CYCLADES ART ET ARCHÉOLOGIE DES
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Des origines au Cycladique ancien ( ? - 1950 av. J.-C.)
L'absence de peuplement paléolithique s'explique très probablement par l'incapacité où se trouvent les populations du continent de franchir les distances qui les séparent des îles. L'obsidienne de Mélos apparaît pourtant à la fin de la période en Argolide, ce qui implique nécessairement la connaissance de la navigation : l'île elle-même, malgré cela, ne semble pas encore peuplée. C'est à Kythnos, sur le site de Maroulas, que l'on trouve les plus anciennes traces de peuplement, qui semblent dater de la période mésolithique.
Mais c'est seulement à la fin du Néolithique moyen ou au début du Néolithique récent que l'occupation humaine paraît s'étendre. Sur l'îlot de Saliagos, entre Antiparos et Paros, un petit groupe vivant d'agriculture et d'élevage, mais aussi de pêche et de chasse, habite de petites maisons au soubassement de pierre, peut-être protégées par une enceinte ; il maîtrise de façon remarquable les techniques du façonnage de l'obsidienne et produit une céramique originale à décor peint en blanc. Mais des habitats analogues semblent exister aussi à Antiparos, Mykonos et Mélos. Il faut cependant attendre la fin du Néolithique récent pour retrouver à Andros (Strophilas) et à Kéos (Képhala) des habitats qui sont peut-être fortifiés. Le cimetière de Képhala est le premier que l'on connaisse dans la région : les sépultures, individuelles ou multiples, sont installées dans des tombes en fosse creusées dans le rocher ; leurs parois sont parfois revêtues de dalles (tombes à ciste) ou d'une maçonnerie de moellons (tombes maçonnées) ; le mobilier funéraire est pauvre – quelques vases et menus objets au plus –, mais témoigne déjà de l'existence d'inégalités sociales.
Avec le Bronze ancien (3000 - 1950) s'ouvre une période fort différente, où la civilisation cycladique est assurément l'une des plus avancées de la région. On distingue couramment d [...]
Les Cyclades à l'Âge du bronze.
Crédits : Encyclopædia Universalis France
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l’article se compose de 8 pages
Écrit par :
- Jean-Claude POURSAT : professeur émérite à l'université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand
- René TREUIL : professeur à l'université de Paris-I
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Pour citer l’article
Jean-Claude POURSAT, René TREUIL, « CYCLADES ART ET ARCHÉOLOGIE DES », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 03 février 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/art-et-archeologie-des-cyclades/