CHRISTOLOGIE
ALIÉNATION
Dans le chapitre « Le français et l'allemand » : […] En passant du sens juridique au sens politique, il n'est pas douteux que le mot aliénation ait pris son premier « emballement ». Le terrain est prêt pour la traduction française, en terme d'aliénation, de vocables appartenant à une tout autre tradition. C'est pourquoi il importe de placer correctement le cran d'arrêt à cette signification de l'aliénation-contrat. C'est ce que fait Hegel dans les […] […] Lire la suite
ANTIOCHE
Dans le chapitre « Christologie » : […] D'autre part, la christologie antiochienne présente des traits très accusés. S'opposant expressément à la théologie d' Apollinaire de Laodicée, qui refusait au Christ une âme humaine, elle insiste sur la pleine réalité de l'humanité du Christ et de sa psychologie, vue dans une perspective d'histoire du salut. Mais l'insuffisance de sa métaphysique de la personne l'empêche de faire pleinement droit […] […] Lire la suite
APOLLINAIRE DE LAODICÉE (310 env.-env. 390)
Originaire de Laodicée en Syrie, Apollinaire reçut une formation philosophique et rhétorique qui lui permit de jouer dans l'Église un rôle important comme porte-parole auprès des païens et comme théologien. Lorsqu'il fut élu à l'épiscopat en 361, l'empereur Julien commençait son œuvre de restauration religieuse et allait interdire bientôt aux chrétiens l'enseignement des lettres classiques (loi sc […] […] Lire la suite
ARIANISME
L'arianisme – du nom d' Arius, prêtre d'Alexandrie au début du iv e siècle, qui fut traditionnellement considéré comme le père de cette hérésie – est une réflexion doctrinale visant à approfondir le dogme chrétien de la Trinité et à éclairer le problème des relations, à l'intérieur de l'Être de Dieu, des trois personnes, Père, Fils, Esprit. Ce courant de pensée, déclaré hérétique depuis le conci […] […] Lire la suite
BASILE D'ANCYRE (IVe s.)
Évêque cappadocien, Basile fut élu au siège d'Ancyre (métropole de la Galatie) par les antinicéens afin de remplacer Marcel, qui avait été déposé par le synode de Constantinople. De 344 (réhabilitation de Marcel par le concile de Sardique) à 350 (mort de Constant), il fut écarté de son siège. Une fois rétabli, il devint le principal animateur de la branche modérée de l'opposition au dogme de Nicée […] […] Lire la suite
BIBLE Ancien et Nouveau Testament
Dans le chapitre « Unité et diversité » : […] Malgré ces divergences globales, les exégètes de toute confession s'efforcent de manifester l'unité qui, en dépit des apparences, domine et intègre la diversité des affirmations contenues dans le Nouveau Testament. Certes il n'est pas étonnant, il est même normal que ce livre, émanant de communautés fort diverses dans leur origine (juive, païenne, pauvre, riche, intellectuelle ou non...) et ressor […] […] Lire la suite
BONHOEFFER DIETRICH (1906-1945)
Théologien protestant allemand, né à Breslau, Dietrich Bonhoeffer fut pendu le 9 avril 1945 au camp de concentration de Flossenburg. Après sa mort, son œuvre devient l'une des inspirations les plus fécondes mais les plus controversées du christianisme contemporain, qui se trouve confronté à l'autonomie des sciences humaines, à la sécularisation croissante de la société, comme à la dislocation d'u […] […] Lire la suite
BULTMANN RUDOLF (1884-1976)
Dans le chapitre « L'historien et le théologien » : […] Il faut distinguer en Bultmann l'historien et le théologien. Bultmann est sans doute l'exégète moderne le plus éminent du Nouveau Testament ; il est en tout cas le plus radical. Son originalité n'est pas d'avoir formulé la règle d'or de tous les historiens : « l'absence de tout préjugé quant aux résultats de la recherche », mais de l'avoir appliquée, avec une honnêteté que Karl Jaspers a pu quali […] […] Lire la suite
CALVINISME
Dans le chapitre « L'Église peuple de Dieu » : […] Nouvelle caractéristique importante du calvinisme : sa doctrine de la sainte cène. On sait que ce sacrement d'union, de communion, est celui sur lequel les Églises chrétiennes sont le plus divisées. Alors que la doctrine catholique enseigne qu'au moment de la consécration le pain est transformé en corps de Jésus-Christ et le vin en son sang ( transsubstantiation), la doctrine luthérienne admet la […] […] Lire la suite
CATHARES
Dans le chapitre « La doctrine » : […] Quelle que soit leur obédience, les cathares nient tous la Trinité, faisant du Père une personne supérieure au Fils et au Saint-Esprit. De même, ils croient à l'existence de deux règnes. Chaque dieu a son royaume : l'un invisible, spirituel, lumineux, excluant le mal ; l'autre visible, matériel, ignorant le bien, fait de souillures et de perversité. Toutefois, les uns, absolus, de l'ordre de Drago […] […] Lire la suite
CATHOLICISME Histoire de l'Église catholique des origines au pontificat de Jean-Paul II
Dans le chapitre « La crise arienne et les hérésies christologiques » : […] Qu'importent les diversités de culte ou de discipline si tous communient dans une même foi en Jésus Sauveur ? Mais précisément l'intégrité de cette foi se trouve menacée dans le nécessaire effort des esprits cultivés pour confronter entre elles les données de l'Écriture, pour exprimer en catégories rationnelles les richesses du mystère révélé. Il y a péril à s'en tenir à un seul point de vue, et c […] […] Lire la suite
CULLMANN OSCAR (1902-1999)
Né à Strasbourg le 25 février 1902, mort à Chamonix le 16 janvier 1999, Oscar Cullmann est l'un des théologiens luthériens les plus marquants de son siècle. Depuis son premier article (1925), par lequel il fait connaître au public français les méthodes de l'« histoire des formes » ( Formgeschichte ), jusqu'à son dernier livre sur la prière publié en 1994, l'originalité de sa pensée lui a souvent p […] […] Lire la suite
DIEU L'affirmation de Dieu
Dans le chapitre « Le Dieu-Père du Seigneur Jésus-Christ » : […] Si l'on essaie de rendre compte de la compréhension nouvelle de Dieu que procure le Nouveau Testament, on dira que Dieu s'y révèle comme amour, comme Père et comme Esprit. L'Ancien Testament avait déjà pressenti que l'amour était la raison dernière du dessein salvifique de Dieu, du Dieu-Amour . En livrant son Fils bien-aimé à la mort pour le salut du monde, Dieu donne la preuve décisive de son amo […] […] Lire la suite
DOCÉTISME
Les docètes (en grec dokêtai , du verbe dokein : « paraître ») ont représenté une tendance hérétique dans le christianisme dès le i er siècle : le Christ, au cours de sa vie terrestre, n'avait pas un corps réel mais seulement un corps apparent, comme celui d'un fantôme. Bien qu'on trouve dans le Nouveau Testament (dans la I re Épître de Jean, iv , 2, par exemple) des allusions à ses premières m […] […] Lire la suite
ÉBIONITES
Terme qui dérive de l'hébreu ebion (« pauvre ») et qui désigne les membres d'une secte judéo-chrétienne issue de la première communauté chrétienne de Jérusalem, réfugiée en Transjordanie en 66-67. Plutôt qu'une secte historiquement et doctrinalement bien définie, on doit voir en elle un mouvement qui, sous la pression d'influences diverses (syncrétisme, essénisme, gnosticisme, christianisme), se […] […] Lire la suite
ÉCOLE FRANÇAISE DE SPIRITUALITÉ
Il est devenu courant, depuis la parution du tome III de l' Histoire littéraire du sentiment religieux d'Henri Bremond (1925), de parler d'une « école française de spiritualité », aux limites chronologiques et typologiques assez imprécises, mais située au xvii e siècle et dans la mouvance du cardinal de Bérulle et de l'Oratoire de France. Bremond prend le mot « école » au sens rigoureux, parlant […] […] Lire la suite
ÉVANGILES
Dans le chapitre « Les évangiles et l'Église » : […] Avant que les évangiles soient mis par écrit, l'Église a donc annoncé l'Évangile. L'idée mère qui commande cette prédication, c'est la certitude que Jésus de Nazareth est encore vivant après sa mort, car Dieu l'a glorifié en le ressuscitant. Or on peut discerner les orientations théologiques de cette première annonce à travers les formules récurrentes du Nouveau Testament : hymnes, confessions de […] […] Lire la suite
GRÂCE
Dans le chapitre « Le Nouveau Testament » : […] Si l'Ancien Testament donne à chén un sens aussi pleinement théologique, on ne s'étonnera pas que, pour le Nouveau Testament, charis ait, avant tout, une signification très personnellement christologique. Certes, l'héritage hellénique se fait aussi sentir, et on trouve des emplois de charis , dans le sens classique de gracieuseté, caractère agréable d'un discours ou d'une personne, mais même ce […] […] Lire la suite
GRÉGOIRE DE NAZIANZE saint (330 env.-env. 390)
Dans le chapitre « Le théologien du paradoxe trinitaire » : […] La pensée théologique de Grégoire de Nazianze s'exprime, dans ses discours, sous une forme plus hymnique que dialectique ; ici encore, on peut reconnaître l'influence du genre littéraire du « discours sacré », en même temps que le reflet d'un tempérament foncièrement poétique. Si la part du raisonnement y est réduite, du moins les formules bien frappées et lourdes de sens y abondent et elles servi […] […] Lire la suite
HOMME FILS DE L'
Expression à laquelle, dans les Évangiles, Jésus a souvent recours pour se désigner lui-même. Elle intervient en trois contextes différents, selon qu'il s'agit : de l'annonce de la parousie du Fils de l'homme ; de la prédication de sa passion et de sa résurrection ; de la description de certaines situations de sa vie terrestre. Le volume sémantique d'une telle formule (évangélique) est donc immens […] […] Lire la suite
IMITATION DE JÉSUS-CHRIST
Dans le chapitre « Une spiritualité des états de conscience » : […] Destinée à des moines, l' Imitation limite le plus souvent ses perspectives aux horizons du cloître, mais la profondeur de ses vues spirituelles et sa richesse psychologique sont telles que les fidèles chrétiens dans leur ensemble ont pu y trouver leur aliment. Les tentatives faites pour découvrir dans les trois premiers livres un plan continu sont à la vérité peu convaincantes, moins encore cell […] […] Lire la suite
JEAN DAMASCÈNE (640 env.-env. 750)
Dans le chapitre « La synthèse de la christologie byzantine » : […] La pensée de saint Jean Damascène constitue la vivante synthèse de la christologie des Pères grecs et surtout des élaborations proprement byzantines provoquées par les controverses qui, du v e au vii e siècle, ont suivi le concile de Chalcédoine. En particulier, le Damascène assure une transmission quasi pédagogique à l'Orient chrétien de la pensée profonde mais difficile de Maxime le Confesseu […] […] Lire la suite
JÉSUS ou JÉSUS-CHRIST
Dans le chapitre « Les discours sur le Christ » : […] Le mot « christologie » francise le grec logos pour le faire désigner la parole ou, mieux, le « discours », qui porte, en ce cas, sur christos . Un christos qui fait penser d'emblée à celui que les chrétiens appellent « le Christ » et dont ils tirent justement leur nom. Cette sommaire explication de mots peut suffire à poser au moins deux problèmes dont le traitement sérieux entraînera beaucoup p […] […] Lire la suite
KÜNG HANS (1928-2021)
Théologien catholique né le 19 mars 1928 à Sursee (Suisse), Hans Küng fait ses études de philosophie et de théologie à l'Université grégorienne de Rome. Il est ordonné prêtre en 1954. Tour à tour assistant à Münster (1959-1960), professeur de théologie fondamentale (1960-1963), puis de théologie dogmatique à Tübingen, il dirige depuis 1980 l'Institut de théologie œcuménique rattaché à l'université […] […] Lire la suite
LUTHER MARTIN (1483-1546)
Dans le chapitre « Une nouvelle herméneutique » : […] Du point de vue des périodes de l'histoire, Luther est une figure inclassable. Situé « entre les temps », il est simultanément plus médiéval et plus moderne que beaucoup de ses contemporains. C. F. Meyer exprimera cette tension par ces vers : Dans son âme s'affrontent ce qui sera et ce qui fut , Deux lutteurs enlacés, essoufflés et fourbus. Son esprit est un champ de bataille entre deux [temps Qu […] […] Lire la suite
MESSIANISME
Pendant longtemps, l'étude du phénomène messianique a été l'apanage quasi exclusif de la christologie, c'est-à-dire d'une théologie appliquée au personnage central du christianisme tenu et retenu, sinon exclusivement du moins archétypiquement, pour le Messie. Dans l'entre-deux-guerres, néanmoins, les sciences humaines des religions – histoire, sociologie, ethnologie, anthropologie – élaborent peu […] […] Lire la suite
MONOPHYSISME
Terme d'origine grecque (de monos , unique, et phusis , nature) désignant, dans le cadre des discussions relatives à la divinité et à l'humanité du Christ, un courant doctrinal complexe qui refusait les termes, ou la réalité, de la définition du concile œcuménique de Chalcédoine (451). Selon ce concile, le Christ, à la fois vrai Dieu et homme véritable, est néanmoins « une seule personne en deux n […] […] Lire la suite
MONOTHÉLISME
Au début du vii e siècle, dans l'espoir de ramener les monophysites à l'unité, le patriarche Sergius de Constantinople forgea un compromis doctrinal n'attribuant plus qu'une seule volonté, la volonté divine, au Christ : le monothélisme (du grec monos , seul et thelein , vouloir). Dans cette élaboration, il s'appuyait sur des formulations malheureuses d'Honorius, évêque de Rome. Ce compromis, déno […] […] Lire la suite
NESTORIANISME
Dans le chapitre « Nestorius » : […] Nestorius fut d'abord moine à Antioche. Il s'y forma à une école théologique qui, en christologie, mettait l'accent sur l' homme -Dieu, à la différence de celle d'Alexandrie qui considérait d'abord le Verbe fait chair. Bon orateur et volontiers pourfendeur d'hérésies, Nestorius fut appelé au siège de Constantinople par Théodose II. Sa prédication y inquiéta cependant les fidèles : il se refusait à […] […] Lire la suite
ORIENT ÉGLISES CHRÉTIENNES D'
Dans le chapitre « Du modèle impérial aux autocéphalies » : […] L'histoire, au cours des temps, a elle-même bouleversé la géographie dans le cadre de laquelle s'étaient au départ constituées les communautés chrétiennes avec un évêque par cité, puis une organisation modelée sur celle de l'administration impériale dans les limites des provinces autour du chef-lieu (métropole) et selon les ensembles plus vastes établis par Dioclétien (384) sous le nom de diocèses […] […] Lire la suite
ORTHODOXE ÉGLISE
Dans le chapitre « Le sens de l'Église » : […] Dans ce qu'elle a de durable, l' ecclésiologie orthodoxe exprime directement les mystères du Christ, de l'Esprit, de la Trinité. Elle apparaît comme une ecclésiologie de communion qui se fonde sur trois principes fondamentaux. Le premier est le principe christologique ou eucharistique : l'eucharistie intègre de la manière la plus réaliste l'assemblée des fidèles en Corps du Christ. L'Église local […] […] Lire la suite
PATRISTIQUE
Dans le chapitre « Le Christ et Dieu » : […] Le second problème fondamental qui s'est posé aux Pères de l'Église fut celui des rapports entre le Christ et Dieu. Sur ce point, la réflexion théologique, à l'époque patristique, a été entraînée sur une voie qui l'a conduite aux spéculations métaphysiques les plus complexes. Les écrits néo-testamentaires avaient opposé le Christ selon l'esprit au Christ selon la chair, le Christ selon l'esprit re […] […] Lire la suite
PÉCHÉ ORIGINEL
Dans le chapitre « Saint Augustin » : […] Le premier à avoir employé l'expression, saint Augustin (354-430) a joué un rôle décisif dans la formulation classique de la doctrine du péché originel. On est allé jusqu'à le considérer comme le père de cette doctrine. Il est certain, au moins, qu'il en a donné une systématisation personnelle, qu'il en a cherché les preuves dans l'Écriture et les auteurs chrétiens antérieurs, qu'il l'a défendue v […] […] Lire la suite
RÉSURRECTION DU CHRIST
Article central de la confession de foi chrétienne, la résurrection du Christ le demeure aujourd'hui comme elle l'était à l'origine. C'est d'ailleurs sous cette forme que la résurrection de Jésus est attestée pour la première fois dans les documents connus. Il s'agit des énoncés que saint Paul rappelle aux destinataires de sa I re Épître aux Corinthiens : « Je vous ai transmis ce que j'avais moi- […] […] Lire la suite
SACERDOCE
Dans le chapitre « Le christianisme » : […] Pour la foi chrétienne, c'est seulement parce qu'il devient un homme véritable que le Fils de Dieu est capable d'apporter le salut à l'homme. Seul un homme peut accomplir la destinée de l'homme et présenter à Dieu tous les hommes. Aussi Jésus-Christ s'offre-t-il lui-même à Dieu dans l'obéissance et par la mort, paraissant ainsi devant celui-ci comme précurseur et représentant de l'humanité. Tell […] […] Lire la suite
SACREMENTS
Dans le chapitre « Les interrogations contemporaines » : […] La théologie sacramentaire s'est profondément renouvelée au cours du xx e siècle. La redécouverte de la priorité, dans la sacramentaire de Thomas d'Aquin, du signe sur la cause (A. Vonier, 1925), celle du mémorial sacramentel et de la participation mystérique, sous ce mode, à la Pâque du Christ (O. Casel, 1932), le retour au symbolisme patristique (H. de Lubac, 1944), l'étude des grandes catéchès […] […] Lire la suite
SAINTETÉ
Dans le chapitre « Les Écritures chrétiennes » : […] Les Écritures chrétiennes gardent les affirmations juives : Dieu (le Père) est saint. La sainteté de son agir et celle de son être sont identiques. Est saint ce qui est en rapport avec lui, en dépendance de lui. On garde même des expressions juives traditionnelles : les anges sont appelés les « saints », les chrétiens sont conviés à participer à « l'héritage des saints » ; le Temple, Jérusalem, le […] […] Lire la suite
SATAN
Dans le chapitre « Satan dans l'économie du salut » : […] Réfléchissant sur ces données scripturaires, les théologiens ont donné des interprétations variées, parmi lesquelles on ne peut retenir ici que la doctrine dite traditionnelle. Il existe, selon celle-ci, des esprits purs, les anges, créatures de Dieu ; les uns sont bons, les autres mauvais. Étant créés par un Dieu qui est essentiellement bon, les anges mauvais ne peuvent être tels par nature : il […] […] Lire la suite
SCHILLEBEECKX EDWARD (1914-2009)
Théologien catholique dominicain dont les travaux ont souvent inquiété le Vatican, Edward Schillebeeckx est mort à Nimègue (Pays-Bas), le 23 décembre 2009. Né en 1914 à Anvers, il avait été admis à la maison des dominicains de Gand à l'âge de dix-neuf ans. Ordonné prêtre en 1941, licencié en théologie de l'université de Louvain, il approfondit sa formation au centre d'études dominicain du Saulchoi […] […] Lire la suite
SCHLEIERMACHER FRIEDRICH DANIEL ERNST (1768-1834)
Dans le chapitre « Le théologien » : […] Le grand dessein de Schleiermacher est de réconcilier la religion et la culture. L'essence de la religion est au-delà de tout dogmatisme et de tout moralisme. « La religion, déclare-t-il, est l'intuition de l'Univers, voilà le centre de mon discours . » La foi est moins affaire de pensée ou de volonté que sensibilité, intuition immédiate. Elle constitue une « province particulière de la sensibili […] […] Lire la suite
SOLOVIEV VLADIMIR (1853-1900)
Dans le chapitre « Omni-unité, théandricité, sophiologie » : […] Pour Soloviev, le temps est venu où la vérité chrétienne doit trouver, hors de tout malentendu et pour le choix ultime des hommes, son expression adéquate en tournant la rationalité occidentale dans le sens de la « monstration » de l'Absolu. La connaissance empirique et rationnelle ne trouve sa signification qu'à la lumière d'une connaissance intégrale où l'adhésion au Christ nous dévoile toutes l […] […] Lire la suite
SOPHRONE DE JÉRUSALEM saint (560 env.-638) patriarche de Jérusalem (634-638)
Patriarche de Jérusalem (634-638), moine et théologien, né vers 560 à Damas. Sophrone est vers 580, alors professeur de rhétorique, il renonce au monde pendant un séjour en Égypte et entre au monastère Saint-Théodose de Jérusalem. Il séjourne dans des monastères en Asie Mineure, en Égypte et à Rome en compagnie du chroniqueur byzantin Jean Moschos (550 env.-619), qui lui dédie son célèbre recueil […] […] Lire la suite
SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN (949-1022)
Dans le chapitre « Antinomie apophatique et déification du corps » : […] Toute la vision théologique de l'Orient chrétien est rendue par Syméon en termes directs et brûlants, dans le verbe de celui qui « vit ce dont il parle ». Ses chants d'amour en particulier sont structurés par l'antinomie apophatique de l'abîme et de la croix. Il part d'une expérience du sans-limites ; il se sent « déposé au milieu d'un abîme infini d'eaux lumineuses ». Mais, du fond de l'abîme, l […] […] Lire la suite
TERTULLIEN (155 env.-env. 225)
Dans le chapitre « Écrits de controverse doctrinale » : […] Reste un troisième ensemble d'ouvrages portant essentiellement sur la « règle de foi » : Contre les juifs d'abord ( Adversus Judaeos , env. 198), et surtout contre les gnostiques et les marcionites. Au cours de ces polémiques antihérétiques, Tertullien fit l'expérience des longues discussions, souvent stériles, généralement sans vainqueur ni vaincu. Pour éviter précisément d'avoir à suivre l'adver […] […] Lire la suite
THÉOLOGIE
Dans le chapitre « Un langage herméneutique » : […] On peut définir la tâche de toute théologie, à chaque époque de l'histoire de l'Église, comme l'effort pour rendre plus intelligible et plus parlant le langage déjà constitué de la révélation. Ce langage est privilégié et normatif pour la foi de l'Église, mais il doit être assimilé de façon vivante en fonction d'une situation historique nouvelle et selon des catégories culturelles différentes. La […] […] Lire la suite
TRINITÉ
Dans le chapitre « Le IIe siècle » : […] Les penseurs chrétiens de la première moitié du ii e siècle ont pour souci commun d'exalter le pouvoir et la dignité du Christ sauveur. Mais les uns voient dans Jésus un homme élevé à la divinité ; on parle, dans ce cas, de christologie « adoptianiste ». Les autres se réfèrent à l'idée du Christ préexistant, déjà présente chez Paul et dans les écrits johanniques ; c'est ce que l'on appelle la « […] […] Lire la suite