JAPON, histoire, période Tokugawa (1603-1868)
TOKUGAWA LES (1603-1868)(repères chronologiques)
1603 Tokugawa Ieyasu (1543-1616) est nommé shogun par l'empereur et fixe le siège de son gouvernement à Edo.1605 Tokugawa Ieyasu transmet de son vivant ses pouvoirs à son second fils, Tokugawa Hidetada, et fonde ainsi la troisièm […] […] Lire la suite
UNIFICATION DU JAPON SOUS LES TOKUGAWA
Quand Tokugawa Ieyasu est nommé shogun en 1603, il inaugure une dynastie amenée à diriger le Japon durant plus de deux siècles et demi. Les immenses pouvoirs politiques que lui délègue l'empereur reposent sur le fait que le nouveau shogun (général en chef) a mis fin, grâce à une série de victoires militaires dont la pl […] […] Lire la suite
ARAI HAKUSEKI (1657-1725)
Savant et homme d'État japonais, conseiller et précepteur des sixième et septième shōgun Tokugawa, Ienobu et Ietsugu. Fils d'un modeste officier au service du shōgun , Arai Hakuseki préféra se consacrer aux études ; il vivait dans la pauvreté, lorsque son maître et ami Kinoshita Jun'an le proposa comme précepteur d'Ienobu, daimyō de Kōfu, appartenant à l'une des branches cadettes de la famille T […] […] Lire la suite
CHŌSHŪ
Nom d'un fief au Japon sous les Tokugawa, actuellement le département de Yamaguchi. Chōshū était constitué de deux anciennes provinces impériales : Nagato et Suō. Celles-ci n'étaient pas encore d'un seul tenant sous Kamakura, puis elles firent partie du vaste fief conquis par les Ōuchi, shugo-daimyō sous Muromachi. Les Ōuchi furent renversés par les Sue, eux-mêmes remplacés par les Mōri, quelques […] […] Lire la suite
DAIMYŌ
Dans le chapitre « Le régime du daimyō » : […] Sous les Tokugawa, les daimyō devaient avoir reçu en fief du shōgun des terres dont la production de riz était estimée à 10 000 koku (1 koku = 180 litres) par an. Le « règlement général des maisons militaires » ( buke sho hatto ), promulgué en 1615, fixait leur statut. Leur relation politique avec le shōgun revêtait trois formes : le contrôle répressif, la vassalité, la participation à l'adminis […] […] Lire la suite
FÉODALITÉ
Dans le chapitre « Hors d'Europe » : […] Il faut définir la féodalité comme un aspect particulier à l'évolution de la civilisation de l'Europe occidentale, dont elle marque un moment déterminé. On ne retrouve, en effet, jamais dans l'Antiquité, dans l'histoire de l'Asie, ou, aujourd'hui, dans les structures de certaines sociétés africaines un ensemble juridique, économique et social analogue à celui qu'elle constitua, mais seulement cert […] […] Lire la suite
FERMETURE DU JAPON
L'édit de 1635, qui interdisait aux Japonais de sortir du territoire ou d'y revenir s'ils s'étaient installés outre-mer, fait partie d'une série de mesures prises de 1629 à 1639 pour restreindre les échanges avec l'étranger. Celles-ci s'expliquent par la volonté d'arrêter l'hémorragie de métal précieux qu'entraînait le commerce international. On assiste ainsi à une réduction progressive du nombre […] […] Lire la suite
HAYASHI RAZAN (1583-1657)
Lettré japonais, né en août 1583 à Kyôto et mort le 4 février 1657 à Edo (auj. Tôkyô), Hayashi Razan fait de la pensée du grand philosophe chinois néo-confucianiste Zhu Xi la doctrine officielle du shogunat des Tokugawa (1603-1867). Il réinterprète aussi le shintô, la religion japonaise nationale, à la lumière de la philosophie de Zhu Xi et jette les bases du shintô confucéen qui se développe […] […] Lire la suite
JAPON (Le territoire et les hommes) Histoire
Dans le chapitre « L'arrivée des Occidentaux et la fin des guerres féodales » : […] Vers 1543, les Portugais abordèrent Tanegashima, petite île au sud de Kyūshū ; en 1549, saint François Xavier débarquait à Kagoshima . Durant son séjour de plus de deux ans, François se rendit à Kyōto ravagé par la guerre civile, puis fonda les premières églises dans la région de Yamaguchi et dans celle de Funai, en l'île de Kyūshū, dont le seigneur Ōtomo allait plus tard se convertir au christia […] […] Lire la suite
KYŌTO
Dans le chapitre « La ville moderne : Kyōto du XVIe au XIXe siècle » : […] Si le découpage en périodes historiques tel qu'il est communément admis fait aller la période moderne du Japon de 1573 à 1868, il faut faire remonter la formation de la ville moderne à la fin du xv e siècle. Après les onze années des troubles de l'ère Ōnin (1467-1477), l'essentiel de la ville avait été réduit en cendres par les armées de l'Est et de l'Ouest qui avaient pris Kyōto comme champ de b […] […] Lire la suite
MIZUNO TADAKUNI (1794-1851)
Homme d'État japonais. Né à Karatsu, ville située sur la côte nord de l'île de Kyūshū, Mizuno Tadakuni faisait partie d'une des familles de daimyō les plus liées aux Tokugawa par la fidélité dans le service vassalique. Karatsu était un fief riche, dont les revenus seigneuriaux atteignaient peut-être le triple ou le quadruple de la valeur déclarée ; cependant, son titulaire qui assumait une part i […] […] Lire la suite
NAGOYA
Chef-lieu du département d’Aichi, Nagoya est la quatrième ville du Japon (2,3 millions d’hab. en 2017), cœur d’une mégapole qui s’étend aussi sur les départements limitrophes de Gifu et Mie, au cœur de la plaine de Nobi, l'une des plus grandes de l’archipel. Cet ensemble forme le Chūkyō, la troisième région urbaine du Japon, après celles de Tōkyō et d’Ōsaka, regroupant une dizaine de millions d’h […] […] Lire la suite
PIRATES CHINOIS
La piraterie a été pratiquée sur les côtes chinoises de l'Antiquité à nos jours, mais les renseignements notoires sur les activités des contrebandiers et des pillards n'existent pas avant le xiv e siècle. À cette époque, sous la dynastie Ming, se développe le mouvement des Wokou, né au Japon. Il regroupe des Japonais, qui veulent se venger de l'attaque de leur pays par la dynastie chinoise précéd […] […] Lire la suite
SAMURAI ou SAMOURAÏ
Guerriers du Japon ancien . En vieux japonais, les hommes d'armes étaient appelés mononofu . Après la réorganisation du pouvoir impérial sur les modèles continentaux, apparaît, au plus tard au viii e siècle, le mot bushi , d'origine chinoise, pour désigner les fonctionnaires militaires. À partir de cette époque, des groupes de bushi se forment partout au Japon, rassemblant soit des fonctionnaire […] […] Lire la suite
SATSUMA
Nom d'un fief qui, sous les Tokugawa, comprenait au Japon les anciennes provinces impériales de Satsuma, d'Ōsumi et la partie sud-ouest de celle de Hyūga, c'est-à-dire l'actuel département de Kagoshima et une partie de celui de Miyazaki. Les daimyō titulaires de Satsuma étaient les Shimazu, qui avaient pour ancêtres des shugo du même nom placés par le bakufu de Kamakura dans la même région. Sou […] […] Lire la suite
SCIENCES SOCIALES PRÉHISTOIRE DES
Dans le chapitre « L'Inde et le Japon jusqu'aux Tokugawa » : […] Ce panorama de la comptabilité sociale dans les empires asiatiques ne serait pas complet sans l'Inde, et d'abord le Japon, dont le premier recensement avéré date de 86 avant J.-C. À cette date, un registre permettait de suivre les mouvements de la population. Par la suite, certaines analogies avec la Chine permettent de marquer quelques points de repère. Au début du vii e siècle de notre ère, en […] […] Lire la suite
SHINTŌ
Dans le chapitre « Le shintō politique » : […] Ce mépris du bouddhisme, on le retrouvera chez les théoriciens officiels de l'État shōgunal des Tokugawa, et notamment chez Hayashi Razan (1583-1657), qui prône le retour au confucianisme : « Le confucianisme est vérité, le bouddhisme est mensonge ; entre mensonge et vérité, qui donc choisirait le mensonge et rejetterait la vérité ? » Quant au shintō , ils le présentent comme un approfondissement […] […] Lire la suite
SHŌGUN
Abréviation du nom d'une ancienne fonction impériale du Japon, qui devait se dire, en entier, seiitaishōgun , « grand commandant militaire pour la soumission des barbares ». La fonction de shōgun fut créée à titre temporaire, sans doute pour la première fois en 794, en vue de la conquête des territoires du nord de Honshū, dont les habitants n'étaient pas encore soumis au pouvoir impérial. Puis el […] […] Lire la suite
TOKUGAWA IEMITSU (1604-1651)
Homme d'État japonais. Troisième shōgun de la dynastie des Tokugawa, petit-fils de Ieyasu, Tokugawa Iemitsu fut le premier des shōgun à ne pas se rendre à Kyōto pour recevoir le mandat impérial : désormais, un émissaire du souverain porta celui-ci à Edo, capitale shōgunale. Sous le gouvernement de Iemitsu, de 1623 à 1651, la cour du shōgun s'organisa : le haut conseil constitué de daimyō fudai p […] […] Lire la suite
TOKUGAWA TSUNAYOSHI (1646-1709)
Homme d'État japonais. Cinquième shōgun de la dynastie des Tokugawa, quatrième fils de Iemitsu, Tokugawa Tsunayoshi était daimyō à Tatebayashi, lorsqu'il fut désigné pour succéder à son frère aîné Ietsuna qui mourut en 1680 sans laisser de fils. Au début de son gouvernement, il appliqua une politique d'économie, restreignant en particulier le commerce extérieur de Nagasaki. Cependant, fin lettré […] […] Lire la suite
TOKUGAWA YOSHIMUNE (1684-1751)
Homme d'État japonais, huitième shōgun de la dynastie des Tokugawa. Né fils bâtard du daimyō de Wakayama, appartenant à l'une des branches cadettes des Tokugawa, c'est inopinément que Tokugawa Yoshimune hérita du fief de son père, après la mort de ses frères aînés ; et c'est grâce à un concours de circonstances qu'il fut appelé à succéder, en 1716, au shōgun Ietsugu, mort en bas âge. Il jouissai […] […] Lire la suite
TOKUGAWA YOSHINOBU (1837-1913)
Homme d'État japonais et dernier des shōgun . Issu de la branche cadette de Mito des Tokugawa, Tokugawa Yoshinobu fut adopté par celle de Hitotsubashi. Lorsque le shōgun Iesada mourut sans fils, en 1858, il fut proposé comme successeur par les daimyō réformistes, dont ceux de Satsuma et de Tosa. Mais le bakufu lui préféra Iemochi, de la branche de Wakayama. Celui-ci étant très jeune, les daimyō […] […] Lire la suite
TŌKYŌ
Dans le chapitre « D’abord une capitale politique » : […] Ancêtre de Tōkyō, Edo (« Porte de la baie ») est à l'origine un petit village de pêcheurs . Cet endroit est choisi en 1603 par le clan vainqueur des Tokugawa pour installer la nouvelle capitale. Sa situation est géopolitiquement stratégique car au centre d'un archipel dont l'occupation humaine, articulée sur un front pionnier rizicole, remonte vers l'est et le nord. Son site est commode : au conta […] […] Lire la suite
Armée japonaise au XIXe siècle
Des officiers japonais étudient une carte, vers 1860.
Crédits : Hulton Getty
Arrivée au Japon du commodore Perry
L'arrivée au Japon du commodore américain Perry à bord d'un bateau à vapeur, en 1853. Estampe en couleurs. British Museum, Londres.
Crédits : Collection Dagli Orti/ British Museum Londres/ Aurimages
Évangélisation et syncrétismes
La propagation du christianisme accompagne la colonisation du monde par les Européens. Dès le
Crédits : Encyclopædia Universalis France
Japon, expansion de 1853 à 1937
La politique nippone de conquête territoriale, depuis l'ouverture à l'Occident en 1853 jusqu'à la seconde guerre sino-japonaise en 1937.
Crédits : Encyclopædia Universalis France
Ouverture commerciale du Japon
Un navire américain dans un port japonais, en 1861, alors que se développait un fort sentiment antioccidental qui ira jusqu'à l'attaque de commerçants étrangers et de leurs bateaux.
Crédits : MPI/ Getty Images
Persécutions des chrétiens au Japon
Sous la dynastie des Tokugawa (1603-1868) la fermeture du Japon à toute influence extérieure s'accompagne de persécutions religieuses. Avant la fin du XVIIe siècle, les chrétiens ont tous été expulsés ou massacrés. Martyre des Jésuites au Japon le 10 septembre...
Crédits : Pirozzi/ AKG-images
Prise d'Osaka par Tokugawa Ieyasu
Nommé shogun en 1603, Tokugawa Ieyasu (1543-1616) écrase en 1615 les derniers membres de la famille rivale Toyotomi, retranchés dans le château d'Osaka. Scène de la prise du château d'Osaka. Détail d'un paravent peint par Kuroda Nagamasa (1568-1623). Collection Kuroda, Japon.
Crédits : W. Forman/ AKG-images
Un samouraï , au Japon (vers 1867). Photographie de Felice Beato.
Crédits : Felice Beato/ Hulton Archive/ Getty Images