ÉGLISE ORTHODOXE HISTOIRE DE L'
ALEXIS II (1929-2008) patriarche de Moscou (1990-2008)
Patriarche de l'Église orthodoxe russe de 1990 à 2008, Alexis II est issu d'une vieille famille de hobereaux prussiens, les von Ridiger, implantée à Tallinn, la capitale de l'Estonie, et convertie à l'orthodoxie. Né le 23 février 1929, Alexeï Mikhaïlovitch Ridiger grandit dans le milieu des Russes blancs exilés dans les pays Baltes indépendants depuis 1918. Son père était pope. En 1944, l'Estoni […] Lire la suite
BIÉLORUSSIE
Dans le chapitre « De l'Union avec la Pologne à la russification » : […] Face à la Moscovie de plus en plus puissante à l'est, les noblesses polonaise et lituanienne obtinrent l'Union des deux États en 1569. Ce fut l'union de Lublin, qui donna naissance à la République polono-lituanienne, dotée d'un Parlement commun. Mais les armées et les finances restèrent séparées. Au sein de ce nouvel ensemble, l'influence de la culture polonaise et du catholicisme fut renforcée, […] Lire la suite
BOSNIE-HERZÉGOVINE
Dans le chapitre « La Bosnie ottomane » : […] La Bosnie fut rapidement absorbée dans l'Empire ottoman et divisée en districts militaires et administratifs, ou sandjak (« bannière »). En 1580, un vaste territoire recouvrant la Bosnie actuelle et certaines régions environnantes de la Croatie et de la Serbie reçut le plein statut d' eyalet , ou province constitutive de l'empire. Pendant tout le reste de la période ottomane, la Bosnie bénéficia d […] Lire la suite
CÉRULAIRE MICHEL (1000-1058) patriarche de Constantinople (1043-1058)
Issu d'une famille de la classe sénatoriale, Cérulaire est attiré par la politique. On lui prête même des visées impériales. À la suite de l'échec d'un complot contre Michel IV (1040), il se fait moine. En 1043, par la faveur de Constantin IX Monomaque, il est élu patriarche, tenant ainsi la revanche de ses premières ambitions. Porté par une suite d'événements propices, il se conduira en seul maît […] Lire la suite
CÉSAROPAPISME
Dans le chapitre « Avant la crise iconoclaste » : […] Cette période montre l'immixtion de l'empereur dans la discipline et le dogme, à travers un Empire encore « multipatriarcal ». Dans le domaine administratif, le souverain retouche à son gré les circonscriptions ecclésiastiques fondamentales, à l'avantage de l'évêque de la capitale. En 666, Constant II érige Ravenne en siège autocéphale. En 733, Léon III continue de mutiler le ressort de Rome, en l […] Lire la suite
CHYPRE
Dans le chapitre « Chypre, colonie britannique ? » : […] La convention anglo-ottomane du 4 juin 1878, censée garantir la souveraineté du sultan contre les incursions russes au Caucase, place Chypre sous tutelle britannique. Longtemps, cette passation de pouvoirs semble n'être que provisoire. Le sultan conserve ses droits sur l'île, il continue à en nommer les principaux dignitaires musulmans. Et si, en novembre 1914, la guerre déclarée entre Londres et […] Lire la suite
CONCILE
Dans le chapitre « Les conciles œcuméniques » : […] Si étonnant que cela puisse paraître, il n'existe pas de liste officielle des conciles reconnus comme œcuméniques par l'Église catholique. Cette indétermination, qui laisse une certaine latitude d'interprétation concernant l'œuvre des conciles, a d'ailleurs sans aucun doute une signification œcuménique. Tel concile, purement oriental, comme celui de Constantinople (381), a été finalement reçu comm […] Lire la suite
FILIOQUE QUERELLE DU
Nom donné à un conflit théologique qui a séparé et sépare encore l'Occident et l'Orient chrétiens et à l'origine duquel on trouve deux approches, différentes mais non opposées, du mystère de l'Esprit au sein de la Trinité. Les Pères latins, ainsi que certains Pères alexandrins, tel saint Cyrille d'Alexandrie, ont insisté sur la manifestation éternelle de l'Esprit, sa processio disent les premiers […] Lire la suite
GRÈCE - De la Grèce byzantine à la Grèce contemporaine
Dans le chapitre « Triomphe du nouvel Empire (1453-1669) » : […] Au fur et à mesure que le pouvoir de l'empereur s'amenuisait, de 1261 à 1453, l'emprise de l'Église sur l'État augmentait. Grâce à elle et au soutien qu'elle reçut du peuple, toutes les tentatives latinophiles échouèrent et l'arrivée des Turcs fut facilitée. Mehmet II, en pénétrant dans Constantinople, réalisait le vœu de l'Église : regrouper la « nation » orthodoxe – qui depuis l'ouverture de l' […] Lire la suite
NICÉE (CONCILE DE)
Dans le chapitre « Le problème de l'arianisme » : […] L'adoption de ce terme semble due à l'initiative personnelle d'Ossius de Cordoue, appuyée par l'empereur : suspect d'attaches hérétiques (avec les gnostiques, avec Paul de Samosate) ou d'implications trop matérielles (deux bijoux d'or sont « de même substance »), il n'était pas jusque-là utilisé en Orient pour la théologie trinitaire ; l'Égypte, seule, faisait exception dans le monde grec, mais c' […] Lire la suite
ŒCUMÉNISME
Dans le chapitre « Les ruptures » : […] Il est évident que l'unité, si elle n'implique pas l'uniformité, ne saurait être spirituelle et invisible, pas plus que n'est invisible l'« œcuménie » qui en est la raison d'être. C'est à partir du moment où l'on perd la perspective apostolique, missionnaire et universelle que les diversités deviennent divergences et les tensions fécondes ruptures stérilisantes : la confession de foi, résumé, à c […] Lire la suite
ORTHODOXE ÉGLISE
L'Église orthodoxe est l'une des trois expressions majeures du christianisme. Elle reste pourtant mal connue en Occident. Si son destin est d'une grande continuité spirituelle marquée par la fidélité aux Pères, il présente en effet d'étranges ruptures historiques, des phases d'occultation, des moments de « mort-résurrection ». À quatre reprises au moins, des forces hostiles venues d'Orient ou d' […] Lire la suite
PATRIARCATS
Les patriarcats sont des regroupements plus ou moins centralisés de diocèses qui se sont formés empiriquement, entre le iv e et le vi e siècle, autour de quelques grands sièges épiscopaux, dans l'Empire romain comme au-dehors, sous l'influence de facteurs à la fois religieux, culturels et politiques. Cette évolution, sanctionnée par les conciles œcuméniques et par le pouvoir civil, a déterminé l […] Lire la suite
PHOTIUS (810 env.-env. 895) patriarche de Constantinople (858-867, 877-886)
Un des esprits les plus complets qu'ait connus le Moyen Âge ; un acteur privilégié de la métamorphose de Byzance, à l'aube de la dynastie macédonienne. Photius était de souche patricienne ; ses parents et ses grands-parents s'étaient distingués dans l'administration. Son oncle Taraise avait été prôtoasecretis (« chef de la chancellerie »), puis patriarche. Au mépris de la loi, sa famille avait to […] Lire la suite
SCHISME D'ORIENT, en bref
Les ruptures suivies de réconciliations ont été nombreuses dans les rapports entre l'Église latine et l'Église grecque depuis le v e siècle. Les raisons en sont à la fois politiques, culturelles et dogmatiques. La restauration de l'empire en Occident par le pape au profit de Charlemagne (800) apparaît aux yeux de l'Église grecque, étroitement liée à l'empereur byzantin, comme une usurpation. Les […] Lire la suite
SCHISME D'ORIENT
Nom donné à la rupture, consommée au xi e siècle, entre Rome et l'Église byzantine, laquelle fut appelée par la suite Église orthodoxe et comporta des rites divers. Le schisme d'Orient trouve ses origines dans la haute histoire du christianisme. Très tôt, en effet, des querelles dogmatiques, à propos de la nature du Christ notamment (monophysisme), opposèrent les Orientaux aux Occidentaux. Les em […] Lire la suite
SERBIE
Dans le chapitre « Formation et reformation de l'État serbe » : […] Les Slaves du Sud (Jugosloveni) arrivèrent dans la péninsule balkanique au vi e siècle et surtout au début du vii e , avec tout d'abord les actuels Macédoniens et Slovènes, puis, appelés par l'empereur byzantin Héraclius, Croates et Serbes venus du sud de la Pologne. Peu différents les uns des autres, ils étaient encore indifféremment appelés Croates ou Serbes au xi e siècle. Aux ix e et x e […] Lire la suite
SLIPYJ JOSYP (1892-1984)
Né à Zazdrist, près de Lvov, et ordonné prêtre en 1917, le cardinal Josyp Slipyj (Kobernyckyj-Dyčkowskyj) enseigna la théologie avant d'être nommé, en 1939, coadjuteur du métropolite André Szeptyckyj, chef de l'Église ukrainienne catholique, auquel il succéda le 1 er novembre 1944. À la suite du pacte germano-soviétique, l'U.R.S.S. occupa une première fois l'Ukraine occidentale (1939-1941) ; puis […] Lire la suite
Mikhail Khristodhoulos Mouskos (1913-1977), ici en 1954, fut élu archevêque de Chypre en 1950 sous le nom de Makarios III
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Vladimir Poutine face à Alexis II, patriarche de l'Église orthodoxe de Russie, lors de la messe de Pâques en la cathédrale du Christ-Sauveur, à Moscou État et Église orthodoxe ne sont pas vraiment séparés en Russie
Crédits : Stringer/ Pool/ AFP