BARSALOU LAWRENCE W. (1951- )
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Lawrence W. Barsalou, psychologue cognitiviste américain né en 1951 à San Diego (Californie), a occupé le poste de professeur dans différentes institutions et s’est établi à l’université Emory (Atlanta) en 1997. Il jouit d’une renommée internationale en raison de ses travaux sur la nature des connaissances conceptuelles chez l’être humain et leurs implications importantes dans les domaines de la perception, de la mémoire, du langage et de la pensée. La principale théorie qu’il a développée, la théorie des systèmes de symboles perceptifs, défend l’idée que les connaissances restent toujours ancrées, ou incarnées, dans les expériences sensori-motrices présentes et passées de l’individu.
Ainsi, les régularités entre les multiples patrons d’activations neuronales issues des interactions entre l’individu et son environnement permettraient l’acquisition progressive de représentations rattachées à l’ensemble de nos modalités sensorielles, que Barsalou appelle des « symboles perceptifs ».
L’accès ultérieur aux connaissances conceptuelles est alors décrit comme une resimulation des symboles perceptifs et de leurs interactions. Barsalou évoque l’existence de simulateurs impliquant à la fois les aires sensori-motrices (aires modales) et des zones associatives. Les simulateurs produiraient des représentations multimodales des différentes instanciations des concepts, l’exemplaire généré dépendant de multiples facteurs (contexte, état du sujet, objectifs, etc.). Par exemple, une chaise évoquera des concepts différents, selon que la personne est fatiguée et souhaite s’asseoir, ou qu’elle veut grimper sur quelque chose pour changer une ampoule.
Ces notions de symboles perceptifs et de simulateurs révolutionnent la manière de considérer la cognition et s’inscrivent dans une approche des sciences cognitives en plein développement, la grounded cognition. La cognition est « enracinée » (grounded), car elle est ancrée dans le corps et émerge dans ses interactions (son incarnation) avec le monde extérieur : on parlera, en français, de « cognition incarnée » ou « située ».
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Écrit par
- Guillaume VALLET : docteur en psychologie, postdoctorant, psychologue
- Rémy VERSACE : professeur de psychologie cognitive, université de Lyon-II
Classification
Autres références
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- 1 133 mots
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