FLEUVES
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L'écosystème des eaux courantes
Problème des adaptations
On a reconnu depuis assez longtemps l'existence de nombreuses adaptations morphologiques qui caractérisent les animaux vivant dans les eaux lotiques. Ce sont surtout des adaptations à la vie sur les pierres placées dans un courant assez fort : absence des soies natatoires, aplatissement dorso-ventral, agrandissement des surfaces adhésives, emplacement des pattes dans le plan du corps, présence de ventouses et d'autres organes de rétention, ancrage par du mucus ou par des fils sécrétés, élaboration de fourreaux ou d'abris fixes, systèmes d'accrochage des pontes et cocons ; d'autres adaptations caractérisent les animaux qui s'enfouissent dans le substrat : allongement du corps, pattes modifiées, appendices placés dans l'axe longitudinal du corps ; l'aspect dynamique des animaux faisant face au courant est bien connu.
La plupart de ces adaptations s'expliquent non comme une possibilité offerte aux animaux pour s'opposer frontalement au courant, mais comme un moyen leur permettant d'éviter d'être entraînés par celui-ci ; ils peuplent alors les diverses zones relativement calmes tout en profitant des avantages du courant ; il y a donc ainsi un aspect comportemental des adaptations. On donne le nom de rhéophiles aux organismes qui habitent un milieu lotique ; et, parmi ceux-ci, le nom de torrenticoles à ceux qui vivent plus précisément sur les pierres balayées par un courant rapide ; beaucoup d'organismes rhéophiles s'orientent par rapport au courant, le plus souvent face à lui (rhéotropisme positif des poissons, des larves d'Éphéméroptères). Le problème de la résistance des animaux au courant a fait l'objet de théories controversées : celle de Steinmann, dite « théorie de la poussée », considère que la poussée mécanique exercée par le courant sur les animaux fixés est d'autant moindre que l'animal s'élève moins au-dessus du substrat ; il reste donc plaqué sur le fond (stéréotactisme). Elle reflète une certaine réalité ; il faut cependant distinguer entre la vitesse maximale supportée dans la nature par une espèce, c [...]
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Écrit par :
- Lazare BOTOSANEANU : docteur ès sciences, chercheur scientifique principal, université d'Amsterdam
- Pierre CARRIÈRE : agrégé de géographie, docteur d'État ès lettres
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Pour citer l’article
Lazare BOTOSANEANU, Pierre CARRIÈRE, « FLEUVES », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 02 février 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/fleuves/