GUERRES MÉDIQUES, en bref

L'expression guerres médiques, fondée sur l'usage grec ancien d'appeler Mèdes une partie du peuple perse, désigne les hostilités, quasi permanentes durant la première moitié du v e siècle, qui opposent les grands rois perses, héritiers du vaste empire fondé par Cyrus le Grand (— 559-— 530), et les cités grecques de la mer Égée, qui refusent de reconnaître leur suzeraineté. Elles culminent avec les deux expéditions perses en Grèce (— 490 ; — 480-— 479), dont les péripéties dramatiques et héroïques sont connues par les textes d'Eschyle (Les Perses), d'Hérodote (Histoire, livres V-IX) et de Plutarque (Vie de Thémistocle). La disproportion des forces et les victoires remportées cependant par les Grecs ont donné à ceux-ci un sentiment durable de supériorité sur les « barbares » qui rendra possible l'expédition d'Alexandre le Grand (— 334-— 323). La part prépondérante d'Athènes dans la lutte contre la Perse fonde d'autre part sa prétention à l'hégémonie dans le monde grec : l'alliance de cités qu'elle dirige, la Confédération de Délos (— 478-— 404), sera l'instrument d'une domination de plus en plus pesante.

— Bernard HOLTZMANN

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Écrit par

  • Bernard HOLTZMANN : ancien membre de l'École française d'Athènes, professeur émérite d'archéologie grecque à l'université de Paris-X-Nanterre

Classification

Pour citer cet article

Bernard HOLTZMANN, « GUERRES MÉDIQUES, en bref », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL :

Autres références

  • ACHÉMÉNIDES

    • Écrit par Gilbert LAFFORGUE
    • 17 399 mots
    • 3 médias
    Pourtant, le lourd fardeau des impôts provoque la révolte de l'Ionie (499-493), qui est à l'origine des guerres médiques. Afin de mieux tenir les cités grecques d'Asie, la cour perse entreprend de soumettre la totalité du monde hellénique : son morcellement en villes indépendantes augure mal de sa[...]
  • ARISTIDE LE JUSTE (déb. Ve s. av. J.-C.)

    • Écrit par Claude MOSSÉ
    • 1 013 mots

    Homme d'État athénien du début du ~ v e siècle. On ne sait presque rien des origines d'Aristide, sinon qu'il était apparenté au riche Callias. En ~ 490, à Marathon, il est stratège et approuve la tactique préconisée par Miltiade. L'année suivante, il figure sur la liste[...]

  • ATHÈNES

    • Écrit par Guy BURGEL, Pierre LÉVÊQUE
    • 93 484 mots
    • 10 médias
    Athènes est la seule cité, avec Érétrie, à porter secours aux Ioniens révoltés contre le Grand Roi : la très modeste expédition qu'elles envoient en Asie et qui brûle Sardes ne fait d'ailleurs qu'exaspérer Darius, à telle enseigne que la première guerre médique est d'abord dirigée contre elles. Mais[...]
  • CIMON (apr. 510-450 av. J.-C.)

    • Écrit par Jean DELORME
    • 3 516 mots

    Homme d'État athénien, fils de Miltiade, le vainqueur de Marathon. Après une jeunesse difficile, Cimon combat à Salamine (~ 480) et participe à l'expédition navale de ~ 478, qui voit le commandement des Grecs sur mer passer des Spartiates aux Athéniens. Aussitôt après la constitution[...]

  • GRÈCE ANTIQUE (Histoire) - La Grèce antique jusqu'à Constantin

    • Écrit par Claude MOSSÉ, Nicolas SVORONOS
    • 64 701 mots
    • 6 médias
    Ces systèmes d'alliance ne tardèrent pas à être mis à l'épreuve à l'aube du v e siècle. La seconde période de l'histoire des cités grecques s'ouvre en effet par ce qu'on a coutume d'appeler la crise des guerres médiques, contre le roi des Perses. L'empire perse[...]
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