GUYANA
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Nom officiel | République coopérative du Guyana (GY) |
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Chef de l'État | Irfaan Ali (depuis le 2 août 2020) |
Chef du gouvernement | Mark Phillips (depuis le 2 août 2020) |
Capitale | Georgetown |
Langue officielle | anglais |
Unité monétaire | dollar du Guyana (GYD) |
Population | 742 700 (estim. 2021) |
Superficie (km2) | 214 999 |
Une démocratie fragile
Malade, Janet Jagan se retire en 1999. Bharrat Jagdeo, ministre des Finances, lui succède avant de remporter l'élection présidentielle de 2001. Sa légitimité, pourtant incontestable, n'est pas reconnue par tous, y compris le P.N.C. dirigé par Desmond Hoyte, et de violentes émeutes suivent le scrutin. Sur fond de tensions raciales entre les tenants des deux grands partis, la violence se répand dans le pays. La mort de Desmond Hoyte, en décembre 2002, et son remplacement par Robert Corbin permettent de rétablir une précaire paix civile, sans que pour autant une relation de confiance s'instaure entre les adversaires. Dans le cadre d'un scrutin jugé conforme à la norme démocratique par les observateurs internationaux, Bharrat Jadgeo est réélu en août 2006 à la présidence et le P.P.P. remporte les élections législatives avec 36 sièges sur 65. Cette fois-ci, le scrutin s'est déroulé dans le calme et l'opposition a accepté sa défaite.
À la fin de 2006, le montant de la dette a été ramené a 920 millions de dollars, grâce, le plus souvent, à l'abandon ou au réaménagement de leurs créances par les bailleurs internationaux. Malgré ces efforts pour retrouver des marges de manœuvre, la Guyana reste un pays pauvre. De nouveaux investisseurs étrangers marquent leur intérêt pour le pays : une entreprise russe a pris, en mars 2006, le contrôle de l'une des deux plus importantes entreprises de production de bauxite.
À peine stabilisée, la démocratie guyanienne est aujourd'hui sous la menace de la violence criminelle engendrée par l'extension du trafic international de drogue, en recherche permanente de bases arrière dans les pays trop faibles pour lui résister. Le ministre de l'Agriculture a ainsi été assassiné en mars 2006. L'État ne dispose pas de moyens suffisants pour lutter contre le crime organisé et s'opposer à la contagion de la violence. Une coopération internationale s'avère indispensable afin de faire obstacle aux groupes mafieux et de préserver ainsi le régime démocratique aussi bien que les populations.
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Écrit par :
- Françoise BARTHELEMY : agrégée d'espagnol, professeur de classes préparatoires au lycée Lakanal
- Michel DEVÈZE : doyen de la faculté des lettres et sciences humaines de Reims
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Pour citer l’article
Françoise BARTHELEMY, Michel DEVÈZE, « GUYANA », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 18 juin 2022. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/guyana/