GÉNIE GÉNÉTIQUE
Isolement et amplificationProblème sur une balise : rm -
<rm> </rm>
Si le problème persiste, n'hésitez pas à contacter le service client Universalis.
des gènes
Problème sur une balise : rm -
<rm> </rm>
Si le problème persiste, n'hésitez pas à contacter le service client Universalis.

Clonage d'un fragment de gène
Encyclopædia Universalis France
Clonage d'un fragment de gène
Principe du clonage d'un fragment d'ADN. L'ADN chromosomique extrait d'une cellule est coupé en de…
Encyclopædia Universalis France
Pour comprendre le fonctionnement des organismes et éventuellement les modifier, il est nécessaire de connaître la structure des gènes. Un gène humain représente, en moyenne, 0,0001 p. 100 du 1,8 mètre d'ADN que contient chacune de nos cellules. Sa longueur est donc en moyenne d'environ 0,0018 mm d'ADN. Aucune machine et aucun expérimentateur ne peut aisément manipuler individuellement des objets aussi petits. Des méthodes spécifiques ont donc dû être inventées pour isoler les gènes (fig. 3). Pour ce faire, l'ADN total (ADN génomique) de quelques milliards de cellules est tout d'abord isolé puis fragmenté soit par cassure mécanique, soit à l'aide d'enzymes, appelées enzymes de restriction, qui coupent l'ADN en des points précis.
Les bactéries contiennent, en plus de leur unique chromosome, des minichromosomes circulaires appelés plasmides. Ces structures, qui sont capables de s'autorépliquer, contiennent souvent des gènes de résistance à des antibiotiques. Les bactéries s'échangent aisément leurs plasmides et se transmettent ainsi leur résistance à des antibiotiques. Ces propriétés ont fait des plasmides un des outils essentiels pour l'isolement des gènes. Pour atteindre ce but, des millions de copies d'un plasmide, isolées à partir de bactéries en culture, sont dans un premier temps ouvertes en un endroit précis avec une enzyme de restriction. Les différents fragments d'ADN obtenus dans l'étape précédente sont mis en présence des plasmides ouverts. Chaque plasmide se lie au hasard à un fragment d'ADN et un seul. Une enzyme appelée ligase, ajoutée au mélange, soude les plasmides et les fragments d'ADN, reconstituant ainsi une multitude de plasmides fonctionnels contenant chacun un seul fragment d'ADN. Les plasmides sont ensuite transférés dans des bactéries dans des conditions où chaque bactérie ne garde qu'un seul plasmide. Les bactéries sont cultivées et sélectionnées en présence d'un antibiotique. Seules les bactéries qui contiennent un plasmide circulaire fonctionnel (contenant donc un gène de résistance à l'antibiotique) se multiplient de manière à ce qu'elles forment des colonies isolées les unes des autres. Chaque colonie contient donc un type de bactérie qui présentent toutes le même plasmide et, donc, le même fragment d'ADN génomique. Les colonies sont amplifiées et les plasmides sont isolés à partir de chaque colonie de bactéries. Les fragments d'ADN peuvent alors être ressortis des plasmides en les coupant avec des enzymes de restriction. Le passage par les bactéries permet donc deux choses :
– un isolement des différents fragments d'ADN qui sont chacun dans une des colonies de bactéries. Cette opération repose sur le clonage de bactéries. Par extension et abus de langage, elle constitue ce que l'on appelle le clonage de gènes. Ce clonage n'a qu'un rapport formel avec le clonage des animaux. Dans ce dernier cas, en effet, des animaux génétiquement identiques sont expérimentalement multipliés, comme cela est le cas, dans une certaine mesure, avec les colonies de bactéries ;
– une multiplication de chaque fragment d'ADN, qui permet d'en disposer en quantité suffisante. Les opérations de génie génétique qui mettent en œuvre des fragments d'ADN purifié sont alors possibles.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Louis-Marie HOUDEBINE : directeur de recherche, unité de biologie du développement et reproduction, Institut national de la recherche agronomique
Classification
Pour citer cet article
Louis-Marie HOUDEBINE, « GÉNIE GÉNÉTIQUE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL :
Médias

Gènes et protéines
Encyclopædia Universalis France
Gènes et protéines
La relation entre les gènes et les protéines. Après les repas, lorsque l'organisme doit abaisser le…
Encyclopædia Universalis France
Autres références
-
TECHNIQUES DU GÉNIE GÉNÉTIQUE - (repères chronologiques)
- Écrit par Nicolas CHEVASSUS-au-LOUIS
- 445 mots
1962 Découverte, par Werner Arber, des enzymes de restriction, enzymes bactériennes capables de couper l'ADN.
1971 Première utilisation, par Daniel Nathans, des enzymes de restriction comme ciseaux moléculaires : découpage de l'ADN du virus SV40.
-
ANIMAUX MODÈLES, biologie
- Écrit par Gabriel GACHELIN, Emmanuelle SIDOT
- 8 406 mots
- 8 médias
...souris (on mesure le parallélisme avec les travaux sur la fécondation in vitro chez l'homme menés au même moment) et leur réimplantation dans l'utérus. C'est vers 1985 que l'application de ce savoir sur la manipulation des œufs aux méthodes de la génétique moléculaire (grâce à laquelle on peut produire... -
ANTICORPS MONOCLONAUX
- Écrit par Michel MAUGRAS, Jean-Luc TEILLAUD
- 1 881 mots
-
ARNm THÉRAPEUTIQUES
- Écrit par Bruno PITARD
- 5 817 mots
- 4 médias
-
ASILOMAR CONFÉRENCE D' (1975)
- Écrit par Jérôme PIERREL
- 543 mots
La rencontre qui s'est tenue du 24 au 27 février 1975 à Asilomar en Californie ne fut pas une conférence scientifique ordinaire du fait de la présence d’une quinzaine de journalistes. Elle était organisée par un petit groupe de scientifiques mené par Paul Berg, biochimiste de l’université...
-
BACTÉRIOLOGIE
- Écrit par Jean-Michel ALONSO, Jacques BEJOT, Michel DESMAZEAUD, Didier LAVERGNE, Daniel MAZIGH
- 16 129 mots
- 10 médias
...croissance rapide mais faiblement productrices, afin d'obtenir des souches à croissance rapide ayant une forte productivité. Une récente technique du génie génétique consiste à l'amplification des gènes en amenant les structures qui les portent à être répliquées rapidement. On multiplie ainsi... - Afficher les 39 références
Voir aussi
- PROMOTEUR, biologie moléculaire
- HYBRIDATION MOLÉCULAIRE
- ADN POLYMÉRASE
- ARN MESSAGER ou ARNm
- RECOMBINAISON HOMOLOGUE, génétique moléculaire
- SÉQUENÇAGE, génétique moléculaire
- PUCE À ADN ou BIOPUCE
- LIGASES
- THÉRAPIE GÉNIQUE
- TUMEUR MALIGNE
- AMÉLIORATION GÉNÉTIQUE
- MODÈLE, biologie
- PROTÉINES BIOSYNTHÈSE DES
- RÉSISTANCE BACTÉRIENNE
- BIO-INFORMATIQUE
- ENZYMES DE RESTRICTION ou ENDONUCLÉASES DE RESTRICTION
- CLONAGE MOLÉCULAIRE
- AMPLIFICATION GÉNIQUE IN VITRO
- PATRIMOINE GÉNÉTIQUE
- NUCLÉOTIDIQUE SÉQUENCE
- GÉNÉTIQUE MOLÉCULAIRE
- PROTÉINES
- TRANSGENÈSE