ITALIELa vie politique depuis 1945
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Nom officiel | République italienne (IT) |
Chef de l'État | Sergio Mattarella (depuis le 3 février 2015) |
Chef du gouvernement | Giuseppe Conte (depuis le 1er juin 2018) Note : |
Capitale | Rome |
Langue officielle | italien 2 Note : L'allemand et le français sont également des langues officielles locales, respectivement dans les régions du Trentin-Haut-Adige et du Val d'Aoste |
Le centrisme triomphant (1947-1953)
L'hégémonie démocrate-chrétienne
L'importance de l'enjeu explique l'intense mobilisation et le taux élevé de participation (92,3 p. 100 des inscrits) qui marquent la première élection législative italienne en avril 1948. L'Église et le monde catholique, par l'intermédiaire de comités civiques créés pour l'occasion, s'engagent à fond dans la bataille électorale en faveur de la Démocratie chrétienne. À gauche, la décision de présenter des listes uniques renforce la cohésion du Bloc du peuple, mais provoque dans les rangs socialistes de nouvelles défections qui bénéficient aux sociaux-démocrates. L'intervention des grandes puissances contribue également à dramatiser la consultation et à en faire un véritable choix de société. Pour la gauche, le « coup de Prague » et l'adoption, sous la pression soviétique, de la lutte contre le plan Marshall comme thème majeur de la campagne électorale sont des éléments négatifs. La D.C., en revanche, tire profit de l'indispensable aide économique américaine et de la déclaration alliée de mars 1948 en faveur d'un retour de Trieste à l'Italie.
Les résultats consacrent à la fois le maintien de l'Italie dans le camp occidental et la tendance à la bipolarisation du système. Apparaissant comme le meilleur rempart contre le communisme, la D.C. gagne cinq millions d'électeurs par rapport à 1946 et obtient la majorité absolue des sièges à la Chambre (48,5 p. 100 des voix et 304 sièges). Les 31 p. 100 des suffrages obtenus par le Bloc du peuple font apparaître une perte d'un million de voix inégalement réparties entre les deux partenaires. Sur les 183 députés élus, 131 sont communistes et 52 seulement socialistes. À l'exception des sociaux-démocrates qui recueillent 7 p. 100 des voix, tous les autres partis sont laminés dans cette élection si fortement polarisée. La double hégémonie, de la D.C. sur la droite et du P.C.I. sur la gauche, reste jusqu'aux années quatre-vingt la caractéristique essentielle du système politique italien.
Le leadership d'Alcide De Gasperi
L [...]
Discours du président du Conseil démocrate-chrétien italien, Alcide De Gasperi (1881-1954), à Bologne en juin 1951. Bologne était alors le seul chef-lieu de province dont la municipalité était restée communiste aux élections municipales de juin 1951.
Crédits : Hulton Getty
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Écrit par :
- Geneviève BIBES : docteur en science politique
- Marc LAZAR : professeur d'histoire et de sociologie politique à Sciences Po, Paris
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Geneviève BIBES, Marc LAZAR, « ITALIE - La vie politique depuis 1945 », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 02 février 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/italie-la-vie-politique-depuis-1945/