FER L'élément métallique

Composés minéraux

Le diagramme de la figure situe le domaine d'existence des différents oxydes : FeO, protoxyde de fer ; Fe3O4, magnétite  Fe2O3, sesquioxyde.

Température-composition du système fer-oxygène

Température-composition du système fer-oxygène

Température-composition du système fer-oxygène

Diagramme température-composition pour le système fer-oxygène.

Magnétite

Magnétite

Magnétite

La magnétite, un oxyde de fer, cristallise dans les roches magmatiques basiques et ultrabasiques.…

Le protoxyde FeO est métastable à la température ordinaire. Il se forme au cours des traitements du minerai de fer et du travail à chaud du métal. Sa composition peut s'écarter notablement de la composition stœchiométrique, ce qui le rapproche d'un oxyde semi-métallique.

Le sesquioxyde existe sous deux formes allotropiques : la forme α rhomboédrique est la forme naturelle ; la forme quadratique préparée par oxydation de la magnétite a une structure ordonnée dérivant du spinelle. La magnétite est un oxyde mixte de type spinelle répondant à la formule [Fe 2 3+ Fe2+]O 4 2— . Elle est ferromagnétique et c'est un semi-conducteur dont la résistivité varie fortement avec la température. Ces ions Fe3+ et Fe2+ peuvent être remplacés par des ions M3+ et M2+, d'où une multiplicité de solutions solides.

Diagramme fer-soufre

Diagramme fer-soufre

Diagramme fer-soufre

Diagramme Fe-S.

Le diagramme de la figure 9 indique les domaines d'existence des deux seuls composés fer-soufre. Le sulfure ferreux FeS tolère de larges écarts à la composition stœchiométrique, tant par excès de fer que par excès de soufre vis-à-vis du rapport 1/1. Des solutions solides dans lesquelles le fer ou le soufre sont remplacés par des équivalents (Mn, Ni... ; Sc, As...) sont très nombreuses. Le bisulfure FeS2 se présente sous deux formes cristallines : l'une instable, la marcassite, l'autre stable, la pyrite.

L' azote peut former des solutions solides d'insertion dans le fer α (nitroferrite, nitromartensite), dans le fer γ (nitro-austénite), dans le fer δ et 3 composés semi-métalliques : les nitrures Fe4N (γ′), Fe3N (ε′), Fe2N (ζ).

Le phosphore peut former des solutions solides avec le fer α et le fer γ et 4 composés définis : Fe3P, Fe2P, FeP, FeP2.

Teneur en carbone des constituants des aciers

Teneur en carbone des constituants des aciers

Teneur en carbone des constituants des aciers

Le diagramme simplifié représente en fonction de la température et de la teneur en carbone les…

Le diagramme fer-carbone (fig. 10) est à la base de la connaissance des aciers et des fontes [cf. acier (technologie)]. Le carbone peut former : des solutions solides d'insertion dans le fer α (ferrite, martensite), dans le fer γ (austénite), dans le fer δ, et 4 composés semi-métalliques : Fe3C, la cémentite ; Fe5C2 ; le carbure de Hägg Fe7C3 ; et le carbure hexagonal non stœchiométrique voisin de Fe2C.

— Simone TALBOT-BESNARD

Pour nos abonnés, l'article se compose de 3 pages

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Simone TALBOT-BESNARD, « FER - L'élément métallique », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL :

Média

Fer : caractéristiques physiques

Fer : caractéristiques physiques

Fer : caractéristiques physiques

Quelques caractéristiques physiques du fer.

Analyse différentielle d'un échantillon

Analyse différentielle d'un échantillon

Analyse différentielle d'un échantillon

Courbes schématiques d'analyse thermique différentielle d'un échantillon de fer : on observe une…

Limites élastiques

Limites élastiques

Limites élastiques

Les différentes limites élastiques du fer ; échantillon recuit ou vieilli (a), échantillon ayant…

Autres références

  • APPARITION DE L'INDUSTRIE DU FER

    • Écrit par Nicole CHÉZEAU
    • 1 000 mots

    Les premières traces de l'industrie du fer sont attestées vers 1700 à 1500 avant J.-C. dans le sud du Caucase. À cette époque, les forgerons chalybes faisaient chauffer un mélange de minerai de fer et de charbon de bois dans un simple trou. Chez les Hittites, ce procédé primitif évolue[...]

  • FER, FONTE ET ACIER - (repères chronologiques)

    • Écrit par Olivier LAVOISY
    • 3 197 mots

    — 1700-— 1500 Début de l'industrie du fer avec les premières traces, au Sud du Caucase, de foyers permettant la réduction (élimination d'oxygène) de minerais de fer au charbon de bois.

    Vers — 1250 Une lettre du roi hittite Hattusil III mentionne une épée en fer.[...]

  • ACIER - Technologie

    • Écrit par Louis COLOMBIER, Gérard FESSIER, Guy HENRY, Joëlle PONTET
    • 77 962 mots
    • 10 médias
    Rappelons que le fer existe sous deux variétés allotropiques différentes, c'est-à-dire avec deux formes cristallines.
  • AIMANTS

    • Écrit par Roger FONTAINE
    • 34 494 mots
    • 13 médias
    La découverte en 1931 par Mishima d'un alliage de fer, de nickel et d'aluminium (30 p. 100 Ni, 12 p. 100 Al, 58 p. 100 Fe) présentant des propriétés d'aimant permanent intéressantes (Br = 0,95 T, H c  = 34 220 A ( m-1) ouvre la voie à une nouvelle classe de matériaux[...]
  • ALLIAGES

    • Écrit par Jean-Claude GACHON
    • 40 485 mots
    • 5 médias
    [...]mis en œuvre pour des usages tels que les pièces soumises aux plus gros efforts dans les trains d'atterrissage des avions (cf. acier – Technologie). L'acier le plus simple est un alliage de fer et de carbone, renfermant moins de 2 p. 100 en poids de carbone (9 atomes pour 100). Il faut rappeler[...]
  • APPARITION DES HAUTS-FOURNEAUX

    • Écrit par Olivier LAVOISY
    • 1 217 mots

    En Occident, les premiers hauts-fourneaux apparaissent vraisemblablement dans la région de Liège durant la seconde moitié du xiv e siècle. Le principe est d'augmenter la taille des foyers pour accroître la production de fer. Cependant la réduction (élimination de l'oxygène) de[...]

  • BRONZE & FER, âges

    • Écrit par Jean-Pierre MOHEN
    • 18 128 mots
    • 3 médias
    Le fer météoritique se reconnaît par sa forte teneur en nickel (10 p. 100 environ), qui lui donne de la dureté. Il est travaillé par martelage à froid. Ce métal était certainement considéré comme précieux à l'époque préhistorique, ainsi que l'indique la liste des objets qui apparaissent au cours[...]
  • Afficher les 55 références

Voir aussi