CLAIR-OBSCUR
APOLLODORE LE SKIAGRAPHE (fin Ve-déb. IVe s. av. J.-C.)
Peintre athénien. Surnommé le peintre des ombres, Apollodore le Skiagraphe est associé à Zeuxis dans la conquête primordiale qu'effectua à cette époque la peinture grecque, la maîtrise de la lumière. Peu auparavant, Agatharcos avait résolu le problème de l'espace et du rendu des différents plans : il avait, en effet, mis au point les premières tentatives pour traiter les différents plans d'un tabl […] […] Lire la suite
CARAVAGE (vers 1571-1610)
Dans le chapitre « Les tableaux de Saint-Louis-des-Français » : […] La faveur que certains mécènes témoignent à Caravage lui permet de peindre pour des églises (San Agostino, Saint-Louis-des-Français, Sainte-Marie-du-Peuple) ou pour des particuliers de grands tableaux religieux. La nouvelle dimension conférée à sa peinture, son aspect monumental dérivent d'Annibal Carrache qui était présent à Rome depuis 1595. Pour la chapelle Contarelli de Saint-Louis-des-França […] […] Lire la suite
CINÉMA (Réalisation d'un film) Photographie de cinéma
Dans le chapitre « La dramatisation de l'image » : […] C'est autour de 1915 que se généralise la possibilité de recourir entièrement à l'éclairage artificiel. Il n'est guère surprenant, dès lors, que ce ne soit plus sur la côte ouest des États-Unis que se produisent de véritables révolutions en matière de photographie mais plutôt dans des pays moins favorisés par l'ensoleillement, comme les pays nordiques et l'Allemagne. L' expressionnisme allemand f […] […] Lire la suite
CORRÈGE (1489 env.-1534)
Dans le chapitre « Les prémices de l'esthétique baroque » : […] Les toiles religieuses, qui constituent un pendant plus calme à ses fresques fougueuses, montrent l'évolution de l'artiste vers une complication des visions obliques, placées dans des perspectives diagonales ; l'accentuation des recherches tonales est réalisée avec une perfection que Mengs définit comme l'« intelligence du clair-obscur ». Exemple parfait de la « troisième manière », selon Vasari, […] […] Lire la suite
DOU GÉRARD (1613-1675)
Fils d'un peintre verrier, Gérard (Gerrit en néerlandais) Dou fit ses premières armes dans cette spécialité, et ce n'est qu'en 1628 qu'il passe à la peinture proprement dite, en entrant dans l'atelier de Rembrandt. Il en reste l'élève jusqu'au départ de ce dernier pour Amsterdam, en 1631. Ce que le jeune artiste affectionne surtout chez Rembrandt, ce sont les têtes d'étude faites d'après des vieil […] […] Lire la suite
ELSHEIMER ADAM (1578-1610)
Le plus célèbre des peintres allemands du xvii e siècle. Adam Elsheimer est, à vrai dire, un artiste dont le retentissement exceptionnel eut des dimensions supranationales. Par son langage du clair-obscur et la perfection de ses petits tableaux, il a avec Caravage (carrière fulgurante analogue arrêtée par une mort précoce, en 1610, pour l'un comme pour l'autre) un rôle déterminant dans l'élaborat […] […] Lire la suite
GRISAILLE
Le terme de grisaille désigne une peinture traitée en monochromie pour imiter le bas-relief à l'aide d'une dégradation entre le noir et le blanc de valeurs grises. Cette monochromie peut être établie également à partir d'une gamme chromatique différente à base de vert, par exemple, comme dans les fresques du chiostro verde peintes par Uccello (Santa Maria Novella, Florence, env. 1447-1448). Le pr […] […] Lire la suite
HOOCH PIETER DE (1629-1684)
Né à Rotterdam dans un milieu assez humble, mort à Amsterdam, Pieter De Hooch est, comme ses contemporains Vermeer et Gérard Ter Boch, le peintre de l'intimité bourgeoise. Selon Houbraken, il a été formé à Haarlem dans l'atelier de Berchem, avec lequel, à vrai dire, son œuvre a peu en commun. Il loue bientôt ses services à Justus de La Grange, négociant en drap résidant à La Haye, qui le loge et, […] […] Lire la suite
LÉONARD DE VINCI (1452-1519)
Dans le chapitre « La peinture » : […] Au xix e siècle, certains auteurs réunissaient hardiment une cinquantaine de tableaux qu'ils donnaient à Léonard ; personne aujourd'hui ne peut être affirmatif pour plus d'une quinzaine d'ouvrages. Il suffit d'un tableau récapitulatif pour établir que la plupart des tableaux de la période de jeunesse sont des récupérations, d'ailleurs souvent acceptables, du xix e siècle, et que le nombre des o […] […] Lire la suite
LE RADEAU DE LA MÉDUSE (T. Géricault)
La courte carrière de Théodore Géricault (1793-1824) commence sous l'Empire et s'achève avant la reconnaissance du mouvement romantique dans la peinture française, aux Salons de 1824 et 1827. Il fut cependant un modèle pour la génération des peintres qui représentent le romantisme au plein sens du terme : Delacroix, Sigalon, Horace Vernet ou Eugène Devéria. Malgré sa date précoce, Le Radeau de la […] […] Lire la suite
MAES NICOLAS (1634-1693)
Le peintre hollandais Nicolas Maes fut l'un des principaux élèves de Rembrandt, et l'un de ceux qui, dans une voie réaliste et sentimentale, surent le mieux préserver leur originalité en se spécialisant dans la peinture de genre et le portrait. On a dit parfois que Nicolas Maes avait été l'élève de Reynier Covyn à Dordrecht, mais la date de naissance de ce dernier (1635 ou 1636) suffirait à infirm […] […] Lire la suite
MASACCIO (1401-env. 1429)
Dans le chapitre « Le néo-giottisme et la tradition gothique » : […] En ce sens, le néo-giottisme de Masaccio se distingue nettement des emprunts que beaucoup de ses contemporains font à des motifs du début du xiv e siècle : depuis le Maestro del Bambino Vispo jusqu'à Giovanni Toscani, depuis le Maestro della Madonna Straus jusqu'à Paolo Schiavo. Cette tendance à un retour aux sources et à un historicisme précoce est certainement commune à toute la culture floren […] […] Lire la suite
NANTEUIL CÉLESTIN (1813-1873)
À dix-neuf ans, Célestin Nanteuil atteint en même temps la célébrité et sans doute le sommet de son talent. Ce « jeune homme moyen âge », selon l'expression de Théophile Gautier, s'impose dans ses eaux-fortes et ses lithographies comme l'interprète idéal des romantiques, de Victor Hugo à Alexandre Dumas, de Gérard de Nerval à Pétrus Borel. Les quatre frontispices commandés en 1832 par le libraire […] […] Lire la suite
NICOLAS RÉGNIER, L'HOMME LIBRE (exposition)
Dans le chapitre « La leçon de Caravage » : […] Régnier, qui retient de Caravage l’osmose de la réalité profane hic et nunc et du sacré à travers figures et sujets religieux ou classiques, portraits et scènes de taverne, est un peintre d’évidence marqué par l’exemple de Bartolomeo Manfredi (1588-1622) qui fut l’un des disciples et des principaux diffuseurs du caravagisme auprès des jeunes artistes, notamment ceux qui venaient de France et des […] […] Lire la suite
NOCTURNE, peinture
En peinture, certains thèmes religieux (Songe de Joseph, Nativité, Adoration des bergers, Jésus au jardin des Oliviers, Reniement de saint Pierre, etc.) ou mythologiques (Diane et Endymion, Amour découvrant Psyché endormie...) impliquent la suggestion de l'obscurité nocturne. C'est dans cette direction qu'il convient donc de rechercher les premières manifestations d'un traitement pictural de la nu […] […] Lire la suite
PEINTURES DE LA CHAPELLE CONTARELLI, CARAVAGE (Rome)
Caravage, né à Milan, s'était formé dans la capitale lombarde auprès d'un peintre maniériste avant de s'installer à Rome en 1592, où le cardinal Contarelli lui commanda, sans doute en 1598, la décoration de la chapelle dédiée, dans l'église Saint-Louis des Français, à son saint patron, Matthieu. C'est la première d'une longue série de tableaux religieux tranchant avec les sujets que Caravage avait […] […] Lire la suite
PEYRON JEAN FRANÇOIS PIERRE (1744-1814)
La réputation et le génie de David ont précipité dans des ténèbres, à peine dissipées aujourd'hui par la curiosité des historiens d'art, plusieurs peintres français, relevant du néo-classicisme ; Peyron est l'un d'eux. « Il m'a ouvert les yeux », devait pourtant dire David de celui qui, en 1773, obtint contre lui le prix de Rome et put passer pour un des grands maîtres de la nouvelle école, de cel […] […] Lire la suite
PIAZZETTA GIOVANNI BATTISTA (1683-1754)
Le déclin de la peinture vénitienne à la fin du xvii e siècle explique le fait que Piazzetta soit allé faire son apprentissage à Bologne, chez Giuseppe Maria Crespi. Il y découvre, avec les échos d'un caravagisme tardif, le point de départ d'une manière très personnelle qui lui vaudra une place de premier plan dans le renouveau artistique accompli par les peintres de sa génération : Venise retrou […] […] Lire la suite
REMBRANDT (1606-1669)
Dans le chapitre « Motifs, styles et techniques : un expérimentateur infatigable » : […] En 1666, l'abbé-collectionneur Michel de Marolles vend à Louis XIV ses deux cent vingt-quatre eaux-fortes de Rembrandt, qu'il venait de recenser dans un ouvrage, et, en 1751, c'est le marchand parisien Gersaint qui en fournit aux amateurs un catalogue critique. De 1626 à 1660 environ, Rembrandt a produit quelque deux cent quatre-vingt-dix estampes jugées aujourd'hui autographes, pour lesquelles […] […] Lire la suite
REYNOLDS JOSHUA (1723-1792)
Dans le chapitre « L'art du portrait » : […] Pour apprécier la place de Reynolds dans la peinture européenne, il convient de se rappeler la situation marginale de la Grande-Bretagne par rapport aux grands courants artistiques du continent. Lorsque le peintre commence sa carrière, son pays vient de connaître une sorte de révolution culturelle avec la découverte tardive de l'art italien sous toutes ses formes (musique, architecture, peinture) […] […] Lire la suite
ROMAIN JULES, ital. GIULIO PIPPI dit GIULIO ROMANO (1492 ou 1499-1546)
Né à Rome où il se forme au contact même de la ville antique que l'on redécouvrait alors avec passion, Jules Romain est le principal collaborateur de Raphaël entre 1515 et 1520 : il l'aide à la salle de l'Incendie (1512), peint, selon Vasari, plusieurs commandes importantes de Raphaël ( La Sainte Famille pour François I er , Louvre), travaille aux cartons de tapisseries (1515) et à la Farnésine ( […] […] Lire la suite
RUBENS PIERRE PAUL (1577-1640)
Dans le chapitre « La révélation de l'Italie (1600-1608) » : […] Ultime prolongement de la première période maniérisante, les œuvres peintes en Italie (à partir de 1600) manifestent d'abord la même maturation un peu lente et embarrassée ; les effets choisis le sont toujours avec insistance, ainsi dans le recours au langage caravagesque du clair-obscur. L'enthousiasme créateur du jeune génie, débordant de vie, de dons et d'ambitions, perce à travers la multipli […] […] Lire la suite
TER BORCH GERARD (1617/18-1681)
Né à Zwolle et mort à Deventer, Gerard Ter Borch reprit les scènes de genre inaugurées par des peintres comme Codde, Duyster et les ennoblit en les plaçant dans des intérieurs bourgeois, en s'attachant à décrire des scènes intimistes raffinées, pleines de retenue et tout en nuances psychologiques. Ter Borch fréquenta l'atelier de Pieter Molyn à Haarlem où il fut membre de la Gilde en 1635, puis vo […] […] Lire la suite
UTRECHT ÉCOLE D', peinture
Dans le chapitre « Les caravagismes utrechois » : […] On peut distinguer schématiquement deux phases dans le caravagisme utrechtois. La première, de 1615 à 1622, époque à laquelle les peintres nordiques, formant la Schilderbent , parmi lesquels on compte les Utrechtois Jan van Bijlert, Paulus Bor surnommé Orlando, Jan Woutersz, Pietersz Crabeth, originaire de Gouda, Christian van Couwenberg de Delft, dominent à Rome, avec Baburen et Honthorst qui reç […] […] Lire la suite
VAN MIERIS LES
Famille de peintres néerlandais originaires de Leyde. Portraitiste et surtout peintre de genre, Frans van Mieris le Vieux (1635-1681) est, avec Gérard Dou, son maître, un des meilleurs représentants de la peinture « fine » qui, s'inspirant du clair-obscur et du rendu illusionniste introduits par Rembrandt en 1630, va devenir une spécialité de l'école leydoise dans la seconde moitié du xvii e sièc […] […] Lire la suite
VAN OSTADE LES
Peintres néerlandais. Adriaen van Ostade (1610-1685) est né à Haarlem. Il a passé toute son existence dans cette ville ; il est membre de la gilde en 1634 et doyen en 1647 et en 1661. Il a laissé une œuvre considérable : plus de huit cents peintures, des dessins innombrables, une cinquantaine de gravures. Élève de Frans Hals, il s'est lié avec de nombreux peintres de l'entourage de ce dernier, not […] […] Lire la suite
Rembrandt (1606-1669), Autoportrait, vers 1661-1662. Kenwood House, Londres.
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Caravage, La Vocation de saint Matthieu
Pour la chapelle Contarelli dans l'église Saint-Louis-des-Français à Rome, Caravage réalise trois grandes toiles de 1599 à 1602. Ici, La Vocation de saint Matthieu, situé sur la paroi gauche de la chapelle. Huile sur toile, 328 cm X 348 cm.
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Rembrandt (1606-1669), Deux Philosophes en conversation, 1628. Huile sur bois,72,5 cm X 60 cm. National Gallery of Victoria, Melbourne, Australie.
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Pieter de HOOCH, Jeune Garçon apportant des grenades, huile sur toile. Wallace Collection, Londres.
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Adam ELSHEIMER, La Lapidation de saint Étienne, vers 1602-1605, huile sur cuivre argenté, 34 cm X 28 cm. National Gallery, Édimbourg, Royaume-Uni.
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Michelangelo Merisi, dit Caravage, La Mort de la Vierge, 1601-1606. Huile sur toile, 3,69 m × 2,45 m. Musée du Louvre, Paris.
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La Ronde de nuit (La Compagnie du capitaine Frans Banning Cocq), Rembrandt
Rembrandt, La Ronde de nuit (La Compagnie du capitaine Frans Banning Cocq). 1642. Huile sur toile. 359 cm X 438 cm. Rijkmuseum, Amsterdam.
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Saint Jacques conduit au supplice, G. B. Piazzetta
Giovanni Battista Piazzetta, Saint Jacques conduit au supplice. 1717. Huile sur toile. San Stae, Venise, Italie.
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Caravage, «Saint Jérôme», 1608. Huile sur toile, 117 cm × 157 cm. Cathédrale Saint-Jean, La Valette, Malte.
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