FRANCE, histoire, de 1715 à 1789
LOUIS XVI (1754-1793) roi de France (1774-1792)
La personnalité de Louis XVI, dernier roi de l'Ancien Régime, se confond avec les légendes qui se sont attachées à lui : roi faible et incapable, roi-martyr, roi-serrurier... Exécuté pour des raisons politiques, il est accusé d'avoir trahi mais aussi d'avoir été simplement roi. Sa mort marque l'histoire de France durablement, parce qu'elle est liée à l […] Lire la suite
RÉGENCE
Régime établi pendant la minorité de Louis XV (1715-1723) et dans une période de réaction contre le Grand Siècle, le Conseil de régence est dominé par trois hommes : le régent Philippe d'Orléans, le banquier Law et l'abbé Guillaume Dubois. Louis XIV avait réglé dans son testament l'organisation du Conseil de régence de son arrière-petit-fils âgé de […] Lire la suite
AGRICOLE RÉVOLUTION
Dans le chapitre « Lutte contre les contraintes traditionnelles » : […] Pour éliminer les pratiques communautaires difficilement compatibles avec la culture des prairies artificielles et des plantes fourragères, les novateurs demandent la suppression des institutions coercitives correspondantes, et notamment des droits de glanage, de chaumage, de vaine pâture, et de l'assolement forcé. De nombreux auteurs dénient toute valeur économique et sociale aux communaux, en […] Lire la suite
AIGUILLON ARMAND DE VIGNEROT duc d' (1720-1788)
Fidèle serviteur de l'État mais n'étant apparemment doué d'aucun génie particulier, Armand de Vignerot, duc d'Aiguillon et pair de France, descend de Richelieu par la nièce de celui-ci, pour laquelle avait été acheté le duché d'Aiguillon ; le jeune Armand avait tout naturellement commencé sa carrière dans l'armée, ce qui le mena, en 1753, à être nommé commandant en chef du gouvernement de Bretagne […] Lire la suite
ANCIEN RÉGIME
Dans le chapitre « Démographie et administration » : […] 1348-1789. Au point d'arrivée, quelque 25 à 27 millions de Français : chiffre aussi sûr qu'il pouvait l'être à l'époque. Combien au point de départ, combien ? Une seule certitude : un énorme effondrement lors de la peste noire, peut-être de l'ordre du tiers de la population. Sur quel chiffre antérieur ? On ne sait... Entre ces deux dates, une seule estimation réellement « sérieuse » : celle de 16 […] Lire la suite
ARGENSON RENÉ LOUIS marquis d' (1694-1757)
D'une famille de robe mais d'ancienne extraction chevaleresque, fils aîné d'un lieutenant de police de Paris, il fut garde des Sceaux pendant la Régence. Il était petit et laid, d'un caractère sérieux et réfléchi, mais sans aucun brillant : d'Argenson la Bête, disait son père ; un balourd, jugeait Saint-Simon ; gauche en compagnie pour le duc de Luynes ; d'une conversation basse et triviale selon […] Lire la suite
ARMÉE - Typologie historique
Dans le chapitre « L'apparition de la division » : […] En raison de la recherche et de l'augmentation de la puissance du tir, les conflits se ramènent toujours à des guerres d'usure, et les batailles à des duels de feu. Au début du xviii e siècle, bien qu'articulées en régiments, en brigades, les armées sont encore difficiles à mouvoir, parce que le commandant en chef ne dispose pas de commandants interarmes ; d'autre part, les formations tendent aux […] Lire la suite
BELLE-ISLE CHARLES LOUIS AUGUSTE FOUQUET duc de (1684-1761) maréchal de France
Petit-fils du surintendant Fouquet et donc de naissance roturière, Belle-Isle est par sa mère, une Lévis, apparenté à la plus haute aristocratie française ; par sa deuxième femme, une Béthune, il devient cousin issu de germains de l'électeur de Bavière et proche parent d'une multitude de princes allemands. Un véritable métis social donc, ce qui explique sans doute une formidable ambition et la var […] Lire la suite
BERNIS FRANÇOIS JOACHIM DE PIERRE cardinal de (1715-1794)
Issu d'une famille noble et pauvre du Vivarais, François Joachim de Pierre de Bernis s'oriente vers la carrière ecclésiastique. Chanoine de Brioude, puis comte de Lyon, il se rend à Paris en 1735. Ecclésiastique sans bénéfice, homme de lettres galant (surnommé « Babet la bouquetière » par Voltaire), il ne peut rien obtenir de Fleury, mais il attend son heure. Remarqué par M me de Pompadour, il es […] Lire la suite
BERTIER DE SAUVIGNY LOUIS BÉNIGNE FRANÇOIS (1737-1789)
Maître des requêtes en 1763, Louis Bertier de Sauvigny devient l'adjoint de son père, Louis Jean, qui avait été nommé intendant de la généralité de Paris en 1744, et il lui succède, en 1771, lorsque Louis Jean est appelé par Louis XV à la présidence du parlement Maupeou. Sous son administration, aussi éclairée qu'énergique, l'immense généralité de Paris, dont l'étendue couvrait six des département […] Lire la suite
BONAPARTE LES
Famille de Ligurie originaire de Sarzana, remontant à Gianfardo qui prêta serment à l'évêque de Luni en 1219 ; son fils Bonaparte la Paix (1237-1278) était notaire comme le seront bon nombre de ses descendants. Contrairement à ses vœux, cette lignée n'a rien à voir avec les Bonaparte de Toscane. À la fin du xv e siècle, les Bonaparte s'attachèrent à la fortune des Campofregosi et passèrent ainsi […] Lire la suite
BOURBONS
Dans le chapitre « Famille royale et princes du sang » : […] À la mort de Louis XIV, en 1715, le trône échoit à un enfant de cinq ans. Louis XV (1710-1774) est arrière-petit-fils du dernier roi, petit-fils du Grand Dauphin (1661-1711) et fils du duc de Bourgogne (1682-1712). Le régent est Philippe d'Orléans (1674-1723). Pour la troisième fois, comme après la mort d'Henri IV et celle de Louis XIII, le Parlement de Paris est appelé à casser le testament d'un […] Lire la suite
BOURGEOISIE FRANÇAISE
Dans le chapitre « De la réaction nobiliaire à la révolution bourgeoise » : […] Le début du xviii e siècle est marqué par une forte réaction de la noblesse par rapport à la bourgeoisie. Sous Louis XVI, tous les ministres comme tous les évêques seront nobles ; une seule exception : Necker ; il en sera de même dans le recrutement des intendants, et aussi dans l'armée où la noblesse tend véritablement à former une caste militaire opposant des barrières à tous ceux qui ne possèd […] Lire la suite
BRETAGNE AFFAIRE DE (1764-1771)
Conflit qui opposa, sous le règne de Louis XV, le procureur général du parlement de Rennes, La Chalotais, au duc d'Aiguillon, commandant en chef de la province de Bretagne par commission royale. Depuis le début de la guerre de Sept Ans, le parlement de Bretagne soutenait une guerre d'escarmouches contre l'enregistrement d'impôts destinés à financer la guerre. Sur cette opposition entre cour souver […] Lire la suite
CALAS AFFAIRE (1762)
L'erreur judiciaire de l'affaire Calas, commise par le parlement de Toulouse en 1762, s'explique par l'intolérance religieuse persistant au siècle des Lumières. Louis XV considère les protestants avec une relative bienveillance : l'exercice de leur culte est devenu pratiquement libre, mais Choiseul applique encore, de temps à autre, les dispositions de l'édit de 1724 toujours en vigueur. Calas, né […] Lire la suite
CALONNE CHARLES ALEXANDRE DE (1734-1802)
Né à Douai, dans une famille de robe, Calonne fait ses études à Paris. Avocat au conseil d'Artois, procureur général au parlement de Douai, il devient maître des requêtes, chargé de questions délicates, notamment des relations parlement-clergé, et du procès de La Chalotais (membre du parlement de Rennes, accusé d'avoir trempé dans l'expulsion des Jésuites en 1764), fonctions qui lui attirent des e […] Lire la suite
CELLAMARE ANTONIO DEL GIUDICE prince de (1657-1733)
La « conspiration de Cellamare » est un épisode de la crise ouverte à l'intérieur et à l'extérieur par la mort de Louis XIV (1715). Le roi laisse comme héritier son arrière-petit-fils, âgé de cinq ans, et il a organisé, avant sa mort, la régence. Elle est confiée en titre à son neveu Philippe, duc d'Orléans, dont les pouvoirs sont strictement limités au profit du duc du Maine, fils légitimé de Lou […] Lire la suite
CHAULNES TABLES DE
Notes et réflexions politiques rédigées par Fénelon à Chaulnes avec la collaboration du duc de Chevreuse. L'ensemble établissait un plan de gouvernement qui était destiné au duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV, lorsqu'il accéderait au trône (Fénelon avait été nommé précepteur du duc en 1689). Le duc de Bourgogne, cependant, mourut avant son aïeul. Fénelon dans cette œuvre prône la monarchie, […] Lire la suite
CHOISEUL ÉTIENNE FRANÇOIS duc de (1719-1785)
Issu d'une noble famille champenoise connue depuis le xi e siècle, Choiseul tire son nom d'une terre située en Bassigny. Fils d'un grand chambellan du duc François de Lorraine, le marquis de Stainville, petit-fils du baron de Beaupré, gouverneur de Saint-Domingue, il suit la carrière des armes. Brillant officier, maréchal de camp en 1748, lieutenant général en 1759, il a épousé la fille du riche […] Lire la suite
CODE NOIR (1685)
Louis XIV signe à Versailles en mars 1685 un édit qui, en un préambule et soixante articles, règle dans les possessions françaises d'outre-Atlantique « l'état et la qualité des esclaves » en les qualifiant de bêtes de somme ou de purs objets. C'est le Code noir, préparé par Colbert, qui sera définitivement abrogé lors de l'abolition de l'esclavage par la France, à la traîne d'autres nations, en 18 […] Lire la suite
CONTI LES
Branche cadette de la maison de Bourbon. Conti est un village de Picardie entre Amiens et Montdidier. La maison fut formée en 1551 en faveur de Louis I er de Bourbon et s'éteignit en 1614 avec la mort de François son troisième fils. Elle fut relevée vers 1630 en faveur d'Armand de Bourbon, frère du Grand Condé, et dura jusqu'en 1814. Armand sembla d'abord se destiner à l'état ecclésiastique puis […] Lire la suite
CONTRE-RÉVOLUTION
Dans le chapitre « La bataille des idées » : […] La philosophie des Lumières nous semble aujourd'hui s'être imposée sans lutte véritable, tant les personnalités de Montesquieu, de Voltaire, Rousseau ou Diderot, de Raynal, Mably et Condorcet, à un degré moindre, dominent le xviii e siècle. En réalité, sans compter les difficultés rencontrées avec la censure (Voltaire réfugié à Ferney, Diderot enfermé à Vincennes), il ne faut pas oublier que ces […] Lire la suite
CORSE
Dans le chapitre « Les soulèvements locaux » : […] En 1729 commence l'insurrection qui aboutira au rattachement de la Corse à la France. Les causes profondes sont l'exclusion des Corses de la haute administration, l'exploitation économique et fiscale de l'île, le mauvais exercice de la justice. La cause immédiate est la décision prise par le lieutenant génois de Corte de maintenir une taxe exceptionnelle qui avait été établie en 1715 pour compense […] Lire la suite
DUBOIS GUILLAUME cardinal (1656-1723)
Fils d'un apothicaire de Brive-la-Gaillarde, Guillaume Dubois fit d'excellentes études à Paris, comme boursier au collège Saint-Michel, rue de Bièvre. Pauvre, le jeune abbé donnait des leçons pour vivre. Il enseigna ainsi la géographie au jeune Choiseul, puis devint sous-précepteur du duc de Chartres qui deviendra Philippe d'Orléans, régent de France. Il réussit fort bien dans cette tâche et eut l […] Lire la suite
DUPLEIX JOSEPH FRANÇOIS (1697-1763)
Administrateur colonial français, né le 1 er janvier 1697 à Landrecies (Nord), mort le 10 novembre 1763 à Paris. François Dupleix envoie son fils Joseph François Dupleix en Inde et en Amérique en 1715. Nommé directeur de la Compagnie des Indes orientales en 1720, il obtient la même année la nomination de son fils au Conseil supérieur de Pondichéry, capitale de l'Inde française. Joseph François […] Lire la suite
ÉCONOMIE (Histoire de la pensée économique) - Les grands courants
Dans le chapitre « La physiocratie » : […] Au xviii e siècle, en France, l'agriculture est fragilisée par la politique colbertiste de bas prix des biens agricoles, l'État est incapable de prélever l'impôt et de limiter son endettement et on garde le souvenir de la banqueroute du système de Law en 1720. C'est dans ce contexte que la pensée libérale s'est forgée, au sein de l'école physiocratique menée par François Quesnay (1756-1757, arti […] Lire la suite
ÉLECTION PAYS D'
Dans la France de l'Ancien Régime, l'élection était une juridiction de l'impôt, symbole même des progrès de l'administration royale directe. Plusieurs élections formaient une généralité. Les pays d'élection, soumis à la taille personnelle et à tous les impôts royaux ordinaires, s'opposaient aux pays d'états, provinces où les états provinciaux conservaient tout à la fois le droit de consentir l'imp […] Lire la suite
ÉON CHARLES DE BEAUMONT chevalier d' (1728-1810)
Né à Tonnerre d'une famille de juristes, avocat au Parlement, Charles de Beaumont, chevalier d'Éon, reçoit du prince de Conti une mission à la cour de Russie en 1755 ; agent secret du roi, il est « lectrice » de la tsarine Élisabeth sous un déguisement féminin ; une seconde mission le voit secrétaire d'ambassade en Russie. Entré dans la carrière des armes en 1761, courageux capitaine de dragons so […] Lire la suite
ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE (Le territoire et les hommes) - Histoire
Dans le chapitre « Les opérations militaires » : […] Le conflit a mis aux prises des effectifs limités dans des campagnes de type colonial. Les insurgents ne pouvaient compter que sur les milices, mal entraînées, insuffisamment armées, formées à la lutte contre les Indiens, mais non à celle contre des troupes régulières, comme l'étaient les régiments britanniques. Elles manquaient d'approvisionnements, de munitions, habituées qu'elles étaient à dép […] Lire la suite
EXPLORATIONS
Dans le chapitre « Le temps des grandes compagnies » : […] La V.O.C. hollandaise était à peu près contemporaine de la première Compagnie anglaise des Indes orientales fondée en 1600. Leurs ambitions se recoupaient. Les Anglais, depuis la circumnavigation de Drake (1577-1580) et de Lancaster (1590-1594), s'étaient lancés avec les mêmes préoccupations mercantiles sur les mêmes chemins qui les conduisirent d'abord à se heurter aux Portugais, puis à entrer e […] Lire la suite
FARINES GUERRE DES
Troubles provoqués en 1775 par l'édit de Turgot libérant le commerce des grains à l'intérieur du royaume. La crainte de la disette avait conduit à la tradition d'« emprisonner les blés » par une réglementation étroite du marché. Des droits de douane empêchaient la circulation des grains ; de ce fait, le blé pourrissait dans les provinces où la récolte avait été abondante, alors qu'on mourait de fa […] Lire la suite
FERMIERS GÉNÉRAUX
Dans le chapitre « La Ferme générale au XVIIIe siècle (1726-1789) » : […] Après 1726, la Ferme générale a acquis ses caractéristiques quasi définitives. La réforme de 1780 n'apporte que des transformations de second plan. La Ferme est devenue une organisation gigantesque de 20 000 à 25 000 agents réguliers. Ce corps se recrute essentiellement parmi les anciens soldats : vers 1770, un cinquième des gardes provient de l'armée. En 1789, les Fermes rapporteraient environ 25 […] Lire la suite
FLEURY ANDRÉ HERCULE DE (1653-1743) cardinal français
Fils d'un receveur des décimes, André Hercule de Fleury fut voué, en raison de la pauvreté de sa famille, à la carrière ecclésiastique. Il fut introduit à la cour par le cardinal de Bonzi, grand aumônier de la reine Marie-Thérèse et recueillit sa succession en 1679. Après la mort de la reine, il fut expédié dans l'évêché de Fréjus, où l'avait placé, disait-il, « l'indignation divine ». Néanmoins, […] Lire la suite
FONTENOY BATAILLE DE (1745)
Fait d'armes le plus éclatant de la guerre de Succession d'Autriche, la bataille de Fontenoy est typique de la guerre en dentelles. L'armée française, commandée par le maréchal de Saxe alors hydropique mais resté plein d'ardeur, doit agir dans les Pays-Bas contre l'armée des Coalisés commandée par le duc de Cumberland, fils de George II. Avec ses 75 000 hommes, Maurice de Saxe investit Tournai, qu […] Lire la suite
FRANÇAIS EMPIRE COLONIAL
Dans le chapitre « Les guerres et leurs aspects coloniaux » : […] Si l'opinion ne se soucie guère des colonies, les hommes politiques, à la fin du règne, sont surtout préoccupés par les guerres européennes : guerre de la ligue d'Augsbourg (1689-1697) et guerre de la Succession d'Espagne (1702-1714). Toutefois, et le fait est nouveau, ces guerres ont des aspects coloniaux. D'une part, à l'origine, il y a souvent l'inquiétude de l'Angleterre et des Provinces-Unie […] Lire la suite
FRANCE (Histoire et institutions) - Formation territoriale
Dans le chapitre « Lorraine, Corse et Dombes » : […] La France allait devoir la réunion de la Lorraine à des pratiques de ce genre. Au siècle précédent, les armées françaises avaient occupé le duché de 1634 à 1659 et de 1670 à 1697. Le roi de France y avait obtenu le passage de ses troupes vers l'Alsace et la politique des réunions avait commencé à entamer les terres lorraines. Une intendance et un parlement dans les Trois-Évêchés veillaient à conse […] Lire la suite
FRANCE (Histoire et institutions) - L'État monarchique
Dans le chapitre « La nation organisée » : […] Il n'est pas, enfin, jusqu'à l' organisation de la nation qui ne limite considérablement l'omnipotence royale. À défaut de libertés individuelles, au sens moderne du terme – la propriété n'est même pas absolument garantie –, la société française est organisée, hiérarchisée, sans que le roi puisse pratiquement y changer quelque chose. À l'opposé de la réaction individualiste de 1789, l'individu n'e […] Lire la suite
GUERRE EN DENTELLES
Guibert écrivait en 1790 : « Quand les nations elles-mêmes prendront part à la guerre tout changera de face ; les habitants d'un pays devenant soldats, on les traitera comme ennemis, la crainte de les avoir contre soi, l'inquiétude de les laisser derrière soi, les fera détruire. Ah ! c'était une heureuse invention que ce bel art, ce beau système de guerre moderne qui ne mettait en action qu'une ce […] Lire la suite
INTENDANTS
Dans le chapitre « Les trente-six intendants de la France » : […] Le meilleur exposé d'ensemble sur les prérogatives des intendants, « commissaires départis [...] aux finances, à la justice et à la police », se trouve dans le traité de P. Guyot. Les intendants sont le reflet et les représentants de l'autorité centrale : ils sont donc forts de la puissance de la monarchie bureaucratique, et faibles de ses hésitations et contradictions. La distance-temps de la cap […] Lire la suite
JACOBITE DIASPORA
Refusant la domination anglaise, pour des causes autant religieuses que politiques, l'émigration des jacobites (légitimistes partisans de Jacques II Stuart et de son fils) exprima la non-assimilation de la périphérie celte d'Irlande, d'Écosse et du nord-ouest de l'Angleterre. Cet exode, de près de trois quarts de siècle, sur le continent conduisit les jacobites sur toutes les côtes, du Portugal à […] Lire la suite
LA CHALOTAIS LOUIS RENÉ DE CARADEUC DE (1701-1785)
Né à Rennes d'une famille de petite noblesse bretonne, La Chalotais, procureur général au parlement de Rennes, nous présente le portrait achevé d'un magistrat du xviii e siècle. Il va, en effet, consacrer le meilleur de ses forces à défendre les privilèges de son ordre au nom de l'intérêt général, le particularisme de sa province, alors qu'il est fervent adepte de la philosophie des Lumières. Ces […] Lire la suite
LAVERDY CLÉMENT DE (1723-1793)
Jurisconsulte, conseiller au parlement de Paris, successeur de Bertin au contrôle général des Finances (1763-1768), Clément de Laverdy représente un courant libéral issu de Montesquieu. Il autorise la libre circulation des grains et leur exportation en 1764 ; il tente une réforme d'administration provinciale et municipale en favorisant les tribunaux et en réduisant la tutelle des intendants ; il b […] Lire la suite
LAW JOHN (1671-1729)
La personnalité de Law mériterait de retenir l'attention, car il a – reprenant les idées émises par l'économiste Charles Davenant et par Vauban sur le développement de la richesse – démontré l'importance du crédit en répandant en France le papier-monnaie et en fondant une banque d'État. L'échec de son système a compromis l'avenir financier de la France qui prit un énorme retard par rapport à l'An […] Lire la suite
LEMERCIER DE LA RIVIÈRE DE SAINT-MÉDARD PIERRE PAUL (1719-1801)
D'une famille de financiers, Pierre-Paul Lemercier (ou Mercier) de La Rivière débute comme conseiller au Parlement de Paris. Influent sur ses collègues, écouté par le contrôleur général Moreau de Séchelles, il travaille dans les années 1754-1757 à la conciliation entre le Parlement exilé et la cour. Une fois le Parlement rappelé, M me de Pompadour lui procure l'intendance des Antilles. De 1759 à […] Lire la suite
LIVRE TOURNOIS
Dans le chapitre « La recherche d'une monnaie stable » : […] La répétition trop fréquente des mutations engendre évidemment une instabilité du système des paiements et de l'économie tout entière. Ainsi, de 1330 à 1360, on relève pas moins de 55 mutations de toutes sortes, chacune s'accompagnant d'une tentative de restauration de la bonne monnaie. La stabilisation ne commence à se produire qu'à partir de 1514 avec la création par Louis XII du teston, une mo […] Lire la suite
LOMÉNIE DE BRIENNE ÉTIENNE CHARLES DE (1727-1794)
Orienté vers l'état ecclésiastique, évêque de Condom en 1760, archevêque de Toulouse en 1763, Loménie de Brienne se révèle bon administrateur, s'occupe de travaux publics, d'industrie, de commerce, d'instruction publique, fait creuser le canal entre la Garonne et le canal du Midi. Membre des assemblées du clergé, de la commission des Réguliers pour amorcer la réforme des ordres religieux, il y exe […] Lire la suite
LOUIS XV (1710-1774) roi de France (1715-1774)
Dans le chapitre « L'héritier du trône » : […] Le Grand Dauphin, fils du Roi-Soleil, est mort en 1711 ; en 1712, c'est le tour de son petit-fils, le duc de Bourgogne, de la femme de celui-ci, Marie-Adélaïde, et de leur fils aîné, le duc de Bretagne, âgé de cinq ans, tous trois enlevés par la rougeole pourprée et par les pratiques des médecins de la cour : la purge et la saignée. Le jeune Louis est sauvé de leurs mains par son rang infime dans […] Lire la suite
LUMIÈRES
Dans le chapitre « La construction d'un système » : […] On est loin de cette communauté que formait la république des Lettres des xvi e et xvii e siècles. Les contemporains en furent conscients, qui, à la façon de Sabatier de Castres dans Les Trois Siècles de littérature française (1772), dénoncèrent son démantèlement par les exclusions qu'opéra le clan encyclopédique. Même s'ils préfèrent parler de « siècle de la raison », « siècle philosophique », […] Lire la suite
MACHAULT D'ARNOUVILLE JEAN-BAPTISTE (1701-1794)
Issu d'une famille de magistrats, maître des requêtes en 1738, attaché à sa terre d'Arnouville (Seine-et-Oise), sans ambition, Machault d'Arnouville est porté par le comte d'Argenson à l'intendance de Hainaut en 1743. Remarqué à Valenciennes par Louis XV, il est nommé successeur d'Orry au Contrôle général des Finances en 1745, avec l'appui possible de M me de Pompadour ou de d'Argenson. Machault, […] Lire la suite
MAINE LOUIS AUGUSTE DE BOURBON duc du (1670-1736)
Prince français, né le 31 mars 1670, probablement à Saint-Germain-en-Laye, mort le 14 mai 1736 à Sceaux. Fils aîné de Louis XIV et de la marquise de Montespan, Louis Auguste est légitimé en 1673 et reçoit le titre de duc du Maine. Il combat dans la guerre de la Ligue d'Augsbourg (1689-1697) et, en 1714, Louis XIV le désigne apte à succéder au trône à défaut des princes du sang. Le roi renforce s […] Lire la suite
MALESHERBES CHRÉTIEN GUILLAUME DE LAMOIGNON DE (1721-1794)
Fils d'un chancelier de France, premier président de la Cour des aides en 1750, Malesherbes est surtout directeur général de la Librairie, en fait chef de la censure ; en cette qualité, il protège officieusement ce qu'il est chargé d'interdire : l'achèvement de l' Encyclopédie est son œuvre. Il manifeste plus d'amitié encore que de sentiments protecteurs à Jean-Jacques Rousseau, qui lui adressera […] Lire la suite
MALTE
Dans le chapitre « Malte sous les chevaliers de l'ordre et l'influence française » : […] Les chevaliers de Saint-Jean tiraient leurs revenus des propriétés de l'ordre disséminées dans les pays les plus riches d'Europe et de l'activité de la guerre de course contre les Turcs. Malte fut durant le xvii e et le xviii e siècle le principal centre du corso chrétien en Méditerranée . Les prises assuraient non seulement des biens, mais aussi des captifs, ramant sur les galères ou employés […] Lire la suite
MARIE-ANTOINETTE (1755-1793) reine de France
Fille de Marie-Thérèse d'Autriche et de François de Lorraine, celle que les siens nommaient Antonia est destinée tout enfant à sceller la réconciliation de la monarchie française avec celle des Habsbourg. Elle n'a pas encore quinze ans lorsque, au printemps de 1770, elle épouse le dauphin Louis, petit-fils de Louis XV. Les fêtes données à cette occasion sont magnifiques, « impayables » selon le mo […] Lire la suite
MAUPEOU RENÉ NICOLAS CHARLES AUGUSTIN DE (1714-1792)
Le magistrat René de Maupeou (1688-1775), premier président du parlement de Paris en 1743, est mêlé aux affrontements entre Louis XV et le parlement (1754-1756) ; éclipsé par Lamoignon, rappelé en 1763, chancelier de France en 1768, il laisse sa place à son fils René Nicolas, avec la protection de Choiseul. Esprit clairvoyant, Maupeou discerne quels dangers la fronde des parlements fait courir à l […] Lire la suite
MAUREPAS JEAN-FRÉDÉRIC PHÉLYPEAUX comte de (1701-1781)
Issu d'une famille d'ancienne noblesse, d'une véritable dynastie de secrétaires d'État, Maurepas succède à son père, secrétaire d'État de la maison du roi, à quatorze ans ; son futur beau-père La Vrillière exerce la charge à sa place ; il reçoit le département de la Marine en 1723. Ministre à vingt-cinq ans, formé au temps de la Régence, il est marqué par cette époque. Doué d'intelligence et d'int […] Lire la suite
NECKER JACQUES (1732-1804)
Né à Genève, fils d'un régent de collège, destiné au commerce, Necker fait son noviciat commercial à la banque Vernet, à Paris. Il amasse une fortune honorable, fonde une banque en 1765. Nommé président par la République de Genève, il inspire confiance à Choiseul. Syndic de la Compagnie des Indes, il la ranime et la défend contre l'abbé Morellet en 1769. Il épouse en 1764 Suzanne Curchod, fille d' […] Lire la suite
NOAILLES ADRIEN MAURICE 3e duc de (1678-1766)
Après avoir exercé ses premiers talents militaires en Catalogne aux côtés de son père, puis sous Vendôme duc de Penthièvre (1693-1696), Adrien Maurice de Noailles est choisi en raison de sa valeur et de sa prudence pour accompagner le nouveau souverain Philippe V en Espagne. Il épouse Françoise d'Aubigné, nièce de M me de Maintenon en 1698. Général des armées du roi, il fait de brillantes interve […] Lire la suite
NOBLESSE
Dans le chapitre « Alternances de l'époque moderne (XVIe-XVIIIe s.) » : […] Le xvi e siècle est, en France, l'époque d'un brassage des populations nobiliaires, qui se prolonge durant la première moitié du xvii e siècle pour s'atténuer par la suite. Vers 1650, la noblesse ne comporte plus que peu d'éléments rattachés par filiation directe à l'époque médiévale. L'entrée en noblesse se fait par l'achat d' offices anoblissants, de lettres de noblesse, qui restent vénales ju […] Lire la suite
NORMANDIE
Dans le chapitre « Réforme, Contre-Réforme et misère populaire (1550-1685) » : […] Au milieu de cet essor économique et artistique survint la Réforme. Elle ne se fit guère sentir en Normandie avant 1550, mais trouva ensuite un puissant écho, surtout à Caen et à Rouen. Bourgeoisie et moyenne noblesse passèrent en masse au calvinisme. En 1562-1563, une grande partie de la Basse-Normandie faillit basculer dans le protestantisme à l'appel de Gabriel de Lorges, comte de Montgomery, l […] Lire la suite
OPINION PUBLIQUE
Dans le chapitre « L'opinion publique et le suffrage censitaire » : […] Ce que l'on commence à nommer « opinion publique » dans la France du xviii e siècle n'est encore que l'expression publique des opinions personnelles d'une fraction limitée de la population – essentiellement une bourgeoisie intellectuelle et commerçante montante – qui, forte de son capital économique et surtout culturel, prétend à l'exercice du pouvoir ou, du moins, entend peser sur les autorités […] Lire la suite
ORIENT QUESTION D'
Dans le chapitre « De l'affaire des Lieux saints à la guerre de Crimée (1850-1856) » : […] Une querelle sérieuse surgit à propos des Lieux saints entre la France, protectrice des catholiques, et la Russie, protectrice des orthodoxes. Par les Capitulations, la France avait fait reconnaître les droits des religieux latins sur les Lieux saints ; mais, en 1757, les Grecs ont obtenu l'éviction des religieux latins au profit des orthodoxes et, en 1808, les Russes ont fait admettre leur droit […] Lire la suite
ORLÉANS PHILIPPE duc d' (1674-1723) régent de France (1715-1723)
Fils de Monsieur, frère de Louis XIV, et de la princesse Palatine, duc de Chartres, Philippe d'Orléans commence sa carrière des armes aux Pays-Bas, aux côtés de Louis XIV et se distingue par une brillante conduite à Mons, à Steinkerque et à Neerwinden en 1693. C'est un grand et bel homme : « De port aisé et fort noble [...] il avait dans le visage, dans toutes ses manières, une grâce infinie et si […] Lire la suite
ORRY PHILIBERT (1689-1747)
Fils d'un munitionnaire nommé par Philippe V, ministre des Finances en Espagne, possédant une fortune considérable, Philibert Orry fut successivement conseiller au parlement de Paris en 1713, maître des requêtes en 1715, intendant à Soissons en 1725, à Perpignan en 1727, et enfin à Lille en 1730. Il se révèle un excellent financier. Il est alors appelé par Fleury au Contrôle général des finances ; […] Lire la suite
PÂRIS LES
Ils sont quatre frères : Antoine Pâris (1668-1733), Claude Pâris de La Montagne (1670-1745), Joseph Pâris Duverney (1684-1770) et Jean Pâris de Montmartel (1690-1766). Leur père tenait à Moirans, près de Grenoble, une auberge à l'enseigne de La Montagne ; les enfants servaient les clients de l'hôtellerie et pansaient leurs chevaux. Or, Moirans était sur la route des convois de vivres destinés aux […] Lire la suite
PARMENTIER ANTOINE (1737-1813)
Il est, avec Jean-Jacques Rousseau, Choderlos de Laclos et le capitaine Carnot, l'un des lauréats les plus remarqués des concours des Académies provinciales françaises du xviii e siècle, l'un des hommes les plus typiques du siècle des Lumières. Il est, dès l'âge de vingt ans, apothicaire sous-aide aux armées. Fait prisonnier pendant la guerre de Sept Ans, il herborise dans le Hanovre. Son ascensi […] Lire la suite
PENTHIÈVRE LOUIS JEAN MARIE DE BOURBON duc de (1725-1793)
Fils du comte de Toulouse et dernier héritier des fils légitimés de Louis XIV, Penthièvre succède à son père en 1737 dans les charges de grand amiral, de grand veneur, de gouverneur de Bretagne, de commandant de deux régiments qui portent son nom. Il combat à Dunkerque, à Dottingue, à Fontenoy. Il défend la Bretagne contre les Anglais. Calme, tourné vers la vie contemplative, il renonce à sa carri […] Lire la suite
PHYSIOCRATES
Dans le chapitre « Les dissidents, Gournay et Turgot » : […] Vincent de Gournay (1712-1759) ne s'est jamais mêlé d'écrire autre chose que ses rapports d'intendant du commerce ou de courtes notes de lecture sur des traductions d'économistes anglais. Mais cet homme d'affaires a exercé une grande influence sur son temps, par l'intermédiaire de son ami Turgot, qu'il initia à la spéculation économique. Auprès de ce « maître », qui avait beaucoup voyagé et pratiq […] Lire la suite
POLYSYNODIE
Gouvernement aux multiples conseils, en France de 1715 à 1718. Louis XIV avait systématiquement écarté les nobles des grandes fonctions du gouvernement pour administrer le pays avec six ministres, dont le contrôleur général des Finances, généralement d'origine bourgeoise. Simples commis aux yeux du roi, ils semblaient les personnages les plus puissants de l'État. L'esprit critique de la haute nobl […] Lire la suite
POMPADOUR JEANNE ANTOINETTE POISSON marquise de (1721-1764)
Fille de Louise-Madeleine de La Motte, protégée du fermier général Lenormant de Tournehem, et de François Poisson, employé des frères Pâris. Celui-ci, accusé de concussion au moment de la disgrâce des Pâris (1725), dut fuir la France et Jeanne Antoinette, ainsi que son frère Abel, fut élevée par Lenormant. Ambitieuse, M me Poisson fait donner à sa fille une éducation soignée et lui inspire le goû […] Lire la suite
PROTESTANTISME FRANÇAIS, ANCIEN RÉGIME - (repères chronologiques)
1525 Dispersion du Cénacle de Meaux, représentant de l'évangélisme français. 1534 Affaire des Placards. La politique royale, longtemps hésitante, s'engage vers la répression des « luthériens ». 1559 Le premier synode national des Églises réformées se réunit clandestinement à Paris et adopte une doctrine et une discipline d'inspiration calviniste. Édit répressif d'Écouen. 1561 Échec du colloque […] Lire la suite
QUÉBEC BATAILLE DE (13 sept. 1759)
Bataille décisive de la guerre de Sept Ans, sur son théâtre d'Amérique du Nord, au terme de laquelle les Britanniques, placés sous le commandement du major général James Wolfe, vainquirent les Français, placés sous le commandement du marquis de Montcalm. Après la chute de Louisbourg, dans l'île du Cap Breton, en 1758, Québec devint la principale cible des Britanniques. Le mois de juin 1759, le jeu […] Lire la suite
RÉACTION ARISTOCRATIQUE
Nom qui désigne la réaction des privilégiés au cours du xviii e siècle contre l'ordre politique et social établi par Louis XIV. La réaction aristocratique comprend une réaction proprement nobiliaire, venue de ceux qu'on appelle des gentilshommes, une autre du clergé et, enfin, celle des parlementaires et de la noblesse de robe en général. Chacun de ces groupes veut conserver ou rétablir ce qu'il […] Lire la suite
RÉVOLUTION FRANÇAISE
La période appelée Révolution française, qui se situe entre 1789 et 1799, constitue une rupture considérable, abolissant la monarchie, inventant de nouveaux rapports sociaux et créant une langue politique inédite. Ce bouleversement ne représente pas seulement la pointe des mouvements révolutionnaires qui se produisent en Europe et en Amérique du Nord à la même époque, attirant à lui des réformate […] Lire la suite
RICHELIEU LOUIS FRANÇOIS ARMAND DE VIGNEROT duc de (1696-1788) maréchal de France
Petit-neveu du cardinal et archevêque de Lyon, marié à Mlle de Noailles, le duc de Fronsac reçoit à la mort de son père, en 1715, le nom de Richelieu. Jeune homme turbulent, il est embastillé à deux reprises ; mousquetaire, il prend part à la guerre de Succession d'Espagne. Compromis dans la conspiration de Cellamare, il est embastillé pour la troisième fois. Reçu à l'Académie française en 1720, p […] Lire la suite
ROCHE DANIEL (1935- )
Si l'école historique française s'est imposée au-delà des frontières, c'est par la nouvelle compréhension du passé qu'ont permise l'approche quantitative de la réalité économique et sociale et les problématiques de l'histoire des sensibilités et des mentalités. Daniel Roche est un des acteurs de ce changement. Né en 1935, il est un des représentants de la « méritocratie » républicaine à la françai […] Lire la suite
RURALE CIVILISATION
Dans le chapitre « Transformation et déclin de la civilisation rurale » : […] Il n'y a pas loin pourtant du Capitole à la roche Tarpéienne. Du xiv e siècle au début du xviii e , à travers des soubresauts gigantesques et sans forte croissance, la civilisation rurale s'était en quelque sorte stabilisée dans la misère et dans le folklore, et dans l'immobilisme démographique et économique du très long terme, qui triomphait finalement des fluctuations les plus lourdes, négative […] Lire la suite
SAINT-GERMAIN CLAUDE LOUIS ROBERT comte de (1707-1778)
Né à Vertamboz, près de Lons-le-Saunier, noble et pauvre, Saint-Germain embrasse la carrière d'enseignant chez les jésuites, puis celle des armes comme lieutenant, dans le régiment de son père. Trop pauvre pour acheter un régiment lui-même, il prend successivement du service dans les troupes de l'Électeur palatin et dans celles du prince Eugène qui lui confie une compagnie. Il combat en Hongrie co […] Lire la suite
SARTINE ANTOINE DE (1729-1801)
Né à Barcelone, conseiller au Châtelet, maître des requêtes, Sartine remplace Bertin comme lieutenant général de police à Paris en 1759. Il exerce ses fonctions avec justice, humanité, fermeté et vigilance, et il a l'estime générale. Ses services sont les mieux renseignés d'Europe. Il est nommé conseiller d'État en 1767, en reconnaissance de sa bonne administration. À Paris, on lui doit la constru […] Lire la suite
SAXE MAURICE comte de, dit LE MARÉCHAL DE SAXE (1696-1750) maréchal de France
Un des guerriers les plus illustres du xviii e siècle, fils naturel d'Auguste II, Électeur de Saxe et roi de Pologne. Élevé dans les exercices militaires, Maurice de Saxe commence sa carrière à douze ans, au siège de Lille où il rejoint son père dans le camp des ennemis de la France. Il participe au siège de Tournai, combat à Malplaquet, obtient un régiment. Au siège de Stralsund, impressionné pa […] Lire la suite
SÉGUR HENRI PHILIPPE (1724-1801) maréchal de France
Le marquis de Ségur n'est pas passé à la postérité pour sa participation aux guerres de Succession d'Autriche, de Sept Ans ou de l'Indépendance américaine (qu'il fit aux côtés de La Fayette et de Noailles). Mais, ministre de la Guerre de 1780 à 1787, il signe l'édit du 28 mai 1781, qui exige de tout candidat à l'état d'officier qu'il fasse preuve de quatre quartiers de noblesse. C'est l'accès de l […] Lire la suite
SÉNAC DE MEILHAN GABRIEL (1736-1803)
Malgré une carrière politique assez brillante sous l'Ancien Régime, Sénac de Meilhan est surtout connu par le témoignage précieux qu'il apporte sur les milieux de l'émigration dans son roman L'Émigré (1797). Né à Paris en 1736, ce fils d'un premier médecin de Louis XV fait preuve d'un esprit brillant et manifeste autant de goût pour le plaisir que pour l'étude. Il fréquente très tôt des personnag […] Lire la suite
SEPT ANS GUERRE DE (1756-1763)
La guerre de Succession d'Autriche avait abouti en 1748 à une déception générale. Seul Frédéric II de Prusse en avait tiré profit et il désirait préserver la conquête de la Silésie contre une revanche que l'Autriche préparait presque ouvertement. La Grande-Bretagne cherchait une alliée continentale capable de protéger le Hanovre contre toute menace pendant qu'elle lutterait contre la France dont l […] Lire la suite
SUCCESSION D'AUTRICHE GUERRE DE LA (1740-1748)
Crise ouverte à la mort de l'empereur Charles VI, les puissances européennes contestant la succession assurée par la pragmatique sanction de 1713 à sa fille Marie-Thérèse, la guerre de la Succession d'Autriche résulte de plusieurs causes : absence de loi fondamentale fixant l'ordre de succession, existence de règlements particuliers antérieurs à la pragmatique sanction passés avec l'Électeur de Ba […] Lire la suite
SUCCESSION DE POLOGNE GUERRE DE LA (1733-1738)
À la mort du roi de Pologne Auguste II en 1733, Stanislas Leszczyński tente de remonter sur le trône de Pologne avec l'aide d'un corps d'armée français de deux mille hommes. Devenu beau-père de Louis XV en 1725, il a l'appui de la France, mais aussi celui d'une partie de la noblesse polonaise et des Czartorisky. Il est élu roi de Pologne une seconde fois. Mais il se heurte à des mécontents (en par […] Lire la suite
SUFFREN DE SAINT-TROPEZ PIERRE ANDRÉ DE, dit LE BAILLI DE SUFFREN (1729-1788)
Vice-amiral de France et bailli de l'ordre de Malte. Gentilhomme provençal, Pierre André de Suffren entre dans la marine en 1743 et fait ses premières armes contre les Anglais pendant la guerre de Succession d'Autriche, puis pendant la guerre de Sept Ans. L'intervention de la France dans la guerre d'Indépendance américaine lui offre l'occasion de s'affirmer avec éclat. Sous les ordres du comte d'E […] Lire la suite
TERRAY JOSEPH MARIE dit L'ABBÉ (1715-1778)
Élève au collège de Juilly, protégé par son oncle, médecin de la mère du Régent, conseiller clerc au parlement de Paris en 1736, Terray suit le parlement lorsqu'il est exilé en 1753. Habile dans les affaires complexes, il joue un rôle important dans l'expulsion des Jésuites, puis abandonne les intérêts de sa compagnie. Il secoue le joug des convenances ecclésiastiques et conquiert la protection de […] Lire la suite
TIERS ÉTAT
Terme qui désigne, sous l'Ancien Régime, l'ensemble des roturiers, tous les hommes libres (à l'exclusion des serfs) n'appartenant pas aux deux ordres privilégiés (noblesse et clergé). Cette très vaste catégorie sociale, issue de la civilisation féodale, compte, en réalité, des statuts fort divers qui, depuis le Moyen Âge ont évolué différemment selon les régions d'Europe. Le tiers état, affranchi […] Lire la suite
PARIS TRAITÉ DE (1763)
Signé par la France, l'Angleterre, l'Espagne et le Portugal, le traité de Paris met fin, avec celui d'Hubertsburg conclu entre Frédéric II de Prusse et Marie-Thérèse d'Autriche, alliée de Louis XV, à la guerre de Sept Ans (1756-1763) au profit des Anglo-Prussiens. Ce conflit a un volet continental impliquant la plupart des puissances de l'Europe, mais aussi une forte dimension maritime et extra-eu […] Lire la suite
TURGOT ANNE ROBERT JACQUES, baron de l'Aulne (1727-1781)
Fils du prévôt des marchands de Paris, Turgot fait des études à Louis-le-Grand, puis au collège de Plessis. Destiné à l'état ecclésiastique, il entre au séminaire de Saint-Sulpice, où il révèle un esprit distingué capable de traduire des textes en hébreu, en grec, en latin, en allemand et en anglais. Élu prieur à la Sorbonne en 1749, il prononce, en 1750, le discours Des progrès successifs de l'e […] Lire la suite
VANDAVACHY BATAILLE DE (22 janv. 1760)
Bataille où les Français, placés sous le commandement du comte de Lally, affrontèrent les Britanniques, commandés par sir Eyre Coote. Ce fut, dans le cadre de la guerre de Sept Ans (1756-1763), l'affrontement décisif de la lutte anglo-française du sud de l'Inde. Le retrait de la flotte de l'amiral d'Aché privait Lally de tout renfort par voie de mer. Il se trouvait en outre affaibli par le manque […] Lire la suite
VERGENNES CHARLES GRAVIER comte de (1719-1787)
Fils de magistrat au parlement de Dijon, formé à la diplomatie par son oncle Chavigny, Vergennes reçoit des missions à Lisbonne en 1741 et à Francfort en 1743 ; remarqué par d'Argenson, le chevalier de Vergennes sert la France lors de ses interventions dans la politique des États allemands : ministre du roi auprès de l'Électeur de Trèves en 1750, apprécié de Frédéric II, délégué au Congrès de Hano […] Lire la suite
Buste de Marie-Antoinette, J.-B. Lemoyne
Buste de Marie-Antoinette, marbre du sculpteur français Jean-Baptiste Lemoyne dit le Jeune (1704-1778) Kunsthistorisches Museum, Vienne
Crédits : Bridgeman Images
Commerce français avec l'Amérique en 1774
Le commerce français avec l'Amérique en 1774 (d'après l'abbé Raynal)
Crédits : Encyclopædia Universalis France
La dislocation du premier empire colonial français après le traité d'Utrecht en 1713, et la formation du second empire colonial entre 1830 et 1940
Crédits : Encyclopædia Universalis France
Expérience aérostatique du 19 septembre 1783
Expérience aérostatique effectuée à Versailles le 19 septembre 1783 Ce jour-là, l'avant-cour du château de Versailles est envahie par la foule venue assister à l'envol d'un ballon à air chaud des frères Montgolfier En présence du roi Louis XVI et de la famille royale, le ballon s'élève...
Crédits : J.-M. Manaï/ Bibliothèque municipale, Versailles
Inde, rivalité franco-anglaise au XVIIIe siècle
La conquête britannique des États indiens et des possessions françaises après le traité de Paris (1763)
Crédits : Encyclopædia Universalis France
Charles de Beaumont, chevalier d'Éon (1728-1810), aventurier et agent secret du roi Louis XV
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Véritable code de police économique et sanitaire, Le Traité de la police du commissaire au Châtelet Nicolas Delamare fut publié de 1705 à 1738
Crédits : Bibliothèque nationale de France
Antoine François Callet (1741-1823), Louis XVI, roi de France Kunsthistorisches Museum, Vienne
Crédits : G. Nimatallah/ De Agostini/ Getty Images
Marie-Antoinette (1755-1793), reine de France et épouse de Louis XVI
Crédits : Hulton Getty
Louis Joseph de Montcalm De Saint-Véran (1712-1759), mortellement blessé par les troupes anglaises devant Québec, lors de la bataille des plaines d'Abraham
Crédits : Hulton Archive/ Getty Images
Ouverture des États généraux, 5 mai 1789, A. Couder
Auguste Couder, Ouverture des États généraux (4-5 mai 1789) Huile sur toile Musée de l’histoire de France, Château de Versailles
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Portrait de Marie-Antoinette, É.L. Vigée-Lebrun
Élisabeth Louise VIGÉE-LEBRUN, Portrait de Marie-Antoinette, huile sur toile Kunsthistorisches Museum, Sammlungen Schloss Ambras, Innsbruck
Crédits : Erich Lessing/ AKG
La prise de la Bastille, le 14 juillet 1789
Crédits : MPI/ Hulton Royals Collection/ Getty Images
Au cours de la guerre de Sept Ans, les Anglais reprennent aux Français la forteresse de Louisbourg au Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse, en 1758
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Révolte des esclaves à Saint-Domingue, 1791
La révolte des esclaves noirs dans la colonie française de Saint-Domingue, en août 1791 Après l'abolition de l'esclavage, votée par la Convention en 1794, le général Toussaint Louverture (1743-1803) se rallia aux autorités de la République
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Charles Gravier comte de Vergennes (1719-1787), ministre des Affaires étrangères de Louis XVI pendant la guerre d'Indépendance des colonies anglaises d'Amérique
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