A.L.M.A. (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array)
Carte mentale
Élargissez votre recherche dans Universalis
La puissance d'A.L.M.A.
Après un semestre de tests intensifs de vérification, le premier cycle d'observations scientifiques débuta en septembre 2011, tandis que chaque mois de nouvelles antennes complétaient l'instrument : la dernière des 66 antennes a été mise en service en 2013. Les antennes, pesant plus de 100 tonnes, sont mobiles sur le plateau de Chajnantor, ce qui permet d'optimiser la configuration du télescope synthétisé qu'elles forment conjointement pour tel ou tel type d'observation.
Pour sa première image officielle (en haut à droite de cette image composite), A.L.M.A. a visé la région centrale des Antennes (NGC 4038-4039), un magnifique objet résultant de l'interaction de deux galaxies. A.L.M.A. a dévoilé, avec un niveau de détail jamais atteint aux longueurs...
Crédits : NRAO/ AUI/ NSF/ HST/ NASA/ ALMA
La puissance scientifique d'A.L.M.A., qui peut observer le ciel jour et nuit, tient au domaine spectral millimétrique et submillimétrique qu'il couvre avec une très grande sensibilité. La surface totale des télescopes est équivalente à celle d'un télescope de 91 mètres de diamètre, avec une résolution angulaire – qui peut atteindre 5 millièmes de seconde d'arc dans le domaine submillimétrique – et une capacité spectroscopique excellentes. Le signal électromagnétique reçu par chaque antenne y subit un changement de fréquence, puis module un signal optique qui est alors transmis par fibre à la station centrale. Un ordinateur, appelé corrélateur numérique, forme le cœur de celle-ci. Recevant les signaux des 66 antennes, le corrélateur peut former autant de paires d'antennes qu'il est possible et calculer, pour chacune de ces paires, l'autocorrélation du signal astronomique. L'ensemble de ces calculs fournit alors l'équivalent d'une transformée de Fourier de l'image de la source astronomique, avec une résolution d'autant plus grande que les paires utilisées couplent des antennes plus distantes l'une de l'autre. L'image en découle aussitôt par inversion de Fourier. Un découpage du signal en fréquences constitutives permet d'obtenir la capacité spectroscopique recherchée.
1
2
3
4
5
…
pour nos abonnés,
l’article se compose de 4 pages
Écrit par :
- Pierre LÉNA : professeur émérite de l'université Paris-VII-Denis-Diderot, membre de l'Académie des sciences
Classification
Autres références
« A.L.M.A. (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array) » est également traité dans :
ASTRONOMIE
Dans le chapitre « L’astronomie de demain » : […] Jusqu'où iront le raffinement et la puissance des techniques et des méthodes de l'astronomie ? Il est difficile de le prévoir. La tendance actuelle est à la fois au gigantisme et à une complexité croissante des instruments. On veut voir toujours plus loin, donc des objets de plus en plus faibles, et les étudier dans tous leurs détails accessibles. Il n'y a aucune raison que cette tendance aille en […] Lire la suite
EXOPLANÈTES ou PLANÈTES EXTRASOLAIRES
Dans le chapitre « Formation et évolution des exoplanètes » : […] Le scénario accepté de formation des planètes du système solaire considère que celles-ci se sont constituées dans un disque de gaz et de grains microscopiques de poussières, tournant autour d’un Soleil n’ayant pas encore atteint son état d’équilibre. Au sein de ce disque se seraient développés des grains de plus en plus gros, puis des corps solides appelés planétésimaux, d’une dimension atteignan […] Lire la suite
PLATEAU DE BURE INTERFÉROMÈTRE DU
Dans le chapitre « La radioastronomie millimétrique et les objectifs de Noema » : […] La radioastronomie millimétrique étudie les ondes radio émises par les objets célestes à des longueurs d’onde millimétriques. Elle se focalise donc sur l’étude des molécules se trouvant dans les différents milieux astrophysiques et principalement dans une grande partie du gaz interstellaire suffisamment dense et froid pour que les molécules dominent ce milieu. Le rayonnement millimétrique qu’ell […] Lire la suite
Voir aussi
Pour citer l’article
Pierre LÉNA, « A.L.M.A. (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 23 juin 2022. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/atacama-large-millimeter-submillimeter-array/