INDIVIDUALITÉ
INDIVIDU
La notion d'individualité ne se laisse définir ni par les procédés étymologiques habituels aux philosophes depuis que Platon en a établi la coutume dans le Cratyle, ni par une axiomatique rationnelle. Lorsqu'on s'y attache, c'est pour trouver des différences, lui opposer d'autres notions ; tout se passe comme si elle relevait de plusieurs […] […] Lire la suite
ABSOLU
Dans le chapitre « Absolu et humanisme » : […] La négation de Dieu est donc le principe d'une renaissance du discours, d'une reconquête de soi. L'homme, assuré de son existence, inséré dans la réalité de son monde et de son histoire, revenu de l'aliénation religieuse, est redonné à lui-même. La « mort de Dieu » signifie la naissance de l'homme. Mais l'humanisme ne s'érige en doctrine et en système exclusif qu'en souscrivant à la même concepti […] […] Lire la suite
AUTOBIOGRAPHIE
Dans le chapitre « Une rhétorique du moi » : […] « Celui qui ne donne de la réalité que ce qui peut en être vécu ne reproduit pas la réalité » (Bertolt Brecht, Sur le cinéma ). Si l'autobiographie en position classique ne doute pas de ce moi , qu'elle prend pour origine alors qu'il n'est peut-être que son produit, c'est parce que cette forme perverse du « discours vrai » (Foucault) est d'abord un personnalisme. Naturel, sincérité, intimité, si […] […] Lire la suite
AVENARIUS RICHARD (1843-1896)
Philosophe allemand, né à Paris, Richard Avenarius enseigna à Zurich de 1877 à sa mort, et prit part à la création du Cercle académico-philosophique de Leipzig. Bien qu'il se soit inscrit dans l'histoire des idées comme l'un des fondateurs en 1877 du Vierteljahrschrift für Wissenschaftliche Philosophie ( Revue de philosophie scientifique ), auquel Ernst Mach s'est trouvé associé après sa mort, la […] […] Lire la suite
CHESTOV LÉON (1866-1938)
Dans le chapitre « « Mystère impénétrable de l'être individuel » » : […] Selon Chestov, la condition humaine se place au-delà des catégories morales et psychologiques ; les oppositions entre le bien et le mal sont elle-mêmes factices. Le véritable conflit se situe dans l'être individuel, constamment écartelé entre le velle (vouloir) et le posse (pouvoir), car, ce qu'il veut, il est incapable de l'accomplir. Même dans une société parfaitement organisée dans laquelle r […] […] Lire la suite
CONSCIENCE (notions de base)
Dans le chapitre « Conscience et individualité » : […] Cette vie intérieure a une seconde caractéristique. Elle est strictement personnelle et échappe à tout autre que moi. Nul ne peut pénétrer dans cette forteresse qu’est mon « Moi », nul ne peut prétendre avoir accès à ce dont je suis le seul à faire l’expérience. Paul Valéry (1871-1945) a exprimé simplement ce lien entre conscience et individualité : « Le cogito me fait l’effet d’un appel sonné p […] […] Lire la suite
CRÉATION Création et créativité
Dans le chapitre « L'autocréation du créateur » : […] Le créateur risque son être dans l'aventure de la création de l'œuvre. D'une part, en tant que son œuvre se crée en lui, elle le crée par là même et enrichit le contenu de sa personnalité propre en dévoilant des possibilités qu'il n'aurait pas soupçonnées en lui autrement ; mais, d'autre part, en tant qu'il surmonte la contradiction entre l'agir et le pâtir, qui constitue la forme de l'acte créat […] […] Lire la suite
ÉGALITÉ
Deux ou plusieurs réalités sont dites « égales » lorsqu'elles sont tenues pour semblables ou identiques sous un angle déterminé. On tient donc pour équivalentes, d'un certain point de vue, des choses qui ne le sont pas par ailleurs. Dans les faits, on ne trouve jamais deux réalités identiques au point d'être interchangeables. Leibniz a exprimé cette idée en formulant son fameux « principe des i […] […] Lire la suite
ÉMOTION (notions de base)
Dans le chapitre « Seule l’émotion peut nous mettre en mouvement » : […] Mais avant que se manifeste cette « neutralisation » ouvrant la voie à des études objectives, un renversement va se produire à la fin du xvii e siècle et au début du xix e siècle au sein des courants préromantique et romantique. Un philosophe va jouer sur ce plan un rôle majeur : il s’agit de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778). Dès son Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité par […] […] Lire la suite
EXISTENCE (notions de base)
Dans le chapitre « La fin des grands systèmes philosophiques » : […] Un siècle avant l’essor de l’athéisme, Emmanuel Kant (1724-1804), à la fin du xviii e siècle, et bien que croyant convaincu, porta un coup fatal aux thèses essentialistes en réfutant la célèbre preuve ontologique de l’existence de Dieu. Cette « preuve », attribuée à saint Anselme (1033-1109) et reprise par toute la philosophie classique, faisait de l’existence une perfection. L’Être suprême é […] […] Lire la suite
GRAPHOLOGIE
Dans le chapitre « Analogie et symbolisme en graphologie » : […] L'écriture manuscrite est une manifestation de l'individualité, elle est une trace de la motricité et elle est sensible aux émotions, il est donc légitime de s'interroger sur ses relations avec la personnalité. Pour étudier cette question, il suffit de mettre en œuvre une démarche scientifique élémentaire : décrire objectivement l'écriture d’une part, la personnalité d’autre part, et mesurer la co […] […] Lire la suite
IDÉAL DU MOI, psychanalyse
Expression utilisée en psychanalyse pour désigner une instance psychique. C'est en 1923 que Freud, dans l'article Le Moi et le Ça , présente une organisation de l'appareil psychique qui se divise en trois instances : le ça, le moi et le surmoi. Ce dernier comprend l'idéal du moi. Dans cet article, Freud n'établit pas de nette distinction entre l'idéal du moi et le surmoi. Toutefois, la fonction de […] […] Lire la suite
KIERKEGAARD SØREN (1813-1855)
Dans le chapitre « Le paradoxe de la subjectivité » : […] Kierkegaard est un penseur tragique qui s'oppose aux philosophies systématiques et à un christianisme affadi. Dans l'hégélianisme, qui était à la mode auprès des universitaires et des théologiens danois, il ne trouve que des spéculations sur l'histoire et l'objectivité sans y rencontrer une quelconque approche de la question fondamentale : Qu'est-ce que l'existence personnelle ? Il s'en scandalise […] […] Lire la suite
LEIBNIZ GOTTFRIED WILHELM
Dans le chapitre « Monades et corps organiques » : […] Après le tournant monadologique des années 1690, ce ne sont plus les substances individuelles, les personnes ou les esprits qui sont au cœur du dispositif leibnizien, comme l'était César dans le Discours de Métaphysique : « toute substance est comme un monde entier et comme un miroir de Dieu ou bien de tout l'Univers, qu'elle exprime chacun à sa façon, à peu près comme une ville est diversement r […] […] Lire la suite
MORALE
Dans le chapitre « L'individu et la société » : […] L'individu ainsi socialisé, amené à se comprendre comme exigence radicale de liberté et de dignité, ne l'est cependant pas entièrement : sa conscience peut toujours dire non à l'état de choses existant, elle peut toujours exiger davantage ou autre chose ; il peut même refuser ce monde présent sans dire, sans savoir ce qu'il désire positivement. Mais si sa conviction, celle d'un être libre, n'est […] […] Lire la suite
PERSONNALISME
Dans le chapitre « La constitution d'une catégorie » : […] Dans sa recherche des sources du personnalisme, l'historien doit procéder avec prudence, afin d'éviter l'illusion rétrospective : l'apparition d'une catégorie mentale est toujours un phénomène complexe, localisé et qui draine beaucoup d'ambiguïté. Étudiant le statut évolutif des termes πρ́οσωπον et persona qui désignent d'abord, dans l'Antiquité classique, le masque de théâtre, Maurice Nédoncelle […] […] Lire la suite
PERSONNALITÉ
Dans le chapitre « Définitions et modèles de la personnalité » : […] S’il existe un large consensus sur la définition du terme de personnalité, l’étendue de cette notion varie d’un auteur à l’autre. Certains considèrent que la personnalité ne devrait rendre compte que des aspects dispositionnels, largement tributaires de l’hérédité, alors que d’autres vont proposer de considérer également différents mécanismes de régulation de l’expression de cette personnalité te […] […] Lire la suite
RAISON
Dans le chapitre « Hegel et la raison sans extériorité » : […] La tentative a été menée à son aboutissement (ou, selon un autre point de vue, à son échec définitif) par Hegel. Pour lui, le fini n'est pas en face de l' infini à la manière de deux partenaires ou adversaires : l'infini n'est pas vrai infini s'il est opposé à un fini, précisément parce qu'il serait déterminé, limité par celui-ci ; l'infini ne peut être que la totalité structurée du fini. Il en dé […] […] Lire la suite
ROYCE JOSIAH (1855-1916)
S'inscrivant, avec Francis Herbert Bradley et Bernard Bosanquet dans la ligne de l'« idéalisme » hégélien — étiquette que les intéressés récusent néanmoins —, Josiah Royce reprend, pour l'essentiel de son apport philosophique, le problème que posait le premier de ces trois penseurs anglo-saxons au sujet du rapport de l'individu avec l'absolu. Tandis que, pour Bradley, nous sommes en contact avec l […] […] Lire la suite
SARTRE JEAN-PAUL
Dans le chapitre « Histoire et intersubjectivité » : […] Cette morale ne fut jamais achevée (nous disposons à présent de son ébauche, un volumineux ensemble de notes, publié à titre posthume sous l'intitulé Cahiers pour une morale ) . Si Sartre abandonna ce projet, c'est, dit-il, du fait d'avoir pris conscience, progressivement, que la façon dont il envisageait jusqu'alors la liberté était trop idéale et désincarnée – prenant trop peu en compte ce que […] […] Lire la suite