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BIPM (Bureau international des poids et mesures)

Activités scientifiques et coopération internationale

Les mesures sont au cœur des activités humaines. Le BIPM représente la communauté métrologique internationale dont il s’efforce d’optimiser la reconnaissance et l’impact. Il travaille avec les différents laboratoires nationaux de métrologie et autres partenaires stratégiques pour promouvoir et faire progresser la comparabilité mondiale des mesures afin de favoriser la découverte et l'innovation scientifique, la production industrielle et le commerce international, l'amélioration de la qualité de vie et la préservation de l'environnement.

L’activité scientifique et de coordination du BIPM s’appuie sur les comités consultatifs du CIPM dont le premier a été créé en 1927. Ceux-ci permettent de réunir les experts internationaux pour discuter des progrès de la science dans leurs domaines respectifs et émettre des recommandations qui, ensuite soumises au CIPM, peuvent faire l’objet d’une résolution devant la CGPM. Il existe désormais dix comités consultatifs qui traitent des enjeux métrologiques pour les différents domaines de la science.

Les activités du BIPM sont notamment conduites par ses quatre départements scientifiques (département de la métrologie en physique – dont l’activité est répartie entre les domaines des masses et de l’électricité –, département du temps, département de la chimie et département des rayonnements ionisants) et son département des relations internationales et de la communication.

Le BIPM coordonne des comparaisons internationales des divers étalons de mesure nationaux, qui sont considérées comme étant de la plus haute priorité. Il établit et maintient des étalons de référence utilisés pour conduire ces comparaisons et assure des étalonnages dans le cadre de ces comparaisons. Pour le domaine de l’électricité, par exemple, le BIPM effectue des comparaisons et des étalonnages des étalons primaires nationaux pour les grandeurs électriques les plus fondamentales (tension, résistance, capacité) à partir desquelles peuvent être dérivées les autres grandeurs électriques. En chimie, le BIPM coordonne des comparaisons internationales dans les domaines de l'analyse des gaz (étalons de mesure de la qualité de l'air) et de l'analyse organique (appareils d'étalonnage primaire pour la médecine de laboratoire par exemple). Pour les rayonnements ionisants, le BIPM compare les étalons nationaux de dosimétrie et de mesure d’activité des radionucléides afin d’établir leur équivalence et leur traçabilité pour de multiples applications allant du domaine de la santé à celui de l’industrie nucléaire.

La particularité de la métrologie des masses est que la définition de l’unité de masse, le kilogramme, a reposé, de 1889 à mai 2019 (date de la mise en œuvre de la nouvelle définition), sur un objet : un cylindre constitué d’un alliage de platine et d’iridium, mesurant 3,9 centimètres de longueur et de diamètre. Ce prototype international constituait à la fois l’unité et sa réalisation. Le BIPM diffusait l’unité de masse au moyen d’étalonnages des prototypes nationaux par rapport au prototype international du kilogramme (connu sous le nom de « Grand K »). Avec l’entrée en vigueur de la nouvelle définition de l’unité (qui repose désormais non plus sur un objet mais sur une constante, la constante de Planck), les valeurs de masses traçables au prototype international du kilogramme demeurent inchangées par la redéfinition mais l’étalonnage d’une masse sera désormais effectué au moyen d’une balance de Kibble (ou d’une sphère de silicium, l’autre méthode permettant la réalisation de cette unité).

Le BIPM a un rôle unique pour la métrologie du temps car il établit et dissémine les échelles de temps internationales : le temps atomique international (TAI) et le temps universel coordonné[...]

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Écrit par

  • : doctorante en histoire des sciences à l'université de Lorraine, chef du service exécutif et réunions, Bureau international des poids et mesures, Sèvres

. In Encyclopædia Universalis []. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • TEMPS

    • Écrit par Hervé BARREAU, Olivier COSTA DE BEAUREGARD
    • 14 772 mots
    Aux anciennes définitions légales de l'étalon de temps, fondées sur la durée du jour solaire moyen ou du jour sidéral, puis de l'année tropique, a été substituée, en 1968, par décision du Bureau international des poids et mesures (B.I.P.M.), une définition fondée sur la période d'une radiation judicieusement...

Voir aussi