LIBERTÉS & PRIVILÈGES
ANCIEN RÉGIME
Dans le chapitre « Résistances : les « lois fondamentales du royaume », les privilèges » : […] Il y a plus grave encore. Définir l'Ancien Régime comme identique à la monarchie absolue, c'est perdre de vue que l'idée a mis longtemps à s'imposer, qu'elle a suscité de violentes résistances qu'elle n'a jamais pu totalement éliminer. La rude férule de Henri IV, de Richelieu, de Louis XIV , celle, plus pateline mais tout aussi efficace, d'un Mazarin, ne doivent pas faire illusion. Lorsque la prot […] […] Lire la suite
ARTISANAT
Dans le chapitre « Les « métiers » médiévaux » : […] À l'origine, les artisans étaient pour la plupart des serfs ; toutefois, en récompense ou en garantie de leur travail, il leur arrivait d'être affranchis, voire fieffés. Dès le ix e siècle, ils commencent à se grouper en sociétés de protection mutuelle. Ce seront les « geldoniae » ( guildes) et les « confratriae » ( confréries) dont les traditions, devenues folkloriques avec le temps, se sont co […] […] Lire la suite
BASQUES
Dans le chapitre « Carlisme et nationalisme en Pays basque » : […] Les guerres carlistes opposent, dans toute l'Espagne, les partisans d'une monarchie traditionnelle, les carlistes, à la branche régnante des Bourbons qui acceptait la monarchie constitutionnelle. Le conflit débute en 1833 à la mort du roi Ferdinand VII qui ne laisse comme descendance qu'une fille mineure, ce qui amène la régence de sa mère Marie-Christine. Cette succession est contestée par don C […] […] Lire la suite
BELGIQUE Histoire
Dans le chapitre « Les terres d'Empire » : […] En Basse- Lotharingie, une évolution semblable se produisit mais avec un certain retard par rapport à la Flandre, dû à la situation économique et démographique. Les comtes de Hainaut furent tantôt les rivaux tantôt les alliés des comtes de Flandre. Avec la dynastie des Avesnes, ennemis jurés des Dampierre, le Hainaut pratiqua une politique de mariages avec les Wittelsbach de Bavière qui régnèrent […] […] Lire la suite
BODIN JEAN (1529-1596)
Dans le chapitre « L'évolution historique » : […] Mais d'autres éléments, au moins aussi puissants, contribuent eux aussi à forger la personnalité des nations. Il y a d'abord chez Bodin quelque chose qui s'apparente un peu à la théorie du challenge chère à Toynbee, à savoir la manière dont un peuple conscient des avantages et surtout des difficultés propres à sa situation relève le défi que la nature lui a porté. Cela lui sera possible en se don […] […] Lire la suite
BOULEVARD THÉÂTRE DE
Dans le chapitre « Le premier âge (1759-1789) » : […] Dans la seconde moitié du xviii e siècle, le boulevard du Temple, en ses larges avenues, offre au promeneur les attractions les plus diverses : feux d'artifice des frères Ruggieri, pantomimes, figures de cire de Curtius, et, dès 1759, dans le petit théâtre de Jean-Baptiste Nicolet (un transfuge de la foire Saint-Germain), de courtes comédies (parades, farces ou vaudevilles) alternant avec des to […] […] Lire la suite
CI-DEVANT
L'expression de ci-devant se dit fréquemment au xvii e et au xviii e siècle des personnes et des choses dépossédées de leur état ou de leur qualité. Le terme en vint à désigner pendant la Révolution les anciens nobles. Si Chateaubriand a pu dire que « les plus grands coups portés à l'antique constitution de l'État le furent par des gentilshommes ; les patriciens commencèrent la Révolution », la […] […] Lire la suite
CONSTITUANTE ASSEMBLÉE NATIONALE (1789-1791)
Réunis en mai 1789 pour résoudre la crise financière qui ébranle la vieille monarchie française, les états généraux se proclament Assemblée constituante, le 9 juillet 1789. C'est souligner la volonté des députés de donner à la France de nouvelles institutions. Dans le Point du jour , Barère ne leur prédit-il pas : « Vous êtes appelés à recommencer l'histoire » ? Le mot est juste. En dépit des vici […] […] Lire la suite
CULTE LIBERTÉ DU
La liberté du culte devrait être le corollaire de la liberté de conscience. Mais, comme le culte est affaire de pratique collective et comporte des manifestations extérieures, les gouvernements ont longtemps estimé qu'il devait être strictement réglementé par une « police des cultes ». La liberté complète du culte et l'égalité de toutes les croyances devant la loi ont ainsi rencontré deux types d' […] […] Lire la suite
DÉROGEANCE
Perte de la qualité qui fait le noble, et donc retour à l'état de roture. La perte de la noblesse et des privilèges qui y étaient attachés venait essentiellement de la non-observance du genre de vie noble convenant à la dignité de cet ordre. En France, il est interdit au noble d'Ancien Régime de se livrer au commerce — le maniement de l'argent est avilissant — ou d'exercer un métier manuel, partic […] […] Lire la suite
ECCLÉSIASTIQUES PRIVILÈGES
Faveurs juridiques par lesquelles le droit de l'Église, se montrant soucieux des personnes, permet d'adapter la loi générale à des situations particulières ou de combler ses lacunes. À certaines époques, les privilèges accordés à des individus ou à des institutions ont été très florissants. L'Église en a obtenu d'autres de la part des autorités civiles, estimant que c'était pour elle une condition […] […] Lire la suite
ESPAGNE (Le territoire et les hommes) Des Wisigoths aux Rois catholiques
Dans le chapitre « Les pays de la couronne d'Aragon » : […] L' histoire de la monarchie aragonaise présente un contraste marqué entre les succès remportés par la royauté en Méditerranée et les obstacles que rencontre son autorité en terre espagnole. Pierre III d'Aragon (1276-1285) pose les bases de l'empire aragonais, en occupant la Sicile après la révolte des Vêpres siciliennes contre la dynastie angevine (1282). Au début du xiv e siècle, son fils Jacque […] […] Lire la suite
FRANCE (Histoire et institutions) Formation territoriale
Dans le chapitre « Le renforcement de l'unité du royaume » : […] La France des xvi e et xvii e siècles est un ensemble fort disparate. Les pays d'états sont jaloux de privilèges que n'ont pas ou n'ont plus les pays d' élections (représentation des trois ordres, consentement à l'impôt). Les coutumes comme les langues varient de province à province. Chaque ville a des libertés, c'est-à-dire des privilèges, qu'elle entend bien défendre, et les genres de vie ont […] […] Lire la suite
FRANCE (Histoire et institutions) L'État monarchique
Dans le chapitre « La nation organisée » : […] Il n'est pas, enfin, jusqu'à l' organisation de la nation qui ne limite considérablement l'omnipotence royale. À défaut de libertés individuelles, au sens moderne du terme – la propriété n'est même pas absolument garantie –, la société française est organisée, hiérarchisée, sans que le roi puisse pratiquement y changer quelque chose. À l'opposé de la réaction individualiste de 1789, l'individu n'e […] […] Lire la suite
JOURNAL DES SAVANTS
Le Journal des savants peut être considéré comme une des premières formes de presse littéraire, à une époque où la différenciation journal-revue n'était encore ni réalisée ni pertinente. Loin d'être uniquement scientifique comme son titre pouvait sembler l'indiquer, le Journal des savants , dès son premier numéro du 5 janvier 1665, affirma son dessein : « faire savoir ce qui se passe de nouveau d […] […] Lire la suite
LETTRE DE CACHET
Les lettres de cachet sont victimes d'une déviation sémantique presque toujours péjorative. On en oublie jusqu'à la signification originelle, qui est pourtant bien simple et fort innocente : ce sont des manifestations discrètes et personnalisées de l'autorité royale, par opposition aux lettres « patentes », actes souverains publics et même solennels. Les lettres de cachet sont des lettres fermées […] […] Lire la suite
LIBERTÉS URBAINES
Ensemble de franchises et de droits civils et politiques obtenus par les villes d'Occident à partir de la renaissance des fonctions économiques urbaines vers le x e siècle. C'est au xii e siècle que, de plus en plus peuplées et riches, les villes s'organisent, traitent avec leur seigneur — le comte, l'évêque, le roi — et jouent souvent de la rivalité de ceux qui exercent le pouvoir politique (le […] […] Lire la suite
MAUPEOU RENÉ NICOLAS CHARLES AUGUSTIN DE (1714-1792)
Le magistrat René de Maupeou (1688-1775), premier président du parlement de Paris en 1743, est mêlé aux affrontements entre Louis XV et le parlement (1754-1756) ; éclipsé par Lamoignon, rappelé en 1763, chancelier de France en 1768, il laisse sa place à son fils René Nicolas, avec la protection de Choiseul. Esprit clairvoyant, Maupeou discerne quels dangers la fronde des parlements fait courir à l […] […] Lire la suite
MERCANTILISME
Dans le chapitre « L'État ou les marchands ? » : […] Pour la plupart des analystes, l'État représentait l'intérêt général, la justice, l'efficacité, tandis que les marchés ordinaires étaient le lieu d'expression et d'affrontement des intérêts particuliers. Faire confiance aux initiatives privées impliquait que des créances ne seraient pas honorées, que des produits défectueux seraient vendus aux consommateurs, que des prix exorbitants leur seraient […] […] Lire la suite
MIGRATIONS
Dans le chapitre « La fabrication politique des flux de mobilité » : […] Le rôle important de toutes ces institutions intermédiaires ne saurait faire oublier le rôle des pouvoirs dans l'orientation, voire la fabrication, des flux de mobilité. Au début du II e millénaire, en Europe, ce sont au premier chef les seigneurs féodaux et l'Église qui se disputent la main-d'œuvre. Les ordres ecclésiastiques – notamment les Cisterciens – multiplient les fondations d'abbayes a […] […] Lire la suite
MONARCHIE
Dans le chapitre « Les limites de l'absolutisme royal » : […] Il est, en outre, essentiel de souligner que ces monarchies absolues furent non seulement « réglées » en tant qu'elles étaient monarchies, mais aussi fort limitées au niveau de l'exécution. Réglée, la monarchie absolue française est tenue d'obéir aux « lois fondamentales du royaume », coutumières mais impératives : hérédité, masculinité, primogéniture, capacité, légitimité, inaliénabilité du dom […] […] Lire la suite
ORDRES DANS L'ANCIEN RÉGIME
Les trois ordres, ou états selon la formule médiévale (clergé, noblesse, tiers état), abolis par la Révolution dès 1789, représentaient une classification idéale des rapports socio-politiques, traditionnelle en Europe depuis la stabilisation du régime féodal ( xii e - xiii e s.). Cette répartition juridique en trois groupes, parfois rattachée à la transmission d'un symbolisme ésotérique, organisa […] […] Lire la suite
PAPIER TIMBRÉ RÉVOLTE DU (1675)
Révolte survenue en Basse-Bretagne, d'autant plus grave qu'elle se produit pendant une émeute bordelaise au cours de la guerre de Hollande (1675). En Bretagne, les officiers seigneuriaux (sénéchal, notaire, sergent, procureur fiscal) jouaient le rôle d'hommes d'affaires du seigneur ; rémunérés par vacations, ils se montraient tracassiers. Les seigneurs eux-mêmes résidaient sur leurs terres dont la […] […] Lire la suite
PARIS UNIVERSITÉ DE
Au xii e siècle, des écoles de logique et de théologie se développèrent à Paris, autour de Notre-Dame et sur la rive gauche. Vers 1180, maîtres et étudiants de ces écoles commencèrent à s'organiser en une corporation ( universitas magistrorum et scolarium ) pour obtenir leur autonomie vis-à-vis de l'évêque et du roi. Marquée par des grèves et par des exils volontaires, leur lutte aboutit au xiii […] […] Lire la suite
PRESSE Naissance et développement de la presse écrite
Dans le chapitre « Le système de presse de l'Ancien Régime » : […] La presse périodique est donc née, un siècle et demi après l'invention de l'imprimerie, du besoin d' information des classes aisées et de la volonté des gouvernements d'utiliser ce moyen nouveau de propagande. Dans des régimes politiques qui entendaient imposer le respect de valeurs orthodoxes et qui n'admettaient le débat politique que dans le cadre étroit des conseils institutionnels, la presse […] […] Lire la suite
PROPRIÉTÉ LITTÉRAIRE ET ARTISTIQUE
Protéger le droit d' auteur et les intérêts pécuniaires des écrivains ou des artistes ne fut jamais pris en compte pendant plus de deux millénaires. Si avec l'apparition de l' imprimerie tous les pouvoirs décidèrent d'instaurer une haute surveillance sur le risque séditieux des œuvres de l'esprit en imposant aux imprimeurs-libraires, mais à leur seul bénéfice, des « privilèges d'imprimer », ce fu […] […] Lire la suite
QUATRE AOÛT 1789 NUIT DU
Dans la nuit du 4 août 1789 disparaît l'ancienne France fondée sur le privilège et les vieilles structures de la féodalité. La séance du 4 août 1789 de l'Assemblée nationale est la conséquence de la Grande Peur, qui jette les paysans contre les châteaux. Le soulèvement des campagnes rappelle aux députés le problème paysan. Les révoltes agraires ne touchent pas seulement les intérêts de la nobless […] […] Lire la suite
RÉACTION ARISTOCRATIQUE
Nom qui désigne la réaction des privilégiés au cours du xviii e siècle contre l'ordre politique et social établi par Louis XIV. La réaction aristocratique comprend une réaction proprement nobiliaire, venue de ceux qu'on appelle des gentilshommes, une autre du clergé et, enfin, celle des parlementaires et de la noblesse de robe en général. Chacun de ces groupes veut conserver ou rétablir ce qu'il […] […] Lire la suite
ROYAUME-UNI Histoire
Dans le chapitre « Jacques Ier et Charles Ier » : […] Les deux premiers Stuarts, Jacques I er , de 1603 à 1625, Charles I er , son fils et successeur, qui périt sur l'échafaud en 1649, ont uni, en leur personne, les trois royaumes d'Irlande, d'Écosse et d'Angleterre. Ils ont été des souverains désireux d'absolutisme et persuadés qu'ils devaient, paternellement, guider leurs sujets dans la politique comme dans l'accomplissement de leurs devoirs relig […] […] Lire la suite
VAN ROBAIS JOSSE (1630-1685)
Manufacturier en draps d'origine hollandaise, Josse van Robais vint s'établir à Abbeville en 1665 sur la demande de Colbert. Celui-ci mettait alors en œuvre sa grande politique mercantiliste, encourageant notamment la fabrication de produits de luxe destinés à l'exportation : Van Robais est l'un des nombreux étrangers, entrepreneur ou compagnon, qu'il invite en France afin d'y introduire les meill […] […] Lire la suite