HOMO LUZONENSIS ou HOMME DE CALLAO ou HOMME DE LUÇON
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Caractéristiques morphologiques
L’analyse de ces restes humains provoque la surprise. Les deux phalanges de pied sont très courbées. Elles présentent aussi des zones d’insertion musculaire profondes supposant des muscles fléchisseurs du pied bien développés et destinés à la préhension, que l’homme moderne mobilise très peu. En somme, la morphologie de ces ossements est complètement différente de celle d’un Homo sapiens bipède (marchant debout), mais elle est proche de celle des Australopithèques, qui étaient à la fois bipèdes et arboricoles. Elle permettait sans doute à Homo luzonensis de grimper dans les arbres, sans pour cela en conclure qu’il y vivait.
L’étude des dents apporte aussi des informations précieuses. Les prémolaires supérieures sont pourvues de deux ou trois racines, ce qui ne s’observe que sur les Australopithèques ou les plus anciennes espèces du genre Homo (Homo habilis ou Homo erectus) et, très rarement, chez Homo sapiens. Les molaires quant à elles sont très petites avec une morphologie moderne, proche de celle des Homo sapiens.
Ces restes humains montrent donc une association de caractères tout à fait surprenante.
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Écrit par :
- Dominique GRIMAUD-HERVÉ : professeure d'anthropologie, Muséum national d'histoire naturelle, Paris
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Dominique GRIMAUD-HERVÉ, « HOMO LUZONENSIS ou HOMME DE CALLAO ou HOMME DE LUÇON », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 02 février 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/homo-luzonensis-homme-de-callao-homme-de-lucon/