MEMLING HANS (1435 env.-1494)

Nouvelles racines

Quelques mois après la disparition de Roger, le 30 janvier 1465, le nom de Jan van Memmelynghe apparaît sur le registre des bourgeois de Bruges. L'activité du foyer bruxellois, autrefois si intense, connaît un ralentissement, et c'est tout naturellement vers la cité flamande que l'artiste se tourne. Non pas que l'école brugeoise, près d'un quart de siècle après la mort de Jean van Eyck, brille d'un tel éclat : seul Petrus Christus y défend encore dignement l'idéal eyckien. Mais Bruges est alors à l'apogée de son rayonnement. Elle est encore l'entrepôt de l'Occident et le premier marché financier au nord des Alpes. Ce qui, vraisemblablement, y attire Memling, ce sont les débouchés exceptionnels que peuvent offrir à un artiste les riches bourgeois d'une cité marchande ouverte sur le monde et la protection qu'il peut attendre des agents florentins des Médicis. Les commandes qui jalonnent quelque vingt ans de sa carrière témoignent de la faveur qu'il rencontre auprès des marchands, des banquiers, des notables, des bourgeois, pour la plupart italiens et flamands, dont il devient aussi le portraitiste à la mode ; trois élèves fréquenteront successivement son atelier. Sa réussite lui vaut bientôt une prospérité enviable : en 1480, il compte parmi les bourgeois les plus riches de la ville et fait l'acquisition de trois maisons, et à sa mort ses fils héritent d'une jolie fortune.

Pour nos abonnés, l'article se compose de 6 pages

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • Jacqueline FOLIE : chef de travaux à l'Institut royal du patrimoine artistique, Bruxelles, Belgique

Classification

Pour citer cet article

Jacqueline FOLIE, « MEMLING HANS (1435 env.-1494) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL :

Médias

<it>La Châsse de sainte Ursule</it>, H. Memling

La Châsse de sainte Ursule, H. Memling

La Châsse de sainte Ursule, H. Memling

Hans Memling (1435 env.-1494), La Châsse de sainte Ursule. Musée Memling, Bruges, Belgique.

<it>Le Mariage mystique de sainte Catherine</it>, H. Memling

Le Mariage mystique de sainte Catherine, H. Memling

Le Mariage mystique de sainte Catherine, H. Memling

Hans Memling (1435 env.-1494), Le Mariage mystique de sainte Catherine,ou Retable des deux saints…

<it>Les Saintes Femmes et saint Jean-Baptiste</it>, H. Memling

Les Saintes Femmes et saint Jean-Baptiste, H. Memling

Les Saintes Femmes et saint Jean-Baptiste, H. Memling

Hans Memling, «Les Saintes Femmes et saint Jean-Baptiste», panneau de droite du diptyque «La…

Autres références

  • APOCALYPSE DE JEAN

    • Écrit par Jean HADOT
    • 35 953 mots
    • 3 médias
    [...]d'inquiétude. Le souffle tumultueux de l'Apocalypse s'est apaisé. C'est la même atmosphère paisible, mais plus imprégnée de mysticisme, qu'on trouve chez Hans Memling, venu du pays rhénan se fixer à Bruges. On admire, au musée Memling, un Triptyque de la Vierge et des deux saint Jean, dont le volet droit[...]
  • DAVID GÉRARD (entre 1450 et 1460-1523)

    • Écrit par Jacques FOUCART
    • 5 917 mots

    L'un des principaux peintres de Bruges après Memling (mort en 1494), Gérard David est pour tout dire le dernier grand primitif flamand. Reçu franc maître dans la gilde des peintres de Bruges dès 1484, il reste, à l'égal d'un Memling, étroitement lié au renom et à l'histoire de[...]

  • GOTHIQUE ART

    • Écrit par Alain ERLANDE-BRANDENBURG
    • 81 922 mots
    • 26 médias
    [...]renouvelé de l'arabesque, dissimulé sous une palette éclatante. Il va devenir la référence obligatoire d'un grand nombre d'artistes flamands et allemands. Hans Memling (mort en 1494) montre à cet égard une certaine indépendance dans son goût pour la narration. Dès la génération suivante, des peintres manifestent[...]
  • NATURE MORTE

    • Écrit par Robert FOHR
    • 31 344 mots
    • 8 médias
    [...]d'Amsterdam et de Bruxelles) ; lorsqu'elle s'en détache, c'est pour orner le revers d'un panneau à sujet religieux, élément d'un diptyque ou d'un polyptyque ( Hans Memling, vers 1485 ; Jan Provost, vers 1510), à moins qu'il ne s'agisse, plus trivialement, d'une porte de placard, dont elle est alors chargée[...]

Voir aussi