IMITATION
IMITATION, psychologie
L’imitation reproduit un modèle, plus ou moins fidèlement. Cette reproduction n’est pas automatique. Elle est intentionnelle et sélective. L’imitation est en effet une construction de similarité par ajustement, réajustements et corrections des erreurs, qui sont des indicateurs de l’intentionnalité d’une conduite. Ses modèles sont divers : mouvements, actions et rôles sociaux. Elle présente égaleme […] […] Lire la suite
ACTEUR
Dans le chapitre « La mimésis antique » : […] La figure réelle ou mythique de Thespis structure la naissance de l'acteur au vi e siècle avant J.-C. L'« hypocrite » – celui qui réplique – sort du groupe des officiants des cortèges religieux pour entamer un jeu de réponses, encore ritualisé, avec le chœur dont il est issu. Thespis crée donc le protagoniste, acteur individualisé, dialoguant avec le chœur, acteur collectif symbolisant la cité. L […] […] Lire la suite
ART (L'art et son objet) Le faux en art
Le faux est un phénomène propre aux civilisations évoluées. Il est incompatible avec les cultures primitives, où tout acte mensonger, de nature à déchirer le tissu sans couture des relations magiques entre l'homme et le monde, pourrait déchaîner la foudre sur la tribu du coupable. Le faux est lié à la notion de profit ; l'idée de tromper sur la marchandise a dû naître quand les échanges de biens, […] […] Lire la suite
COUTUMIER DROIT
Dans le chapitre « La règle de conduite » : […] Ce qui fait la coutume, ce n'est pas – dit-on – la simple circonstance qu'une conduite est effectivement tenue, c'est le fait qu'on doive la tenir : la conduite est perçue comme étant obligatoire par les membres du groupe. Dans une certaine doctrine juridique occidentale (dite romano-canonique), on dénomme opinio necessitatis cet élément psychologique, qui serait de l'essence même de la coutume. U […] […] Lire la suite
DÉVELOPPEMENT ET APPRENTISSAGE DU DESSIN
Dans le chapitre « Développement des capacités de dessin chez l’enfant » : […] Les formes graphiques signifiantes du dessin tiennent leur pouvoir de figuration des conventions partagées par les membres d’une culture donnée. Ces formes graphiques ne sont pas créées ex nihilo par l’enfant : elles sont progressivement acquises et prélevées dans les modèles graphiques disponibles dans l’environnement de l’enfant. Ainsi, l’ontogenèse du dessin est marquée par l’acquisition, par […] […] Lire la suite
GENRES LITTÉRAIRES, notion d'
Dans le chapitre « La classification des genres » : […] Tout commence avec Platon, qui, dans La République (385-370 av. J.-C.) distingue trois genres en fonction de leur mode d'énonciation : narratif pur (le dithyrambe), mimétique pur (la tragédie et la comédie) et mixte (l'épopée, homérique par exemple, qui fait alterner récit et dialogues). Mais c'est à Aristote que nous devons, avec La Poétique (env. 340 av. J.-C.), la première véritable classific […] […] Lire la suite
ILLUSION THÉÂTRALE
L'illusion désigne généralement une fiction que l'on tient pour vraie. Elle possède un sens optique, moral et métaphysique – trois sens d'ailleurs conjoints dès Platon. Celui-ci distingue en effet le monde des apparences sensibles et celui des Idées, c'est-à-dire le réel perceptible par l'esprit seul. L'art, imitation d'une imitation, se trouve donc éloigné du réel de trois degrés. C'est au nom de […] […] Lire la suite
LETTRE À D'ALEMBERT SUR LES SPECTACLES, Jean-Jacques Rousseau Fiche de lecture
Dans le chapitre « La fête contre le théâtre » : […] Tout porte à croire que Rousseau condamne le théâtre en soi comme il condamnerait toute forme de re-présentation : le théâtre propose le mal en « exemple ». Et son ressort étant l'« intérêt », c'est-à-dire l'identification, le personnage agit sur le spectateur par « séduction du vice ». Voir, montrer, pousserait à imiter non pas le bien, qui n'« intéresse » pas, car le théâtre agit sur les passio […] […] Lire la suite
NATURE / CULTURE (notions de base)
Dans le chapitre « Le temps des parenthèses » : […] Que les cérémonials évoqués soient effectivement des rôles que jouent les individus semble démontré par l’existence d’« entractes » tels que le rêve, la fête ou bien la révolution. Ils révèlent le côté artificiel de ce qui, sans eux, serait perçu comme naturel. Dans le rêve, l’individu s’affranchit de l’interdit de l’inceste et jouit d’une sexualité sans inhibition. Grâce à Platon (428-348 av. J. […] […] Lire la suite
PHYSIS
Dans le chapitre « La philosophie aristotélicienne de la nature » : […] On pourrait être tenté, au premier abord, de retrouver cette même tendance chez Aristote. Aristote n'est-il pas le fondateur de la « métaphysique », c'est-à-dire d'une science qui prétend étudier ce qui est au-delà de la nature, science première et éminente qui réduirait à un rang dérivé et second la science des réalités naturelles ? De fait, même si le titre « métaphysique » n'est pas d'Aristot […] […] Lire la suite
TARDE GABRIEL (1843-1904)
Si à certaines notions, fondamentales en sociologie – la conscience collective, l'idéal type, la communauté –, sont associés les noms de Durkheim, Weber et Tönnies, qu'elles suffisent à évoquer, c'est au thème de l' imitation que celui de Tarde demeure classiquement attaché. Le rôle essentiel que ce dernier a assigné à la répétition ainsi qu'aux phénomènes de contagion dans la formation et l'évolu […] […] Lire la suite