- 1. Majorité introuvable et poussée du Rassemblement national
- 2. L'étrange dissolution
- 3. Un nouveau paysage électoral
- 4. Le choix d’un Premier ministre sans majorité
- 5. La valse des Premiers ministres
- 6. Tensions exacerbées dans les outre-mer
- 7. La France face au déclin de son influence internationale
- 8. Une forte incertitude économique
- 9. Deux moments forts : les jeux Olympiques et la reconstruction de Notre-Dame de Paris
FRANCE L'année politique 2024
Article modifié le
Le choix d’un Premier ministre sans majorité
Les élections législatives de 2024 aboutissent à une Assemblée sans majorité, où les coalitions semblent particulièrement difficiles à construire. À partir de l’été, l’incertitude politique s’installe, révélant les lacunes structurelles du système politique français en matière de compromis et de culture parlementaire de la négociation, tandis que le Parlement retrouve une place inédite sous la Ve République dans l’équilibre entre pouvoirs exécutif et législatif. Reste qu’il appartient au président de la République de tirer les leçons du scrutin et de nommer un Premier ministre. Entre le soir du second tour (7 juillet) et le 23 juillet, Emmanuel Macron ne donne aucune indication sur sa lecture du scrutin. Le 23, dans une allocution télévisée, il finit par reconnaître la défaite de la majorité sortante tout en précisant que « personne n’a gagné », affirmation qui explique en grande partie la longue période qui précède la nomination d’un Premier ministre, le 5 septembre. Le NFP, arrivé en tête en nombre de sièges, estime que Matignon devrait lui revenir et suggère plusieurs noms pour le poste de Premier ministre, avant de proposer celui de Lucie Castets – une haute fonctionnaire engagée dans la défense des services publics. Emmanuel Macron considère de son côté que la réélection de la macroniste Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée nationale et l’échec du candidat de la gauche, le communiste André Chassaigne, ont montré que le NFP ne parviendrait pas à constituer une majorité, ce qui le rendrait incapable de résister à une motion de censure. Le président est alors accusé par la gauche de trahir l’esprit des démocraties parlementaires, où le soin de former un gouvernement serait confié à la coalition arrivée en tête. La Constitution française quant à elle se contente d’énoncer, dans son article 8, que « le président de la République nomme le Premier ministre », le chef de l’État restant entièrement souverain dans son choix.
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Écrit par
- Martial FOUCAULT : professeur des Universités à Sciences Po Paris
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