AUTRICHE
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Nom officiel | République d'Autriche (AT) |
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Chef de l'État | Alexander Van der Bellen (depuis le 26 janvier 2017) |
Chef du gouvernement | Sebastian Kurz (depuis le 18 décembre 2017) |
Capitale | Vienne |
Langue officielle | allemand |
Unité monétaire | euro (EUR) |
Population | 8 895 000 (estim. 2019) |
Superficie (km2) | 83 879 |
La IIe République d'Autriche : paix sociale, neutralité et rejet du passé
Le 27 avril 1945, le gouvernement provisoire dirigé par le social-démocrate Karl Renner – qui a été le premier chancelier de la Ire République – et composé des trois partis autrichiens qui se proclament antifascistes, à savoir le Parti social-démocrate alors socialiste (S.P.Ö.) le Parti communiste (K.P.Ö.) et le Parti du peuple autrichien (Ö.V.P., le parti conservateur chrétien), publie la Déclaration sur l'indépendance, qui stipule : « Article 1 – La république démocratique d'Autriche est rétablie et sera dirigée dans l'esprit de la Constitution de 1929. Article 2 – L'Anschluss imposé au peuple autrichien en 1938 est nul et non avenu. » La IIe République d'Autriche se veut un État indépendant et démocratique, convaincu de son identité nationale, cette fois autrichienne. Libérée du national-socialisme, l'Autriche n'en est pas pour autant libre. Jusqu'en 1955, le pays est divisé en quatre zones d'occupation. Les Français occupent le Tyrol et le Vorarlberg ; les Britanniques, la Styrie et la Carinthie ; les Américains une partie de la Haute-Autriche et la province de Salzbourg ; les Soviétiques tout l'est du pays. La capitale est, comme Berlin, divisée en différentes zones d'occupation et le premier arrondissement, centre historique de la ville, devient zone interalliée.
En novembre 1945, les premières élections sont remportées par l'Ö.V.P. (49,8 p. 100). Un gouvernement de « concentration nationale » gouverne le pays jusqu'à la fin de l'année 1947. Prenant prétexte du plan Marshall et de la réforme monétaire, le K.P.Ö., comme tous les autres partis communistes occidentaux, se retire du gouvernement. Les conservateurs chrétiens et les sociaux-démocrates, qui se sont affrontés dans le passé, sous l'empire, sous la Ière République et sous la dictature corporatiste chrétienne, s'unissent sur des valeurs communes : rejet d'un libéralisme effréné, refus du modèle soviétique, soutien à une politique d'assistance et de prévoyance sociales. Rassemblant alors 90 p. 100 de l'électorat, ils construisent [...]
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Écrit par :
- Roger BAUER : ancien élève de l'École normale supérieure, agrégé de l'Université, docteur ès lettres, professeur à l'université de Munich
- Jean BÉRENGER : professeur émérite à l'université de Paris-IV-Sorbonne
- Annie DELOBEZ : maître de conférences à l'université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne
- Christophe GAUCHON : maître de conférences en géographie
- Félix KREISSLER : professeur émérite des Universités
- Paul PASTEUR : professeur émérite d'histoire contemporaine à l'université de Rouen
Classification
Voir aussi
- AUTRICHE histoire de 1945 à nos jours
- BUNDESRAT
- B.Z.Ö. ou ALLIANCE POUR L'AVENIR DE L'AUTRICHE
- POLITIQUE DE CONCERTATION
- DÉNAZIFICATION
- EXTRÊME DROITE CONTEMPORAINE Europe
- WERNER FAYMANN
- HEINZ FISCHER
- F.P.Ö. ou PARTI LIBÉRAL AUTRICHIEN
- ALFRED GUSENBAUER
- NÉONAZISME
- NEUTRALITÉ
- ORGANISATION DES NATIONS UNIES (ONU)
- Ö.V.P. ou PARTI DU PEUPLE AUTRICHIEN
- PARTIS COMMUNISTES
- POLITIQUE ÉCONOMIQUE
- PRIVATISATION
- WOLFGANG SCHÜSSEL
- SOCIAL-DÉMOCRATIE
- S.P.Ö. ou PARTI SOCIALISTE AUTRICHIEN
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Pour citer l’article
Roger BAUER, Jean BÉRENGER, Annie DELOBEZ, Christophe GAUCHON, Félix KREISSLER, Paul PASTEUR, « AUTRICHE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 02 février 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/autriche/