IRANIENNES LITTÉRATURES
ARABE (MONDE) - Littérature
Dans le chapitre « L'origine d'une rupture » : […] Le contexte historique qui a présidé à cette conception de la prose explique, en grande partie, cette destinée. En effet, mis à part quelques pratiques orales de valeur inégale et de préoccupations diverses, et malgré les affirmations peu fondées de certains défenseurs, outranciers, de l'arabité, la prose a vu le jour vers la fin du i er siècle grâce à des éléments étrangers, iraniens surtout, q […] Lire la suite
AVESTA
Dans le chapitre « L'avestique » : […] L'avestique, dialecte oriental de l'iranien ancien, fournit un matériel linguistique important pour l'histoire de l'indo-iranien et de l'indo-européen. Au stade de l'iranien ancien, deux dialectes seulement ont donné des textes : l'avestique et le vieux-perse. Des autres dialectes, comme le mède, le scythe et les ancêtres du parthe, du sogdien, du saka, de l'ossète et du paštō, les vestiges, quan […] Lire la suite
BEHBAHANI SIMIN (1927-2014)
La poétesse iranienne Simin Behbahani fut surnommée la « lionne d’Iran » pour avoir défié les autorités de son pays avec éloquence et fait entendre, dans son œuvre, son opposition inébranlable à l’oppression et à la violence. Siminbar Khalili, son vrai nom, naît à Téhéran le 20 juillet 1927. À partir de 1951, année de publication de son premier recueil, elle revisite les formes de la poésie clas […] Lire la suite
DĪWĀN, Hafiz de Chiraz - Fiche de lecture
Cinq cents ghazals environ composent le Dīwān du poète persan Hāfiz (1320 env.-1389 ou 1390) , mais il n'existe aucune copie de ce recueil datant de son vivant. Qu'il l'eût publié en 1368 n'est qu'une légende ; le nombre des poèmes diffère selon les manuscrits et s'amplifie avec le temps. D'origine arabe, le ghazal est, en littérature persane, le mode d'expression de la poésie lyrique, soit de […] Lire la suite
FIRDOUSI (940 env.-env. 1020)
Le grand poète épique de la littérature persane est un de ces hommes qui viennent bien à leur temps. Du fond des âges, par oral, par écrit, la culture iranienne avait amassé quantité de matériaux divers, tels les mythes de l'Iran païen, l'histoire du monde vue par Zoroastre, les gestes princières des Scythes ou des Parthes, des chroniques, des romans et des ouvrages didactiques. Des compilations […] Lire la suite
GÜLSHEHRI (XIVe s.)
Par son ancienneté et la qualité de sa poésie, Gülshehri, en réalité Sheikh Ahmed, est l'un des principaux représentants de la tradition iranienne ; sa fidélité au classicisme persan autoriserait même à le qualifier de puriste. Les données biographiques sont des plus vagues ; on considère seulement comme acquis qu'il vécut à la fin du xiii e et dans la première moitié du xiv e siècle, à Kirsehir […] Lire la suite
ḤĀFIẒ DE CHĪRĀZ (1320 env.-env. 1389)
S'il est vrai que des affinités de pensée lient étroitement les écrivains majeurs d'un pays et le peuple auquel ils appartiennent, Ḥāfiẓ peut être considéré comme un exemple particulièrement remarquable à cet égard dans la littérature persane. Au mépris des contraintes religieuses et sociales qui sévissaient à cette époque de fanatisme et d'obscurantisme virulents, où les moindres écarts aux conv […] Lire la suite
IRADJ MIRZĀ (1874/75-1926)
Membre de la branche cadette de la famille royale des Qadjar, le poète persan Iradj Mirzā reçoit une excellente éducation qui lui donne une parfaite maîtrise de l'arabe et du français ; de plus, il est familier de l'anglais et du russe. Il se trouve placé au confluent des cultures orientale et occidentale. Il accepte quelque temps de remplir les fonctions de poète officiel, mais sa nature calme et […] Lire la suite
ISLAM (La civilisation islamique) - La philosophie
Dans le chapitre « La philosophie en Iran » : […] Si la tradition philosophique de la falsafa prend fin avec la polémique d'Ibn Rushd, cet événement n'épuise pas la vitalité de la philosophie islamique. Les penseurs iraniens n'ont cessé d'en nourrir la pensée, et cela pendant dix siècles. Rédigeant leurs traités en arabe ou en persan, les philosophes iraniens ont conçu leur œuvre comme une explicitation métaphysique du fait prophétique muhammad […] Lire la suite
KHAYYĀM ‘UMAR (1021 env.-env. 1122)
Apprécié de son vivant dans son pays natal pour ses qualités de savant astronome, Khayyām n'a connu sa véritable vogue poétique à travers le monde – plus particulièrement dans les pays anglo-saxons – qu'à partir de 1859, année où le poète anglais Edward Fitzgerald publia son ingénieuse adaptation en vers des rubā‘iyyāt . Dès lors, une multitude de traductions faites en plusieurs langues, d'après l […] Lire la suite
KURDES
Dans le chapitre « Littérature orale et populaire » : […] Au contraire des lettrés qui négligeaient souvent leur langue nationale, le peuple, analphabète, prenait son plaisir à écouter les conteurs ( çîrokbêj ) qui mettaient tout leur art et toute leur âme à raconter anecdotes ou récits satiriques, pleins d'humour, contes merveilleux, fables animalières, où toutes les bêtes de la création donnent aux hommes de salutaires leçons. De leur côté, les dengbê […] Lire la suite
LAYLI ET MADJNŪN, Nizami de Gandje - Fiche de lecture
Laylī et Madjnūn est le troisième des cinq poèmes du poète persan Nizāmī (1141 env.-env. 1209) dont l'ensemble, réuni postérieurement à la mort de l'auteur, est connu sous le nom de Pandj gandj ( Les Cinq Trésors ) ou Khamsé (« cinq »). Il s'agit d'un masnavi , forme poétique d'origine probablement persane dans laquelle la rime change à chaque distique, les deux vers du distique rimant entre eu […] Lire la suite
NIẒĀMĪ ou NEZAMÉ DE GANDJE (1140 env.-env. 1202)
La tradition littéraire iranienne veut que chaque genre ait son maître unique et irréfutable. Si Ḥāfiẓ, Khayyām et Firdūsī passent respectivement pour les plus illustres représentants du ghazal , du rubā'ī et du ḥamasa (épopée héroïque), Niẓāmī de Gandje (Nézāmi-è Gandjavi), lui, est considéré par les critiques comme celui de l'épopée romanesque, genre auparavant traité sans grand succès par Fird […] Lire la suite
PERSE - Langues et littératures
Dans le chapitre « Chronologie et œuvres » : […] La chronologie, même relative, des œuvres est le plus souvent impossible à établir et sans véritable intérêt, la plupart des livres étant postérieurs à la pénétration islamique. On peut cependant citer en premier la traduction pehlevie du Yasna , du Vidēvdāt et du Nirangistān avestiques, qui, représentant une tradition exégétique autorisée, a fixé les sens et la résonance des termes qui vont se […] Lire la suite
RUBĀ‘IYYĀT, Umar Khayyam - Fiche de lecture
De son temps, c'est à son œuvre de savant que le persan ‘Umar Khayyām (1047 env.-1122 env.) doit son renom, et c'est comme tel qu'il fut d'abord connu en Europe. Ses contemporains eurent le plus grand respect pour le « successeur d'Avicenne », mais aucun ne mentionne ses Rubā‘iyyāt (ou « quatrains »), dont la tradition ne lui fut attribuée que postérieurement. En tant que mathématicien et astrono […] Lire la suite
SA‘DI (1213?-1291)
Parmi les auteurs classiques de l'Iran, il convient de réserver une place à part à Cheikh Sa‘di de Chirāz, dont l'œuvre – en particulier le Gulistān et le Boustān – jouit depuis plus de six siècles d'une très grande popularité non seulement en Iran mais dans d'autres pays de l'Orient comme l'Inde ou la Turquie. C'est aussi par la traduction d'une partie de cette œuvre prestigieuse que l'Occident […] Lire la suite
SATRAPI MARJANE (1969- )
Artiste et écrivain iranienne de langue francophone, Marjane Satrapi explore à travers ses romans graphiques les fossés et les points de jonction qui existent entre l'Orient et l'Occident. Fille unique d'un ingénieur et d'une dessinatrice de mode, Marjane Satrapi naît en 1969 à Rasht, dans une famille nourrie de valeurs occidentales. Elle grandit à Téhéran, où elle fréquente le lycée français. Apr […] Lire la suite
SOHRAWARDĪ ou SUHRAWARDĪ SHIHĀBODDĪN YAHYĀ (1155-1191)
Par sa philosophie de l'illumination ( ishrāq ), Sohrawardī a renouvelé la mystique islamique. Il interprète le monde comme l'effusion hiérarchisée des lumières immatérielles, tombant sur l'écran ténébreux de la matière. Il unit l'héritage d'Aristote et d'Avicenne à une gnose visionnaire inspirée des sages grecs et des religions de l'ancien Iran. Son Livre de la sagesse orientale a décidé du dest […] Lire la suite
ZOROASTRISME
La religion de Zoroastre (forme grecque de Zarathuštra) fut celle de l'Iran avant qu'il ne fût islamisé par la conquête arabe. On la nomme aussi « mazdéisme », du nom de son dieu suprême, Ahura Mazdāh (le Seigneur Sage), ou « parsisme », du nom des Parsis (Persans) qui, vers le x e siècle, pour échapper à la domination musulmane, émigrèrent de Perse vers l'Inde du Nord-Ouest où ils forment encore […] Lire la suite
Illustration d'un épisode du Livre des rois (Sah Nameh), poème épique perse, vers 1590 National Museum of India, New Delhi
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Miniature moghole, feuille du Shah-name
Rustam, le héros du Shah-nama (Livre des Rois), poème épique perse de Firdousi, tue le démon Miniature moghole,
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