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GLAUBER JOHANN RUDOLF (1604-1670)

L’Allemand Johann Rudolf Glauber est le découvreur du sulfate de sodium et considéré comme un des « pères de la chimie » et plus encore de la chimie industrielle.

Né en 1604 à Karlstadt (Bavière) d’un père barbier, Johann Rudolf Glauber ne reçoit pas de formation universitaire, ni même d’apprentissage chez un apothicaire. Comme il le dit lui-même, il est un chimiste autodidacte « qui ne s’est jamais repenti d’avoir mis ses mains dans le charbon ». Fuyant la guerre de Trente Ans (1618-1648) qui ravage les États allemands, il vit successivement à Vienne, Salzbourg, Francfort et Cologne avant de s'installer définitivement à Amsterdam en 1655, où il mourra en 1670. Il gagne sa vie principalement en vendant des préparations médicinales « secrètes » dans lesquelles entrent les différents « sels » qu’il a préalablement extraits.

Glauber est l'auteur de près de quarante livres dans lesquels abondent préoccupations alchimiques et développements plus scientifiques. C’est ainsi qu’il considère son « sal mirabile », de composition et de couleur variables, comme la semence universelle génératrice des métaux, qui y sont contenus à l’état d’embryons. À travers ses diverses manipulations de minéraux naturels (en particulier ces matériaux fragiles que sont les évaporites) et les interprétations qu’il en a proposées, Glauber a beaucoup contribué aux progrès de la chimie. Les sels minéraux et les acides ont été la grande affaire de sa vie. Il a décrit la préparation de nombreux corps et exposé les vertus du sulfate de sodium cristallin, connu encore aujourd'hui sous le nom de « sel de Glauber ». Il a porté un intérêt particulier à celui-ci, en le combinant à diverses substances, dont il promeut dans ses ouvrages les qualités médicinales et l’utilité industrielle. Si on ne lui doit pas la découverte des acides chlorhydrique, nitrique, et sulfurique, on lui doit en revanche la méthode de leur préparation en grande quantité.

« L’homme de fer » de Johann Glauber - crédits : BIU Santé, Paris, cote : 011146, p.107

« L’homme de fer » de Johann Glauber

D’une manière générale, Glauber a toujours été préoccupé par les développements industriels de ses travaux. Dans son ouvrage Des TeutschlandtsWohlfahrt (1656-1661), il propose un certain nombre de solutions concernant l’exploitation des ressources allemandes. On lui doit enfin la mise au point d’appareillages de chimie qui seront largement utilisés par ses successeurs pour la préparation d’acides et de sels, en particulier des fourneaux, dont l’un, destiné à recueillir les produits de distillation, est appelé « l’homme de fer ». Au plan théorique, pour interpréter la combinaison des acides avec les métaux et les bases, et leur décomposition, Glauber développe le concept de « tendance associative » ou Gemeinschaft, proche de la notion d’affinité. Il construit ainsi des échelles d’affinité qu’il formule de manière romantique – « l’oxyde de zinc aime beaucoup les acides et est aimé par eux de même manière » – préfigurant les notions d’acides et de bases « forts » et « faibles » qui s’imposeront plus tard. Ses œuvres prouvent ses qualités d'observation et son originalité au cours d’une époque qui est encore celle des alchimistes. Il semble bien se situer déjà dans la période qui suit, celle de la théorie du phlogistique. C’est ce qui explique sans doute les raisons de sa grande influence sur ses contemporains et successeurs.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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« L’homme de fer » de Johann Glauber - crédits : BIU Santé, Paris, cote : 011146, p.107

« L’homme de fer » de Johann Glauber

Autres références

  • ACIDES & BASES

    • Écrit par et
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    • 7 médias
    ...(début du xvie s.) croyait à un acide élémentaire universel, communiquant à tous ses composés la saveur et le pouvoir dissolvant, et, plus tard, Glauber (début du xviie s.) reconnut la notion de « force relative des acides », définie par la possibilité de déplacement d'un acide par un autre. Stahl...
  • MIRABILITE

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    • 399 mots

    Le premier nom de la mirabilite fut celui de sal mirabile Glauberi ou sel admirable de Glauber, qui devint ultérieurement et de façon plus concise « sel de Glauber ». Sulfate hydraté naturel de sodium de formule : Na2SO4, 10 H2O, la mirabilite contient 19,3 p. 100 de Na2O, 24,8 p. 100 de...