MAGNÉSIUM
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Métallurgie
Minerais
Le magnésium représente 2 p. 100 des éléments qui constituent l'écorce terrestre et il vient au huitième rang par ordre d'importance. On le rencontre dans les roches magmatiques, sédimentaires et métamorphiques, généralement sous forme de carbonates, d'hydroxyde, de silicates, de chlorure et de sulfate. Les minerais les plus fréquemment utilisés sont : le carbonate (magnésite ou giobertite) pratiquement pur (Autriche, Russie, Grèce, Chine, Brésil, États-Unis...) ; le carbonate double de calcium et de magnésium (dolomite) qui se trouve dans un grand nombre de pays ; la carnallite, un chlorure double de magnésium et de potassium cristallisé avec six molécules d'eau (plutôt utilisé comme source de potassium). L'eau de mer qui contient, sous forme de chlorure, 1,3 kg de magnésium par mètre cube en constitue une réserve immense ; certaines mers fermées ou certains lacs peuvent en contenir jusqu'à 35 kg/m3.
La magnésite, aussi appelée giobertite, est un carbonate de magnésium employé dans plusieurs secteurs industriels : extraction du magnésium dans la sidérurgie, industrie pharmaceutique, pour les réfractaires et les ciments spéciaux, etc. Cet échantillon, trouvé à Canneto en Toscane...
Crédits : A.Rizzi/ De Agostini/ Getty Images
La dolomite, minéral incolore à blanc jaunâtre, est un carbonate de calcium et de magnésium. C'est l'élément essentiel de la dolomie, roche typique des Dolomites (Italie), ainsi nommé en l'honneur du minéralogiste Dieudonné de Dolomieu (1750-1801) qui l'identifia et la différencia de la...
Crédits : Fabreminerals.com
À la suite des travaux de H. Sainte-Claire Deville et de O. Caron (1857), la réduction chimique du chlorure de magnésium a été la première méthode industrielle employée pour produire le métal. À la fin du xixe siècle, cette méthode a été complètement abandonnée et remplacée par le procédé électrolytique de Bunsen. Enfin, plus récemment, est apparu un troisième procédé : la réduction à haute température et sous atmosphère protectrice (vide) de la magnésie par un réducteur industriel. Le procédé électrolytique et la réduction de la magnésie MgO à haute température sont en compétition, les facteurs économiques locaux faisant pencher vers l'une ou vers l'autre de ces deux voies.
Électrolyse ignée
Le procédé I. G. Farbenindustrie a été employé jusqu'en 1945. Il consiste essentiellement à réduire le carbonate de magnésium à chaud par le chlore gazeux en présence de carbone. Le chlorure de magnésium fondu obtenu e [...]
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l’article se compose de 7 pages
Écrit par :
- Maurice HARDOUIN : ingénieur à la société Tréfimétaux G.P.
- Michel SCHEIDECKER : Ingénieur, chef de la Division des études et fabrications nucléaires du département des recherches et produits avancés, société Tréfimétaux G.P.
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Autres références
« MAGNÉSIUM » est également traité dans :
ALLIAGES
Dans le chapitre « Alliages métalliques industriels » : […] Après ces considérations générales, nous pouvons maintenant nous intéresser à des alliages industriels. Les plus utilisés sont les aciers, qui présentent une palette particulièrement riche de produits, depuis ce qu'il est convenu d'appeler, plus ou moins péjorativement, la ferraille, jusqu'aux aciers inoxydables, en passant par les maragings , mis en œuvre pour des usages tels que les pièces soumi […] Lire la suite
BÉRYLLIUM
Dans le chapitre « Réduction par le magnésium » : […] On chauffe à 1 300 0 C pendant 3 à 4 heures, dans un four dont le creuset est en graphite, des morceaux de magnésium et du fluorure de béryllium. Le béryllium fourni par la réaction se rassemble, par fusion, en petites billes. On transvase la charge dans un autre creuset de graphite ; après solidification, on broie sous l'eau, pour séparer le béryllium du résidu de fluorure de magnésium et récup […] Lire la suite
EAU DURETÉ DE L'
La dureté d'une eau traduit sa teneur globale en ions calcium (Ca ++ ) et magnésium (Mg ++ ). Elle est exprimée en degrés hydrotimétriques : un degré français correspond à 4 mg/l de calcium ou à 2,4 mg/l de magnésium. Les praticiens distinguent la dureté totale (titre hydrotimétrique, TH) et une de ses fractions : la dureté temporaire (titre alcalimétrique, TAC) qui correspond à la teneur de l'ea […] Lire la suite
EPSOMITE
Se présentant généralement en croûtes, en efflorescences ou en groupements de fines aiguilles, ce sulfate de magnésium hydraté cristallise dans le système orthorhombique. Les cristaux peuvent paraître tétragonaux de par la présence d'un angle voisin de 90 0 entre les faces du prisme. La cassure est conchoïdale. L'epsomite, comme d'autres minéraux solubles avides d'eau, peut être caractérisée par […] Lire la suite
FORÊTS - Dépérissement des forêts
Dans le chapitre « La pollution acide et la pauvreté des sols » : […] Les gaz polluants émis par les sources domestiques ou industrielles (SO 2 , NO x ) sont transformés dans l'atmosphère en acides sulfurique et nitrique. Les pluies ainsi que les aérosols (fines particules) qui se déposent sur le feuillage des forêts apportent donc à l'écosystème forestier en général, et au sol en particulier, des quantités de protons (H + ) non négligeables, évaluées à environ un k […] Lire la suite
MÉTAUX - Métaux alcalino-terreux
Les métaux alcalino-terreux constituent la deuxième colonne du tableau de classification périodique des éléments. On peut distinguer les alcalino-terreux vrais – calcium, strontium, baryum, radium – et deux éléments plus légers – béryllium et magnésium –, qui présentent des particularités propres. Ce double nom d'alcalino-terreux trouve son origine dans les propriétés des oxydes, qui furent les p […] Lire la suite
ORGANOMÉTALLIQUES COMPOSÉS
Dans le chapitre « Genèse des dérivés métalliques » : […] Les organométalliques résultent en général de l'une des cinq réactions ci-dessous : 1. Réduction d'un dérivé halogéné par un métal, qui s'écrit schématiquement des deux manières suivantes : 2. Action d'un hydrocarbure assez « acide » sur l'organométallique d'un hydrocarbure moins acide : 3. Échange fonctionnel entre un dérivé halogéné et un organométallique : 4. Action d'un halogénure métalliq […] Lire la suite
Voir aussi
Pour citer l’article
Maurice HARDOUIN, Michel SCHEIDECKER, « MAGNÉSIUM », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 05 mars 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/magnesium/