IONOSPHÈRE
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Les ionosphères planétaires
Toutes les planètes du système solaire, certains de leurs satellites, ainsi que des comètes, possèdent une ionosphère. Bien entendu, ces ionosphères diffèrent largement en fonction des caractéristiques propres à chaque objet : composition de l'atmosphère, intensité du champ de gravité, vitesse de rotation, existence ou non d'un champ magnétique intrinsèque, distance au Soleil. Notre connaissance expérimentale est assez limitée en ce qui concerne les systèmes planétaires lointains, situés au-delà de Saturne. À l'opposé, les nombreuses sondes spatiales qui ont été placées en orbite autour de Vénus nous ont beaucoup appris sur cette planète, dont le champ magnétique propre est très faible ; le vent solaire supersonique s'approche beaucoup plus près de la planète que dans le cas de la Terre et comprime directement l'ionosphère. La surface de séparation, l'ionopause, est située entre 500 et 1 000 km d'altitude suivant la pression exercée par le vent solaire. La chimie ionosphérique est très différente de celle de la Terre, le constituant atmosphérique essentiel étant le dioxyde de carbone. La production électronique est :


Vénus : densité de l'inosphère diurne
Densité électronique dans l'ionosphère diurne de Vénus et au-delà. La surface de séparation, l'ionopause, est une transition brusque de densité et de composition ionique entre deux plasmas d'origine différente. Le vent solaire étant supersonique, une onde de choc se forme en avant de la...
Crédits : Encyclopædia Universalis France
L'ionosphère résultante présente un maximum de densité de l'ordre de quelque 105 électrons par centimètre cube, situé vers 140 km d'altitude. Au-dessus, la densité décroît régulièrement jusqu'à l'ionopause, caractérisée par une brusque chute, pour atteindre des valeurs de quelques dizaines d'électrons par centimètre cube typiques du vent solaire. Vénus possède une ionosphère nocturne bien que le temps caractéristique de recombinaison de l'ionisation soit bien plus court que la longue nuit vénusienne (Vénus tourne sur elle-même en 243 jours dans le sens rétrograde). Il semble que l'ionosphère nocturne [...]
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Écrit par :
- Jean-Claude CERISIER : professeur à l'université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie
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AÉRONOMIE
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APPLETON EDWARD VICTOR (1892-1965)
Né le 6 septembre 1892 à Bradford (Grande-Bretagne), Edward Victor Appleton fit ses études supérieures à l'université de Cambridge, où il eut John Joseph Thomson et Ernest Rutherford pour professeurs. Après une interruption due à la Première Guerre mondiale, il entreprit des recherches sur les ondes radio, d'abord à Cambridge puis à l'université de Londres, où il fut professeur de 1924 à 1936. C'e […] Lire la suite
ATMOSPHÈRE - La couche atmosphérique terrestre
Dans le chapitre « La neutrosphère, l’ionosphère et la magnétosphère » : […] La présence de couches ionisées (particules chargées électriquement) est une autre caractéristique de l’atmosphère qui a retenu depuis longtemps l’attention des spécialistes en télécommunications, en raison de leur aptitude à propager certaines ondes électromagnétiques sur de longues distances. Alors que la couche qui se trouve en dessous de 60 kilomètres d’altitude – la neutrosphère – comporte a […] Lire la suite
AURORE POLAIRE
Dans le chapitre « Particules aurorales et sous-orages magnétosphériques » : […] Bien que le rôle essentiel des électrons ait été prédit dès le début du xx e siècle, ce n'est qu'au cours des années cinquante, avec les premières mesures en ballons stratosphériques du rayonnement X de freinage puis, surtout, avec les données obtenues sur fusées pendant l'Année géophysique internationale, que l'on put les identifier sans ambiguïté. Depuis 1958, le lancement d'un très grand nombr […] Lire la suite
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Dans le chapitre « Applications pratiques et risques associés au géomagnétisme » : […] Depuis l’Antiquité et surtout depuis la fin du Moyen Âge, le champ magnétique terrestre est utilisé pour l’orientation et la navigation. Cet usage continue de nos jours, même si les systèmes de positionnement par satellite comme le Global Positioning System (GPS), plus précis et plus faciles à utiliser, sont désormais les outils de navigation les plus répandus. Le champ géomagnétique a comme avan […] Lire la suite
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Mathématicien et physicien britannique. Né le 18 mai 1850 à Camden Town, près de Londres (Grande-Bretagne), Oliver Heaviside quitte l'école à l'âge de seize ans pour devenir télégraphiste après un séjour au Danemark. De retour en Angleterre en 1871, employé par la Great Northern Telegraph Company à Newcastle-upon-Tyne, il étudie l'électricité et publie des résultats originaux dès 1872. Fasciné pa […] Lire la suite
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MATIÈRE (physique) - Plasmas
Dans le chapitre « Plasmas de l'environnement terrestre » : […] L'ionosphère est la partie ionisée de la haute atmosphère. Elle s'étend approximativement de 60 kilomètres (en dessous, l'ionisation est négligeable) à 1 000 kilomètres, où commence la magnétosphère. L'ionisation y est due principalement au rayonnement ultraviolet solaire, mais aussi à des particules de haute énergie d'origine galactique, solaire, ou magnétosphérique. Les réactions chimiques très […] Lire la suite
MÉTÉORES
Dans le chapitre « Les événements lumineux transitoires » : […] Les événements lumineux transitoires (en anglais, transient luminous events , TLE), ou « éphémères », sont des phénomènes de fluorescence optique qui se produisent essentiellement dans la stratosphère et la mésosphère, entre le sommet des orages et l’ionosphère. Ils sont provoqués par les décharges électriques produites dans les orages sous-jacents. Du fait de leur faible durée (généralement e […] Lire la suite
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Pour citer l’article
Jean-Claude CERISIER, « IONOSPHÈRE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 14 avril 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/ionosphere/