BOUDDHISME TIBÉTAIN
BOUDDHISME (Les grandes traditions) Bouddhisme tibétain
Selon la tradition tibétaine, le bouddhisme fut introduit au Tibet au viie siècle, en même temps que l'écriture était inventée et que le pays entrait dans l'histoire grâce à une expansion rapide qui inquiéta la Chine au point qu'un chapitre spécial des Annales officielles chinoises fut désormai […] […] Lire la suite
ATĪŚA ou ATĪSHA (982-1054)
Deuxième fils de Kalyānaśrī, roi du Zahor (pays de l'Inde non exactement localisé, peut-être le Bengale), Candragarbha porte, durant sa carrière dans les ordres monastiques bouddhistes, les noms de Dīpamkara Śrījnāna et d'Atīśa. Tout enfant, à peine âgé de dix ans, il est versé en médecine et dans les lettres et s'intéresse aussi au bouddhisme. À onze ans, il rencontre un moine, Jetāri, qui l'adre […] […] Lire la suite
BHOUTAN
Dans le chapitre « Entre conservatisme et modernisme » : […] Le début des années 1990 marque un tournant dans l’histoire contemporaine du Bhoutan, avec l’apparition des premiers conflits ethniques. Depuis le milieu du xix e siècle, une population népalaise a émigré au Bhoutan, notamment pour pallier le manque de main-d’œuvre dans le pays. Désignés par le terme de lhotshampa (opposé au terme de drukpa qui désigne les populations indigènes du Bhoutan), ces […] […] Lire la suite
BOUDDHISME (Histoire) L'expansion
Dans le chapitre « Au Tibet et en Mongolie » : […] La conversion du Tibet au bouddhisme se confond avec l'introduction des civilisations indienne et chinoise, dans ce pays isolé et resté à l'écart des grands courants culturels jusqu'au milieu du vii e siècle de notre ère. Le bouddhisme pourtant, d'après la légende, serait apparu au Tibet bien plus tôt, sous le règne de Tho-tho Ri-gyan-btsan (au iv e s. env.). D'après la tradition, qui schématise […] […] Lire la suite
DALAÏ-LAMA TENZIN GYATSO (1935- )
Quatorzième dalaï-lama, Tenzin Gyatso naquit le 6 juillet 1935 dans le village de Takster. Situé dans une région peu fertile de la province d'Amdo, dans l'extrême nord-est du Tibet, ce village ne nourrissait guère plus d'une vingtaine de familles. En 1935, cette province se trouvait sous la domination récente d'un chef musulman, Ma Bufeng, dont le gouvernement suivait les directives de la Républiq […] […] Lire la suite
DAVID-NEEL ALEXANDRA (1868-1969)
Dans le chapitre « Une vie errante et studieuse » : […] Alexandra David-Neel poursuit parallèlement la publication de travaux visant à transmettre le bouddhisme comme une doctrine vivante. La profondeur de son analyse fait de Mystiques et magiciens du Tibet (1929) un livre particulièrement inspiré. Elle traduit des textes du sanskrit ou du tibétain ( L'Épopée de Guesar de Ling. L'Iliade des Tibétains , trad. avec le lama Yongden, 1931). Ses études de […] […] Lire la suite
DGE-LUGS-PA ou SECTE DES BONNETS JAUNES
École bouddhiste dominante au Tibet depuis le xvii e siècle, la tradition des dGe-lugs-pa (« modèle de vertu » en tibétain), surnommé secte des Bonnets jaunes, est la secte dont sont issus le dalaï-lama et le panchen-lama. L'appellation de Bonnets jaunes vient des coiffes jaunes portées par les dGe-lugs-pa pour se distinguer des Karma-pa, coiffés de bonnets rouges. Le courant dGe-lugs-pa est f […] […] Lire la suite
ÉSOTÉRISME
Dans le chapitre « La tradition et les traditions » : […] Luc Benoist donne une définition précise de la tradition, telle du moins que l'entend l'ésotérisme : « La tradition est la transmission d'un ensemble de moyens consacrés qui facilitent la prise de conscience de principes immanents d'ordre universel, puisque l'homme ne s'est pas donné à lui-même ses raisons de vivre. L'idée la plus proche, la plus capable d'évoquer ce que le mot signifie, serait c […] […] Lire la suite
HĪNAYĀNA ou PETIT VÉHICULE
Dans le chapitre « Les évolutions du bouddhisme » : […] Au cours de leur développement, les écoles du Mahāyāna insisteront de plus en plus sur la sagesse et l'omniscience développées lors du plein Éveil, plutôt que sur la libération du samsāra , que vivent aussi les arhat , lors de l'« extinction définitive » ( parinirvāna ). Le nirvāna n'est plus alors conçu comme une réalité « autre », mais bien plutôt comme la vision juste du samsāra , ce qui perm […] […] Lire la suite
INVASION DU TIBET PAR LA CHINE
Le 7 octobre 1950, un an après la proclamation de la République populaire de Chine, Mao Zedong ordonne l'invasion militaire du Tibet, considéré par le nouveau régime comme une province chinoise dont l'indépendance n'est qu'une fiction créée par les Occidentaux. Le 23 mai 1951, un traité sino-tibétain intègre officiellement le Tibet à la Chine communiste, mais prévoit le respect de la religion boud […] […] Lire la suite
MAṆḌALA
Dans le chapitre « Rite de libération et symbolique spatio-temporelle » : […] En Inde, l'aspect le plus ancien du maṇḍala remonterait à l'époque védique où le sacrifice, cérémonie essentielle du védisme, était exécuté sur un autel (symbole de l'univers et du temps cosmique) placé au centre d'une aire consacrée, sorte de « cercle magique ». L'usage du maṇḍala proprement dit se développe dans le monde indien (et japonais) à l'époque où le bouddhisme, dans sa phase tardive ( […] […] Lire la suite
MANTRA
Dans le chapitre « Le bouddhisme » : […] Le fait que le bouddhisme tantrique soit souvent nommé mantrāyana – Véhicule des Formules – montre l'importance qu'y ont les mantras. Leur usage y fut sans doute introduit, en Inde, dès que se développa le Mahāyāna, avec les écoles Mādhyamika et Yogācāra. Leur rôle s'est encore accru au Tibet. Répandues très tôt en Chine, les pratiques mantriques sont encore vivaces dans certaines sectes bouddhi […] […] Lire la suite
MILARÉPA ou MI-LA RAS-PA (1040-1123)
Le plus célèbre moine bouddhiste tibétain, Je-tsun Mi-la Ras-pa ou Milarépa, commença par s'adonner à la magie avant de se mettre à l'école du grand maître bouddhiste Mar-pa (1012-1097). Né dans une famille aisée, près de la frontière du Népal, il avait perdu son père prématurément et se trouva dépouillé de tout son patrimoine par son oncle paternel, que la mère du futur moine refusait d'épouser. […] […] Lire la suite
MONGOLIE, histoire
Dans le chapitre « La domination des Qing » : […] De la sinisation totale de la dynastie mandchoue allait résulter un étonnant paradoxe de l'histoire : c'était un peuple barbare qui donnait à la Chine l'hégémonie en Asie centrale, son rêve séculaire ; et les nomades des steppes, en croyant se soumettre à l'un des leurs, se livraient en fait, sans le savoir, au pouvoir chinois. En effet, si les souverains Qing eurent pour règle de respecter l'orga […] […] Lire la suite
NÉPAL
Dans le chapitre « Littératures d'inspiration tibétaine » : […] Les Bhote de la frontière nord, venus du Tibet au cours des six derniers siècles, représentent 1 p. 100 de la population du Népal. Ils ont conservé leur culture tibétaine : ils conservent des littératures orales dans leurs divers dialectes, et leurs lettrés, qui sont des lamas, lisent et recopient la littérature tibétaine classique. Ils y ont ajouté quelques contributions originales : guides de pè […] […] Lire la suite
NGAWANG LOBSANG GYATSO, Ve dalaï-lama
Celui qui allait réaliser l'unité du Tibet et imposer durablement la prédominance de son école, dite des « vertueux » (dGe-lugs-pa), naquit en 1617, au moment où les princes des deux provinces centrales, dBus et gTsang, se combattaient pour imposer leur pouvoir et la suprématie de l'école bouddhique que chacun patronnait : respectivement les dGe-lugs-pa et les Karma-pa. Reconnu à l'âge de six ans […] […] Lire la suite
PADMASAMBHAVA (2e moitié VIIIe s.)
Philosophe indien du bouddhisme tantrique, Padmasambhava est aussi appelé Padmavajra, Padmākāra. Bien que la littérature hagiographique ait fait de lui l'introducteur du bouddhisme au Tibet, le Padmasambhava historique fut, en réalité, un personnage nettement plus effacé. Né dans l'Uddiyāna au sein d'une famille apparentée à la dynastie régnante, il portait d'abord le nom de Padmakulisha ; celui d […] […] Lire la suite
TANTRISME
Dans le chapitre « Le tantrisme bouddhique » : […] Les pratiques et spéculations qu'on vient de voir sont aussi étrangères que possible à l'esprit du bouddhisme ancien, qui condamnait l'idolâtrie et la croyance à l'efficacité des rites. Elles se retrouvent pourtant, sous des formes très voisines, dans le Mahāyāna. Peut-être né – développé en tout cas – comme le tantrisme hindou dans la zone himalayenne, le bouddhisme tantrique a dû s'établir en I […] […] Lire la suite
TIBET (XIZIANG)
Dans le chapitre « Archéologie » : […] La crainte de provoquer le courroux des divinités telluriques dissuada les Tibétains d'entreprendre les fouilles systématiques qui leur auraient permis de connaître leur passé lointain. Seuls les hasards des travaux des champs avaient mis au jour quelques vestiges : premiers jalons publiés par G. Tucci. Depuis les années 1950, des découvertes fortuites, des campagnes de repérage et plusieurs fouil […] […] Lire la suite
VAJRAYĀNA
Dans le chapitre « Mahāyāna et tantrisme » : […] Pour se faire une idée de l'organisation doctrinale du Vajrayāna, il faut se reporter aux ultimes développements du Mahāyāna, dont les deux écoles centrales sont celle du Mādhyamika et celle du Yogācāra. La première insiste principalement sur la non-substantialité ( śūnyatā ) non seulement d'un principe individuel permanent ( ātman ), comme faisait déjà le Hīnayāna, mais aussi de tous les concepts […] […] Lire la suite
Relief de Bouddha, monastère Amarbayasgalant
La diffusion du lamaïsme, au 16e siècle, a marqué de façon déterminante l'histoire de la Mongolie.
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Femmes chantant en s'accompagnant de tambours, dans un temple bouddhiste de Lhassa, Tibet.
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Près de Lhasa, offrant une vue splendide sur la vallée du Kyichu, le monastère de Ganden (dGa'-ldan), fondé en 1409 par les moines dGe-lugs-pa: il est une des trois grandes universités monastiques (avec Drepung et Se-ra), réputées pour leurs enseignements philosophiques.
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Monastère de Tashilhunpo, Tibet
Le monastère de Tashilhunpo, près de Shigatse, a été fondé en 1445 par l'Ordre des dGe-lugs-pa (les «vertueux», surnommés Bonnets jaunes par les étrangers).
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Prières à Shwedagon Paya, Rangoon
Prières pour la démocratie à Shwedagon Paya, le symbole du bouddhisme birman.
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Tenzin Gyatso n'a que deux ans, en 1937, quand il est reconnu comme la quatorzième réincarnation du fondateur de l'ordre des dGe-lugs-pa (Bonnets jaunes).
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Le stupa de Swayambhunath, à Katmandou.
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Thupten Gyatso (1876-1933), treizième dalaï-lama.
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Bonzes tibétains jouant de la trompe pour une fête religieuse.
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Moulin à prières, Namche Bazar, Népal
Faire tourner le moulin a la même valeur spirituelle que de réciter les mantras dont il est rempli.
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Relief de Bouddha, monastère Amarbayasgalant
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Quatorzième dalaï-lama
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