération », sous la Révolution, des malades à l'intérieur des asiles. Après des études classiques au collège de Lavaur (Tarn) puis ecclésiastiques au collège de l'Esquille à Toulouse, Pinel quitte la soutane pour préparer dans cette ville son doctorat de médecine, auquel il est reçu en 1773. L'année suivante, il part pour Montpellier où il sympathise a […] […] Lire la suite
PSYCHIATRIE
Dans le chapitre « Les conditions de la médicalisation » : […] La prise en compte médicale de tout un ensemble de phénomènes, jusque-là dispersés entre la religion, la sorcellerie, la pratique de la « question préalable », les établissements de l'Hôtel-Dieu et de la Salpêtrière, date, indiscutablement, du dernier tiers du siècle des Lumières. La société de Grand Siècle, puis de la Régence, s'était donné les moyens de mettre hors d'état de la gêner les déviant […] […] Lire la suite
PSYCHODRAME
Dans le chapitre « Les applications thérapeutiques » : […] Le psychodrame occupe désormais une place importante parmi les méthodes de psychothérapie. On l'utilise chez les adultes, mais plus largement chez les enfants et les adolescents. Il semble en effet que, indépendamment de la nature des troubles, une certaine étape du développement, entre treize et seize ans, constitue une indication particulière du psychodrame : l'adolescent s'exprime volontiers pa […] […] Lire la suite
PSYCHOSE (psychanalyse)
Dans le chapitre « Le concept de psychose » : […] C'est à Ernst von Feuchtersleben que l'on attribue la paternité, en 1845, du terme de psychose au sens très global de « maladie de l'esprit » ( Seelenkrankheit ), alors que celui de névrose désignait « toutes ces affections étranges du sentiment ou du mouvement qui sont sans fièvre » (William Cullen, 1776), et dont certaines seulement se traduisaient par des troubles mentaux. Le terme gagna prog […] […] Lire la suite
PSYCHOTHÉRAPIE
Dans le chapitre « De Pinel à Freud » : […] On peut attribuer à Philippe Pinel (1745-1826) l'idée de recourir à la psychothérapie comme à une thérapeutique psychiatrique parmi d'autres. Cet usage est lié chez lui à une perspective philanthropique qui interdit de considérer la maladie mentale sans tenir compte de l'homme malade. Pinel et ses élèves conçoivent la psychothérapie comme une forme d'assistance humaine qui ne préjuge pas de l'ori […] […] Lire la suite
RESPONSABILITÉ (droit) Responsabilité civile
Dans le chapitre « La querelle de l'imputabilité » : […] Faute, dommage, lien de causalité entre l'une et l'autre : ces trois éléments suffisent-ils pour qu'existe la responsabilité ? Certains juristes voulaient de plus que la faute fût imputable à son auteur, autrement dit qu'on puisse la lui reprocher, ce qui excluait la responsabilité de l'enfant en bas âge et du dément. D'autres juristes contestaient ce quatrième élément, faisant remarquer que l'hom […] […] Lire la suite