ARABE LANGUE
ARABE (MONDE) Langue
Aux environs du ive siècle de l'ère chrétienne, au moment où nous en saisissons les premières manifestations, et jusqu'au début du viie siècle, l'arabe était l'idiome de quelques tribus nomades pour la plupart, errant dans les immenses déserts de l'Arabie, et dont se […] […] Lire la suite
ABŪ TAMMĀM (804-845)
Dans le chapitre « Une esthétique de l'efflorescence » : […] Abū Tammām a laissé un recueil de 7 104 vers, quantitativement beaucoup moins important donc que ceux d'al-Buḥturī ou d'Ibn ar-Rūmī. Sur 463 poèmes, 204 sont des panégyriques ; 132, des poèmes d'amour. Le reste se répartit en satires, thrènes et autres poèmes de circonstance. Mais ce décompte ne rend pas compte de la réalité de l'œuvre. Car c'est l'éloge qui établit la gloire d'Abū Tammām, et c'e […] […] Lire la suite
ALGÉRIE
Dans le chapitre « Constitution et fondamentalisme d'État » : […] Dans les années 1970-1980, le régime algérien décide l'arabisation de l'enseignement et l'islamisation de la société qu'il met en œuvre par une série de mesures. Un décret est ainsi promulgué le 16 août 1976 pour l'application du repos obligatoire le vendredi au lieu du dimanche ; le 12 mars 1976 sont interdits les paris comme la vente des boissons alcoolisées aux musulmans ; en février 1980, un […] […] Lire la suite
ALJAMIADA, littérature
De l'arabe al-'adjamiyya (paroles d'étranger), le mot aljamía se trouve déjà dans le Poema de Alfonso XI (vers 1348) ; il désigne le latin corrompu utilisé par les mozarabes, c'est-à-dire les chrétiens hispano-romains de l'Al-Andalus ayant accepté la domination de l'Islam (711-712). Les maures utilisèrent ce mot pour désigner le castillan. Les poemas aljamiados sont des compositions écrites en […] […] Lire la suite
ALPHABET
Dans le chapitre « L'alphabet araméen et sa descendance » : […] L'alphabet araméen a été tiré du système phénicien par les scribes du royaume de Damas au ix e siècle avant J.-C. Sa forme cursive, plus pratique que celle du phénicien et répandue par les déportés araméens, connaîtra une singulière diffusion en Asie. Adopté par les rois d'Assyrie ( viii e s.), il sert parallèlement aux cunéiformes, qu'il supplante sous l'empire achéménide ( vi e - iv e s.) don […] […] Lire la suite
ARABE (MONDE) Le peuple arabe
Les Arabes forment un peuple ou ethnie dont le critère distinctif est l'usage de la langue arabe, qui est une langue sémitique comme l'akkadien l'araméen et l'hébreu. Cependant ne se considèrent et ne sont considérés comme Arabes que les individus et les groupes de langue arabe qui se reconnaissent un lien de parenté avec les groupes arabophones liés à l'histoire de l'ancienne Arabie. […] […] Lire la suite
ARABE (MONDE) Littérature
Dans le chapitre « La recherche d'une adéquation » : […] La littérature arabe moderne naît au xix e siècle, période où se manifeste le renouveau de la pensée arabe, dans une confrontation avec l'Occident que les écrivains évoqueront à maintes reprises. On a coutume de faire remonter cette rencontre à 1798, lors de l'expédition égyptienne de Bonaparte qui marque la fin d'une ère dominée par la puissance ottomane et introduit la nécessité de s'adapter à […] […] Lire la suite
ASIE (Géographie humaine et régionale) Dynamiques régionales
Dans le chapitre « Un peuplement très diversifié » : […] Le Moyen-Orient connaît encore un croît démographique soutenu : il est, en 2009, de 1,9 p. 100 (taux de natalité : 2,5 p. 100, taux de mortalité : 0,6 p. 100). Depuis les années 1990, la situation démographique est en évolution rapide. La fécondité a baissé de façon spectaculaire. L'indice synthétique de fécondité qui, autrefois, était de l'ordre 5,6 voire 7 enfants par femme, se situe, en 20 […] […] Lire la suite
BENCHENEB LES
Famille algérienne qui a contribué à enrichir la culture arabe et à faire connaître à l'Occident le patrimoine arabo-islamique. Muḥammad Bencheneb (1869-1929) est né à Médéa (Algérie). Il fait ses études à l'École normale d'instituteurs d'Alger-Bouzaréa, avant de s'inscrire à l'École des lettres d'Alger. Bencheneb bénéficie de ce fait de la culture française qui enrichit une solide formation arabe […] […] Lire la suite
BLACHÈRE RÉGIS (1900-1973)
Licencié d'arabe (Alger, 1922). Agrégé de l'Université (arabe, 1924). Docteur ès lettres (1936). Membre de l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres, 1972). Directeur d'études à l'Institut des hautes études marocaines de Rabat (1930-1935). Professeur d'arabe littéral à l'École nationale des langues orientales vivantes (1935-1950). Professeur de philologie et de littérature arabes du […] […] Lire la suite
CHAMITO-SÉMITIQUES LANGUES
Dans le chapitre « Tableau des langues chamito-sémitiques » : […] Le berbère , parlé aujourd'hui au Maghreb, en Libye, au Sahara, ne nous est connu pratiquement que sous sa forme moderne. Il est probable cependant que les inscriptions dites libyques découvertes en Afrique du Nord, et dont la seule datée remonte à 139 avant J.-C., représentent une forme de berbère. Le guanche , qui a été parlé aux Canaries jusqu'au xvii e siècle, a été souvent rattaché à l'ensem […] […] Lire la suite
CORAN (AL-QURĀN)
Dans le chapitre « Le « fait coranique » : sciences du Coran et exégèse » : […] Considéré non comme une simple « Écriture inspirée », mais comme un message reçu directement de Dieu, le texte coranique a donc été un élément capital dans l'organisation des sociétés musulmanes, du premier siècle de l'hégire à l'époque contemporaine. Ce qui, à l'origine, avait marqué le passage des solidarités tribales de l' Arabie préislamique à un stade plus complexe de rapports sociaux, reposa […] […] Lire la suite
ÉCRITURE (notions de base)
Dans le chapitre « Les alphabets sémitiques » : […] Dérivé de l’écriture phénicienne, l’alphabet araméen ( xi e s. av. J.-C.) est la source de l’alphabet hébraïque ancien ( ix e s. av. J.-C.) ou « hébreu carré ». Au cours de la diaspora, l’alphabet hébreu notera une langue à dominante germanique : le yiddish, apparu vers le xi e siècle dans les communautés juives de Rhénanie. Les écritures sud-arabiques (safaïtique, dedanite, lihanite, thamoudée […] […] Lire la suite
ESPAGNE (Arts et culture) La langue
Dans le chapitre « Les origines » : […] La préhistoire de la péninsule Ibérique est complexe et mal connue. Sur un plan strictement linguistique, les vestiges des anciens peuplements se manifestent essentiellement dans la toponymie : Gadir (Cádiz) est phénicien ; Cartagena, carthaginois ; Emporion (Ampurias) est grec ; Sigüenza , Segovia sont celtes. L'extension vers le sud (province de Burgos) des toponymes d'origine basque montre que […] […] Lire la suite
GRAMMAIRES (HISTOIRE DES) La tradition arabe
Dans le chapitre « Origines et développement de la tradition des grammairiens arabes » : […] C'est probablement dès le lendemain de la conquête islamique (début viii e siècle) que se situent les premières réflexions sur la langue arabe. Celles-ci semblent avoir d'abord été le fait des « lecteurs » du Coran, chargés de fixer et de transmettre les normes de la récitation correcte du texte sacré, et soucieux d'en préserver l'intangibilité à une époque où la langue parlée subit, au contact […] […] Lire la suite
ḤARĪRĪ AL- (1054-1122)
Grammairien et écrivain arabe, né en 1054 près de Bassora (Irak), mort en 1122 à Bassora. Les œuvres d’Abū Muhammad al-Qāsim ibn ‘Ali al- ̣ Harīrī, plus connu sous le nom d’al-Harīrī, comprennent un long poème sur la grammaire ( Mulhat al-i’rab fi al-nahw ) accompagné d’un commentaire, et un ouvrage sur le mauvais usage de l’arabe ( Durrat al-ghawwas fi awham al-khawass ). Cependant, al- ̣ Harī […] […] Lire la suite
HISTOIRE DES SCIENCES ARABES (dir. R. Rashed, collab. R. Morelon)
Les traditions scientifiques qui se sont développées hors d'Occident ont été mal traitées, des décennies durant, par la grande majorité des historiens. Cet état de fait fut sans doute induit par une représentation globale de l'histoire des sciences qui a longtemps dominé : les activités scientifiques « à proprement parler » n'auraient débuté qu'avec l'Antiquité grecque et seraient entrées dans un […] […] Lire la suite
IBN BĀDJDJA ABŪ BAKR IBN AL-SĀ'IGH, dit AVEMPACE (fin XIe s.-1138)
Auteur dont l'œuvre constitue un grand moment dans l'histoire de la philosophie arabe d'Espagne et une source importante pour les théologies médiévales. Le nom d'Ibn Bādjdja, qu'on donne communément à Abū Bakr Ibn al-Sā'igh (fils de l'orfèvre), a été latinisé en Avempace par les scolastiques à travers la transcription des traducteurs juifs. Les textes latins citent également ce penseur sous son pr […] […] Lire la suite
IBN DURAYD (837-933)
Philologue, lexicographe et poète d'Iraq. Originaire de Qaḥṭān, Abū Bakr Muḥammad b. al-Ḥasan al-Azdī ibn Durayd, fit ses études à Baṣra (Bassora) où d'éminents savants recueillaient auprès des Bédouins les poèmes anciens, les proverbes, les morceaux d'éloquence et le vocabulaire des tribus. Il eut pour maîtres les philologues Abū ‘Uthmān al-Ushnāndānī, Abū Ḥātim al-Sidjistānī et Ibn Akli l-Aṣma‘ī […] […] Lire la suite
IBN KHALLIKĀN (1211-1282)
Né à Irbil (Arbèles en Mésopotamie orientale) d'une grande famille arabe, Ibn Khallikān passe la plus grande partie de sa vie en Syrie ; il exerce longtemps à Damas les fonctions de grand qādī. Il doit surtout son renom à un dictionnaire des hommes célèbres ( Wafayāt al-a‘yān wa-anbā' abnā' al-zamān ) qui a connu tout de suite et connaît encore un grand succès. Cet ouvrage tranche, en effet, sur l […] […] Lire la suite
ISLAM (La civilisation islamique) La philosophie
Dans le chapitre « Fārābī » : […] La mort de Kindī coïncide, ou peu s'en faut, avec la naissance de celui qui inaugure vraiment la lignée classique des grands e̱alāsifa : c'est Abū Naṣr Muḥammad b. Muḥammad b. Ṭaraẖān b. Ūsaluġ al-Fārābī, mort, selon l'avis le plus courant, en 339/950. On remarque avant tout chez lui un puissant intérêt pour la logique, à laquelle il a consacré un bon nombre d'ouvrages (commentaires et paraphras […] […] Lire la suite
ISLAM (La religion musulmane) Les sciences religieuses traditionnelles
Dans le chapitre « La grammaire » : […] C'est du double besoin de fixer le texte du Coran et d'en enseigner la langue aux étrangers convertis qu'est née la grammaire arabe. De même que les autres sciences islamiques, comme l'exégèse, la théologie et le droit, la grammaire s'est constituée, durant la première moitié du viii e siècle, dans les deux métropoles du sud de l'Irak : Baṣra et Kūfa. Dans ces deux grands centres intellectuels, […] […] Lire la suite
ISLAM (La religion musulmane) L'étude de l'islam et ses enjeux
Dans le chapitre « Nécessité d'une rupture épistémologique » : […] Par « expressions de l'islam », on ne peut pas entendre seulement les langages écrits ou parlés que tiennent les musulmans sur eux-mêmes et sur le monde où ils cherchent à s'insérer. Conduites rituelles, pratiques économiques, institutions politiques, styles d'appropriation écologique (notamment l'organisation de l'espace urbain, les rapports à la terre et aux éléments), créations artistiques, ges […] […] Lire la suite
MAGHREB Littératures maghrébines
Dans le chapitre « Perspectives d'avenir » : […] La pénétration française, à partir de 1830, a déclenché un phénomène d'acculturation qui introduisit des données nouvelles dans la société du Maghreb. Certes, l'attachement à la culture arabo-islamique ne s'est jamais démenti. Les mouvements nationalistes en ont fait un des motifs de leurs revendications. L'action de réformistes tels que l'Algérien Ibn Bādis (1889-1940), président de l'associatio […] […] Lire la suite
MAQĀMA
Dans le chapitre « Une langue recherchée » : […] La langue de la maqāma est extrêmement caractéristique. L'usage d'une prose rythmée et rimée ou assonancée s'est en effet imposé d'emblée. Déjà fréquente dans le Coran, remise à l'honneur, dès le ii e siècle, dans les épîtres officielles ou privées, à l'initiative des scribes d'origine persane, cette prose, désignée par le terme de saǧ ‘ , triomphe au iii e siècle et surtout au iv e pour deve […] […] Lire la suite
MAURITANIE
Dans le chapitre « Affirmation du pouvoir et difficultés internes » : […] L'année 1961 voit des mutations importantes dans l'organisation politique et l'affermissement du pouvoir de Moktar Ould Daddah. Ce dernier cherche à rendre plus cohérent un régime qui a pour mission de construire un État-nation. Il est donc nécessaire de réduire les dissensions et d'affaiblir les forces centrifuges, notamment celles des chefferies. Rompre avec le modèle français (multipartite et p […] […] Lire la suite
MINÉENS
Nom d'un ancien peuple de l'Arabie du Sud. Les Minéens, qui sont mentionnés dans la Bible ( Me‘ounim et Me‘inim des livres des Chroniques), se partageaient avec les Sabéens, leurs voisins méridionaux, les territoires du Yémen actuel. Les explorations archéologiques ont mis en lumière une expansion des Minéens dans le Hedjaz septentrional aux environs de l'oasis d'El ‘Ela (l'antique Dedan) où l'o […] […] Lire la suite
NABATÉENS
Dans le chapitre « Les Nabatéens, des Arabes » : […] Les sources antiques désignent les Nabatéens comme des Arabes. C’est le cas de Diodore de Sicile qui, au i er siècle av. J.-C., décrit les Nabatéens à des époques plus anciennes, notamment à la fin du iv e siècle, où ils seraient déjà considérés comme les Arabes les plus riches du désert ( Bibliothèque Historique , xix , 94-100). Au ii e siècle, toujours d’après Diodore ( iii , 43, 4-5), « les […] […] Lire la suite
SAHARA
Dans le chapitre « Un territoire structuré par un millénaire d'échanges transsahariens » : […] L'organisation territoriale du Sahara s'ancre dans une histoire qui, il y a plus d'un millénaire, en a façonné les caractéristiques essentielles avec le commerce transsaharien. Celui-ci a investi cet espace à la fin du vii e siècle et l'a structuré jusqu'à son déclin au xviii e siècle. Auparavant, le Sahara fut, durant les millénaires qui ont suivi son aridification, un espace peu habité. Les oa […] […] Lire la suite
SOUDAN
Dans le chapitre « Bilad es-Sudân » : […] Bilad es-Sudân, « le pays des Noirs » en arabe, a donné son nom à la bande sahélienne qui s'étend du Niger au Nil. L'arabisation et l'islamisation de la vallée du Nil se sont faites à partir de l'Égypte, au nord, et le long de la route ouest-est vers la Mecque qui, venant du Sahel, aboutit à Swakin, d'où les pèlerins s'embarquent pour Djeddah. Toutefois, en Dar el-islam (terre d'Islam), l'arabe n […] […] Lire la suite
SOUDAN DU SUD
Dans le chapitre « Une cuvette amphibie au peuplement mêlé » : […] Au sud des monts Nuba – demeurés au Soudan –, en plein centre du Soudan du Sud, se creuse un ample bassin sédimentaire où convergent le Bahr el-Jebel (Nil Blanc), effluent des grands lacs, le Bahr el-Ghazal qui draine l'ouest du pays et le Sobat gonflé par les pluies orographiques de l'ouest de l'Éthiopie. La frontière entre le nord et le sud du Soudan coïncide avec la limite septentrionale de la […] […] Lire la suite
Canon de la forme verbale arabe.
Crédits : Encyclopædia Universalis France
Croisement des racines et schèmes
Croisement des racines et schèmes arabes.
Crédits : Encyclopædia Universalis France
Le monde arabe s'étend sur tout l'espace territorial où prédomine la langue arabe (estimations de 2005).
Crédits : Encyclopædia Universalis France