DÉVELOPPEMENT (biologie)Le développement animal
Carte mentale
Élargissez votre recherche dans Universalis
Les modalités du développement animal
Chaque animal est composé de millions de cellules de types différents. La présence de protéines spécifiques donne à chaque cellule ses propriétés. Par exemple, les cellules musculaires renferment de la myosine, alors que les cellules de la peau contiennent de la kératine. Pourtant, chaque organisme est construit à partir d'une seule cellule, l'œuf fécondé. Cette cellule contient toute l'information nécessaire au développement de l'embryon qui apparaît au bout de quelques jours composé de nombreux types cellulaires différents. Il faut donc comprendre comment on est passé du singulier au multiple, du prototype à toute la gamme des diversifications organiques et tissulaires qui coexistent harmonieusement (sauf états pathologiques, et notamment cancer) chez un être vivant.
Quel est le programme qui ordonne et coordonne le développement de cet organisme ? Ce programme dépend de l'information contenue dans les gènes constitués par de l'acide désoxyribonucléique (ADN) et rassemblés dans les chromosomes. Toutes les cellules de l'embryon et de l'organisme adulte contiennent la totalité de l'information génétique. Cependant, chaque catégorie de cellules utilise une partie différente de cette information. Ce phénomène est attribué à un fonctionnement sélectif des différents gènes. En effet, la fonction des gènes est de gouverner, par l'intermédiaire de molécules d'acide ribonucléique (ARN) messagères, la biosynthèse d'une protéine. Dans chaque espèce, un programme défini régule le moment et le lieu où l'information des différents gènes doit être traduite en protéines. Si les gènes sont activés, la protéine est synthétisée dans la cellule ; si les gènes sont réprimés, cette synthèse n'a pas lieu.
Mise en place du plan d'organisation
Après la fécondation, l'œuf commence à se diviser en cellules plus petites. Pour initier une activité génétique différente dans les cellules ai [...]
1
2
3
4
5
…
pour nos abonnés,
l’article se compose de 25 pages
Écrit par :
- Marc-Yves FISZMAN : maître de recherche à l'I.N.S.E.R.M.
- Thomas HEAMS : ingénieur agronome, docteur en biologie
- Lieba LAZARD : docteur ès sciences, chargée de recherche au C.N.R.S.
- Andras PALDI : professeur à l'École pratique des hautes études
- Alain PRIVAT : docteur en médecine, docteur en biologie humaine, directeur de l'unité 336 de l'I.N.S.E.R.M.
- Patricia SIMPSON : docteur ès sciences, directeur de recherche au C.N.R.S.
Classification
Autres références
« DÉVELOPPEMENT, biologie » est également traité dans :
DÉVELOPPEMENT (biologie) - Le développement végétal
L'ontogenèse recouvre l'ensemble des processus de développement des êtres vivants, jalonnés, à partir de la fécondation, par l'embryogenèse, l'acquisition de l'état adulte, la sénescence, puis la mort et/ou la reproduction qui conduisent à un nouveau cycle de vie. Il est évident que les modalités de l'ontogenèse diffèrent en fonction du degré de complexité, donc d'évolution, des organismes considé […] Lire la suite
DÉVELOPPEMENT (biologie) - Le développement humain
Le verbe latin volvere (dans sa forme active faire rouler, faire avancer ; dans sa forme neutre, tourner) a engendré voloper en vieux français. Dès le xiie siècle, on oppose déjà envelopper (enrouler) et développer (dérouler). Au xve siècle le substantif « développe […] Lire la suite
BIOLOGIE - La contruction de l'organisme
L'étude du développement embryonnaire des animaux métazoaires, organismes complexes constitués de milliards de cellules aux fonctions distinctes qui se différencient harmonieusement à partir de la cellule-œuf, a d'abord été l'objet d'une science descriptive, l'embryologie. Celle-ci fut qualifiée de « causale » lorsqu'elle chercha à comprendre les mécanis […] Lire la suite
BIOLOGIE, en bref
La prise de conscience de la réalité biologique, c'est-à-dire de ce qui caractérise le vivant par rapport à l'inanimé, remonte sans doute aux premières tentatives des Anciens pour définir et expliquer cette différence. On pense ici à la philosophie naturaliste d'Aristote, aux idées d'Hippocrate, puis de Galien. Leur conception de la vie s'inscrit le plus souvent dans une dimension métaphysique ou […] Lire la suite
BRENNER SYDNEY (1927-2019)
Le biologiste britannique Sydney Brenner a reçu le prix Nobel de physiologie ou médecine en 2002 (conjointement à John Sulston et Robert Horvitz) pour avoir élucidé la génétique d’un mécanisme clé, appelé mort cellulaire programmée ou apoptose, par lequel le développement des tissus et des organes est controlé et adapté. Sydney Brenner est né le 13 janvier 1927 à Germiston (Afrique du Sud). Après […] Lire la suite
CELLULE - Les mouvements
Dans le chapitre « Physiopathologie du mouvement cellulaire dans les organismes multicellulaires » : […] Les mécanismes moléculaires du mouvement cellulaire ont été élaborés et sélectionnés pendant la longue évolution des eucaryotes à l'état unicellulaire, soit pendant près de 2,5 milliards d'années. Lorsque les eucaryotes multicellulaires sont apparus, il y a seulement 700 millions d'années, ces mécanismes ont été exploités pour constituer des organismes tels que le corps humain, qui contient plus […] Lire la suite
CLONAGE
Dans le chapitre « Les clones sont-ils génétiquement identiques ? » : […] Issus de cellules provenant d'un seul individu, les clones possèdent bien le même ensemble de gènes nucléaires. Toutefois, ils sont génétiquement différents en ce qui concerne leurs mitochondries, ces organites cellulaires qui contiennent de l'ADN, ou tout autre facteur transmis par le cytoplasme de l'ovule. On ne sait pas encore non plus jusqu'à quel point le clonage peut induire des modificati […] Lire la suite
CONSTRUCTION DE L'ORGANISME ET GÉNÉTIQUE
C'est en étudiant l'étrange mouche mutante Antennapedia , qui porte des pattes à la place des antennes, qu'Edward Lewis du California Institute of Technology, eut l'intuition de l'existence de gènes indispensables au développement précoce de l'organisme : les gènes homéotiques, en référence au travail du Britannique William Bateson qui avait identifié en 1894 le phénomène d'homéose, par lequel u […] Lire la suite
CROISSANCE, biologie
Dans le chapitre « Modalités temporelles » : […] La croissance présente des modalités diverses dans le temps. Elle peut être saisonnière, en fonction des facteurs du milieu, la croissance étant en particulier interrompue pendant la mauvaise saison. Ces fluctuations dans la vitesse de croissance peuvent s'accompagner de variations qualitatives, et qui se marquent dans les phanères des mammifères (poils, ongles, cornes) ou les stries de croissanc […] Lire la suite
DIAPAUSE, zoologie
La diapause est une forme de vie ralentie, génétiquement déterminée, une phase d'arrêt du développement pendant des périodes défavorables de l'environnement. Cet important mécanisme adaptatif permet aux animaux de résister et de survivre aux variations saisonnières de l'habitat telles que les basses températures hivernales, les fortes chaleurs estivales, les périodes de sécheresse ou encore d'abs […] Lire la suite
Voir aussi
- AXES EMBRYONNAIRES
- BIOLOGIE MOLÉCULAIRE
- CHROMOSOMES
- DÉVELOPPEMENT HUMAIN
- DIFFÉRENCIATION CELLULAIRE ou CYTODIFFÉRENCIATION
- ECTODERME
- EMBRYON
- ENDODERME embryologie animale
- EXPRESSION GÉNÉTIQUE
- FEUILLETS EMBRYONNAIRES ou GERMINATIFS
- GASTRULATION
- GÈNES HOMÉOTIQUES
- GÉNÉTIQUE MOLÉCULAIRE
- GRADIENT biologie
- LARVE
- MÉSODERME
- MÉTAMÈRE ou SEGMENT
- ŒUF
- PLAN D'ORGANISATION zoologie
- PROTÉINES
Pour citer l’article
Marc-Yves FISZMAN, Thomas HEAMS, Lieba LAZARD, Andras PALDI, Alain PRIVAT, Patricia SIMPSON, « DÉVELOPPEMENT (biologie) - Le développement animal », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 15 janvier 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/developpement-biologie-le-developpement-animal/