CONTRACEPTION HORMONALE
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Vingt décès annuels pour quatre millions d'utilisatrices
Dès le début des années 1990, des chercheurs avaient émis des réserves sur les pilules de troisième génération. En 1995, quatre études épidémiologiques indépendantes concluaient à un risque de phlébites et d'embolies veineuses plus élevé avec ces pilules qu'avec celles de deuxième génération. Ces données ont été confirmées depuis lors, notamment par une grande étude danoise publiée récemment dans le British Medical Journal. En se fondant sur les registres nationaux très complets qui existent dans ce pays, les auteurs de cette étude ont recensé les accidents thrombo-emboliques veineux survenus entre 2001 et 2009 chez toutes les danoises âgées de 15 à 49 ans, sans facteur de risque veineux connu, soit plus d'un million de femmes. Par rapport aux femmes qui ne prenaient pas la pilule, la fréquence des accidents thrombo-emboliques veineux était multipliée par trois chez celles qui prenaient une pilule de deuxième génération et par six chez celles qui prenaient une pilule de troisième génération ou contenant de la drospirénone. Les données sont encore insuffisantes pour les autres pilules de nouvelle génération.
Ces études n'apportent pas de certitude absolue car des différences existent entre les femmes qui prennent des pilules de deuxième et de troisième génération, et ces différences peuvent avoir contribué aux résultats observés. Cependant, les réserves émises sur la fiabilité des premières études paraissent de moins en moins justifiées avec le recul et la multiplication des travaux. Un autre argument très fort est apporté par les essais randomisés menés sur les marqueurs biologiques du risque veineux, qui démontrent que les pilules de troisième génération ou contenant de la drospirénone activent davantage la coagulation sanguine que celles de deuxième génération.
La Caisse nationale d'assurance maladie a examiné, elle-même, les données françaises concernant les quatre millions de femmes sans antécédent vasculaire ayant pris une contraception orale combinée de juillet 2010 à décembre 2011. Leur analyse confirme [...]
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Écrit par :
- Chantal GUÉNIOT : docteur en médecine
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Chantal GUÉNIOT, « CONTRACEPTION HORMONALE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 18 janvier 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/contraception-hormonale/