JEUX LITTÉRAIRES
ACROSTICHE, littérature
La règle de ce jeu littéraire est simple : il suffit d'écrire des vers dont les initiales, lues verticalement et dans l'ordre, forment un mot en rapport avec le poème. La typographie particulière peut faciliter le décryptage du message qui concerne le plus souvent le nom de l'auteur, celui du dédicataire ou le sujet de l'œuvre. Cicéron attribue l'invention de l'acrostiche à Ennius. Apollinaire ins […] Lire la suite
ANAGRAMME, littérature
Les avatars de l'anagramme fournissent le paradigme des changements de fonction de nombreux artifices linguistiques : désacralisée par les auteurs antiques, elle devient plus tard un jeu littéraire, recouvre sa nature ésotérique, puis recommence une nouvelle carrière littéraire. La transposition des éléments constitutifs d'un segment de la langue doué de sens en vue de la production d'un autre seg […] Lire la suite
BURROUGHS WILLIAM (1914-1997)
Dans le chapitre « Une écriture de l'âge électronique » : […] Le séjour parisien de Burroughs entre 1958 et 1960, au célèbre Beat Hotel de la rue Gît-le-Cœur, se traduit par une phase intense d'expérimentations. Le peintre et poète Brion Gysin met au point la technique du cut-up (découpage). Burroughs se passionne pour les résultats de cette pratique : « Même taillé en pièces et recomposé selon la fantaisie de Bill, le texte de Rimbaud était toujours compré […] Lire la suite
CARROLL LEWIS (1832-1898)
Dans le chapitre « Le langage remis en question » : […] Sylvie et Bruno , tout en poursuivant la découverte du monde enfantin – et en l'agrémentant d'une histoire d'amour et de morale passablement ennuyeuse – met en lumière plus clairement l'une des difficultés essentielles que l'enfant rencontre dans ses rapports avec les adultes : la communication. C'est au niveau du langage et du raisonnement que commencent les problèmes. Et ce sont ces deux domaine […] Lire la suite
FATRASIE
Apparemment dérivé de fatras , le mot fatrasie est pourtant attesté dans l'usage vers 1250, soit plusieurs décennies avant lui. D'étymologie obscure (on a voulu les faire remonter au latin farsura , « remplissage »), l'un et l'autre appartiennent en ancien français au vocabulaire littéraire (peut-être humoristique) et désignent deux variétés formelles d'un même type de poésie. À première vue, cel […] Lire la suite
FORMULETTES
Dans le chapitre « Les formulettes de l'enfance » : […] Une autre variété de formulettes, au moins aussi abondante, est destinée à l'enfance. Eugène Rolland qui, en 1883, a jeté les premières bases d'une recherche dans ce secteur a préféré parler de « rimes et jeux de l'enfance », ce qui de toute façon est préférable à l'expression comptine souvent utilisée de nos jours et qui ne désigne qu'un sous-ensemble de formulettes enfantines. L'expression « for […] Lire la suite
MOTS CROISÉS
Les mots croisés tels que nous les connaissons, caractérisés par la présence de cases noires « muettes », ont été inventés par un Britannique, Albert Wynne. C'est dans un journal américain que la première grille fit son apparition en 1913. Jeu solitaire et littéraire, les mots croisés sont intimement liés à la presse. Les mots croisés se présentent comme une grille orthogonale, souvent carrée, ave […] Lire la suite
OULIPO (Ouvroir de littérature potentielle)
La complicité intellectuelle de Raymond Queneau, écrivain frotté de mathématiques et de François Le Lionnais, homme de science passionné de littérature, marque la véritable origine de l'Oulipo (Ouvroir de littérature potentielle). Autour d'eux, en novembre 1960, se rassemblent écrivains et mathématiciens (certains ont les deux compétences). Jacques Bens, Claude Berge, Jean Lescure, Jean Queval, Al […] Lire la suite
PALINDROME, genre littéraire
Georges Perec, le champion incontestable du genre, écrivit en 1969 : « Litige. Regagner (et ne m'...). Ressac. Il frémit, se sape, na ; Eh, cavale ; Timide, il nia ce sursaut. [...] tu as rusé ; Cain ; Lied imité, la vache (à ne pas estimer) (flic assermenté, rengagé) régit./Il/ » ( Oulipo , 1973). Cet énoncé comporte deux parties, rigoureusement égales, liées entre elles par la possibilité de lir […] Lire la suite
PARODIE, littérature
Dans le chapitre « Fonctions, objets et moyens de la parodie » : […] Si les conceptions des formalistes russes et des poéticiennes anglo-saxonnes que nous avons examinées pouvaient apparaître trop englobantes, on peut regretter au contraire que la définition de Genette soit, quant à elle, trop restrictive. La nécessité d'un régime purement ludique de la transformation tend à limiter la parodie au sens strict à ces activités « transformationnelles » abondamment pra […] Lire la suite
PROVERBE DRAMATIQUE
Plutôt qu'un genre littéraire, le proverbe est, à l'origine, un divertissement de salon dont la naissance a été favorisée par la brillante vie mondaine de la fin du règne de Louis XIII. C'est « une scène en plusieurs scènes qu'on écrivait ou que souvent on improvisait entre soi sur un simple canevas et qui renfermait un petit secret [...]. Le secret était le mot même du proverbe (par exemple : Sel […] Lire la suite
SURRÉALISME - Histoire
Dans le chapitre « Automatisme et hasard » : […] « La médiocrité de notre univers, se demande Breton dans son Introduction au discours sur le peu de réalité , ne dépend-elle pas essentiellement de notre pouvoir d'énonciation ? » Une telle question manifeste l'intérêt porté par le surréalisme aux problèmes du langage. Cet intérêt n'est cependant pas littéraire, au sens habituel de ce mot. Il est fort proche, au contraire, du souci qui anime les r […] Lire la suite
VIAN BORIS (1920-1959)
Dans le chapitre « Les « cinq grands » et quelques autres » : […] Ses préférences littéraires allaient à Queneau, Kafka, Wells, Benjamin Constant (pour Adolphe ), à Jarry (c'étaient ses « cinq grands »), à Marcel Aymé et Pierre Mac Orlan, à Faulkner. Parler d'« influence » de ces écrivains sur Vian serait inexact ; leur diversité même l'interdit. Et si l'on ajoute Rabelais, Lewis Carroll et Céline à ceux qu'il a lus et appréciés fort jeune, les « sources » forme […] Lire la suite