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FRANCE L'année politique 2024

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Deux moments forts : les jeux Olympiques et la reconstruction de Notre-Dame de Paris

Au cœur de cette année tourmentée sur le plan politique, les jeux Olympiques (26 juillet-11 août) et les jeux Paralympiques (28 août-8 septembre) de Paris ont offert aux Français un moment de liesse et de fierté populaire – et à l’exécutif un peu de répit, le président ayant préféré attendre la fin de ces manifestations pour doter le pays d’un Premier ministre. Grâce à une sécurité assurée, à des capacités d’accueil bien calibrées, à des cérémonies d’ouverture et de clôture inventives et inclusives, les JO de Paris ont fait rayonner l’image de la France sur toute la planète. Pour la première fois dans l’ère des jeux Olympiques modernes, le pays s’est illustré par un nombre historique de médailles (64, dont 16 en or), lui permettant d’occuper la première place parmi les pays européens.

Autre fierté pour le président de la République, la réussite de sa promesse faite aux Français en 2019 : reconstruire en cinq ans Notre-Dame de Paris ravagée par un incendie. L’inauguration de la cathédrale restaurée, les 7 et 8 décembre, est à nouveau l’occasion de cérémonies fastueuses, suivies largement dans le monde, qui contrastent avec le sentiment d’incertitude économique, politique et internationale semblant submerger les Français.

Au-delà de ces deux moments marquants pour une France passablement déchirée, plusieurs événements confirment en 2024 les évolutions récentes d’une société française traversée par les revendications féministes et le rejet des violences sexistes et sexuelles. En mars, en réaction aux reculs que connaissent les États-Unis dans ce domaine, les parlementaires adoptent à une immense majorité l’inscription de la liberté d’avorter dans la Constitution. À partir de juillet, les conséquences des révélations par Emmaüs et la fondation Abbé-Pierre sur les faits d’agressions sexuelles commises par leur fondateur vont au-delà du simple déboulonnage d’un héros national. Elles témoignent d’une importante évolution des mentalités, pour lesquelles désormais ni l’autorité ni l’exemplarité apparente ne sauraient justifier quelque domination ou agression sexuelle que ce soit. D’où, sans doute, l’immense émotion et le profond sentiment de solidarité qui s’expriment à travers le pays vis-à-vis de Gisèle Pelicot pendant le procès dit « des viols de Mazan » (septembre-décembre). À l’issue de celui-ci, son ex-mari et ses complices sont condamnés à de lourdes peines pour l’avoir, alors qu’elle était inconsciente et droguée à son insu, violée à de nombreuses reprises entre 2011 et 2020.

Si la France est fracturée politiquement et socialement, reste qu’elle continue à se réformer en profondeur, de l’intérieur, sur des sujets essentiels et que certains actes délictuels ou criminels, autrefois acceptés avec fatalisme, y sont devenus intolérables.

— Martial FOUCAULT

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