ESPAGNOL ART
ESPAGNE (Arts et culture) - L'art espagnol
L'histoire de l'art espagnol ignore la continuité. Son développement par ruptures doit être mis en relation avec le déterminisme géographique qui oppose la massivité continentale de la Meseta à la diversité des zones périphériques. Les Castilles paraissent faites pour unifier et pour commander. Les régions du pourtour ont toujours été attirées par les dissidences. Selon le rythme de l'histoire, l' […] Lire la suite
ALICATADO
Le terme d' alicatado désigne, en Espagne, une mosaïque constituée par des fragments de céramique émaillée de formes et de couleurs différentes, incrustées dans du plâtre. Ces fragments de faïence sont obtenus à partir d' azulejos monochromes sur lesquels on trace un décor et dont on détache ensuite la partie dessinée à l'aide de pinces appelées alicates , en frappant le carreau à petits coups. […] Lire la suite
ANDALOUSIE
Dans le chapitre « L'art gothique » : […] La prédilection marquée par saint Ferdinand et ses successeurs pour Séville, où ils résidaient volontiers, y avait favorisé le développement de l'art gothique. On multiplia dans ce style les constructions civiles, que ce soit le Torreón de Don Fadrique , vestige du palais où habita le frère puîné du roi Alphonse le Sage, ou les importants édifices qui s'insèrent curieusement dans l'Alcazar, entre […] Lire la suite
ARAGON
Dans le chapitre « Art » : […] Le plus souvent, le tempérament aragonais s'est manifesté dans l'art à travers des œuvres de caractère populaire et rustique. Seul Goya l'incarna magistralement dans la grande peinture européenne. […] Lire la suite
ART NOUVEAU
Dans le chapitre « Barcelone » : […] Comme dans la plupart des villes possédant un important patrimoine Art nouveau, l'explosion démographique de Barcelone fait craquer la ceinture des anciens remparts : un gigantesque quartier neuf, l'Eixemple, est planifié. Dès les années 1880, Gaudí témoigne de son tempérament original, transformant à sa manière des formes héritées des styles néo-mudéjar et gothique : les ferronneries de la Cas […] Lire la suite
AZULEJOS
Dans le chapitre « Origine et diffusion des azulejos » : […] L'utilisation de la céramique en plaques de revêtement remonte aux civilisations anciennes du Moyen-Orient (Babylone, la Perse aux environs du I er millénaire). Mais le terme azulejos désigne d'une manière plus précise les plaques de revêtement à décor émaillé utilisées d'abord à Samarra au ix e siècle par les potiers musulmans. Par la suite, cette mode se répandit en Mésopotamie, en Perse, et […] Lire la suite
BAROQUE
Dans le chapitre « La Péninsule » : […] Le cas de l'Espagne est particulier : la Péninsule, placée tout entière – après 1580 avec le Portugal – sous la puissante et impérieuse autorité des grands Habsbourg : Charles Quint, plus flamand qu'allemand, et Philippe II qui semble incarner l'hégémonie espagnole sur le monde, demeure une juxtaposition de provinces, riche chacune de son propre passé. La Renaissance y rencontre donc de fortes tra […] Lire la suite
BEATUS DE SAN MILLÁN DE LA COGOLLA, province de la Rioja (Espagne)
Le Beatus de San Millán de la Cogolla est le plus complet des trois copies réalisées dans ce monastère de la Rioja. L'ouvrage, conservé à la Real Academia de la Historia de Madrid, est composé de 282 feuilles de parchemin et mesure 355 × 240 mm. On pense qu'il a été commencé vers 1010, mais l'ouvrage, entrepris à l'époque troublée de la Reconquista ne fut achevé que vers la fin du xi e siècle, […] Lire la suite
BERRUGUETE ALONSO (1490-1561)
On a toujours considéré Alonso Berruguete comme le sculpteur le plus original et le plus important de la Renaissance espagnole. Artiste de formation maniériste, acquise directement en Italie, il était le fils de Pedro Berruguete, peintre espagnol qui travailla à la cour des Montefeltro à Urbin dans les Marches et qui introduisit en Castille la peinture du Quattrocento, sans oublier pour autant la […] Lire la suite
BONAVIA SANTIAGO (mort en 1759)
Artiste espagnol. Son activité témoigne des progrès de l'italianisme qui suivirent, à la cour d'Espagne, le remariage de Philippe V avec Élisabeth Farnèse. Imbu des principes des meilleurs théoriciens, maître lui-même dans l'art des architectures feintes, Bonavia fut essentiellement un décorateur dont on peut suivre l'intervention dans les trois principales résidences de la Cour à la fin du règne […] Lire la suite
CASTILLE
Dans le chapitre « L'art roman » : […] C'est vers le milieu du x e siècle, sous la direction du comte Fernán González, que la Castille commence à définir son caractère propre. Un siècle plus tard, elle s'affirme comme l'élément le plus puissant et le plus dynamique de l' Espagne chrétienne. Le roi Ferdinand I er (1035-1065) établit sa prépondérance sur l'ensemble de la Meseta, libérée de la domination musulmane, et notamment sur le r […] Lire la suite
CATALOGNE
Dans le chapitre « À l'école de la Grèce et de Rome » : […] Sur le magnifique golfe de Rosas, où le ciel et la mer évoquent déjà la Grèce, deux cités phocéennes se succèdent. De la plus ancienne, la Palia Polis , resserrée dans l'îlot de Sant Martí d'Empúries, nous ne savons pratiquement rien. Mais on peut contempler les ruines de la Nea Polis , qui s'étalait largement sur la terre ferme. De là proviennent d'importantes sculptures et de beaux objets qui so […] Lire la suite
CHILLIDA EDUARDO (1924-2002)
L'Espagne a donné à la sculpture les maîtres du travail du fer : Julio González, Picasso, Angel Ferrant et Chillida. Fils d'un militaire et d'une musicienne, Eduardo Chillida est né à San Sebastián en 1924, dans la baie de La Concha, lieu idéal pour donner à un sculpteur le sens de l'espace. Chillida donnait d'ailleurs à ses œuvres des titres en basque. Après des études d'architecture (1943-1946), […] Lire la suite
CHURRIGUERA LES
Trop souvent, on identifie les Churriguera avec le baroque espagnol dans ce qu'il a de plus outrancier, ce qui est parfaitement abusif. Les frères Churriguera (José Benito, Manuel, Joaquín, Alberto, Miguel) étaient fils du sculpteur catalan José Simón Churriguera ; à la mort de celui-ci, en 1679, ils furent recueillis par leur parâtre, le sculpteur barcelonais José Rates y Dalmau, établi à Madrid […] Lire la suite
COVARRUBIAS ALONSO DE (1488-1570)
Décorateur et architecte espagnol, Covarrubias commence d'abord une carrière d'ornemaniste plateresque en utilisant un répertoire d'arabesques et de grotesques emprunté à la Renaissance italienne. Son intervention est signalée à Sigüenza (chapelle de Santa Librada), à Tolède (façade, escalier et patio de l'hôpital de Santa Cruz, dessinés par Egas) et à Guadalajara. À partir de 1534, il fait davant […] Lire la suite
CUERDA SECA
L'expression cuerda seca est employée pour la première fois en 1558 pour désigner un décor céramique dans lequel on isole les émaux par un trait gravé et une matière de composition différente. Ce procédé a été utilisé pour la première fois par les Achéménides dans la décoration de la frise des Archers (I er millénaire) : M.-M. Rutten révèle dans les Mémoires de la mission archéologique en Iran […] Lire la suite
DOMÍNGUEZ ÓSCAR (1906-1957)
Celui que ses amis surréalistes appelaient le « dragonnier des Canaries » fit, pendant quelques mois, en 1934, de Ténériffe l'un des lieux d'agitation intellectuelle de l'époque. Cet aspect expérimentateur de sa personnalité traduit une imagination luxuriante, et l'on n'a pas encore inventorié toutes les trouvailles dont Oscar Domínguez fera bénéficier le mouvement pendant quelques années (1934-19 […] Lire la suite
FAÏENCE
Dans le chapitre « Le monde islamique : Moyen-Orient et Espagne » : […] On s'accorde en général à attribuer aux Babyloniens l'invention d'un enduit opacifié par l'oxyde d'étain que les Perses adaptèrent au décor architectural dans les grandes frises de briques émaillées des palais de Suse et de Persépolis vers 550 avant notre ère. Les civilisations musulmanes donnèrent un grand essor à l'art céramique . En Mésopotamie, aux ix e et x e siècles, sous les Abbassides, h […] Lire la suite
FORMENT DAMIÁN (1475 env.-env. 1540)
Sculpteur espagnol, l'un des premiers convertis à la Renaissance, avec Diego Siloé et Bartolomé Ordóñez. Damián Forment devait se trouver à Florence à la fin du xv e siècle, mais travaille à Valence vers 1500. En 1509, il transporte son atelier à Saragosse pour y exécuter plusieurs retables importants, en albâtre ou en bois. Le retable de la Vierge, dans l'église du Pilar (1509-1511), possède enc […] Lire la suite
FORTUNY MARIANO (1838-1874)
Peintre, dessinateur et graveur, né à Reus en Catalogne. Orphelin très jeune, Mariano Fortuny y Marsal est élevé par son grand-père, qui l'initie au modelage de figurines en terre cuite. Après quelques années d'études à Barcelone, il obtient une pension de la Députation pour aller à Rome. En 1860, il est envoyé au Maroc rejoindre l'armée du général Prim pour peindre les principaux événements de la […] Lire la suite
GALICE
Dans le chapitre « Entre l'Orient et l'Occident » : […] Ce jeu d'alternance s'observe à partir de l'Antiquité. Sous l'autorité de Rome, les régions périphériques de l'Espagne, la Tarraconaise et la Bétique surtout mais aussi la Galice, participèrent à de larges courants d'échanges. Ainsi cette dernière région entretint avec l'Afrique, et parfois même avec l'Orient, des relations qui s'intensifièrent encore à l'époque paléochrétienne. La volonté de reno […] Lire la suite
GARGALLO PABLO (1881-1934)
Aragonais de naissance, c'est à Barcelone que se forme ce sculpteur qui fréquente Picasso et les jeunes intellectuels du cabaret Els Quatre Gats . Tout en collaborant à des œuvres architecturales dans le goût modern style qui domine alors, Pablo Gargallo exécute quelques sculptures en marbre et en pierre qui témoignent d'un traditionalisme dont il ne se départira jamais dans ces matériaux. Car c'e […] Lire la suite
GONZÁLEZ JULIO (1876-1942)
Originaire de Barcelone, Julio González apprend les rudiments du métier de sculpteur sur métal auprès de son père, qui est orfèvre, en compagnie de son frère aîné Joan. Ils fréquentent tous deux l'École des beaux-arts de Barcelone et connaissent un certain succès avec leurs travaux décoratifs en fer forgé. Sa famille venant s'installer à Paris en 1900, Julio y retrouve Picasso et devient familier […] Lire la suite
GOTHIQUE ART
Dans le chapitre « La sculpture » : […] La nouvelle esthétique s'impose en sculpture comme elle s'était imposée en architecture, sur les mêmes chantiers : à Bourges, au jubé et au portail central ; à Auxerre, à la façade occidentale ; à Amiens, au portail de la Vierge dorée ; à Reims, de façon diffuse. Les artistes novateurs travaillent côte à côte avec les artistes plus traditionnels, ce qui produit sur le même chantier des distorsion […] Lire la suite
GRENADE, Espagne
Dans le chapitre « Grenade aux temps modernes » : […] Les Rois Catholiques Ferdinand et Isabelle prirent Grenade en 1492 et mirent ainsi fin à l'islam espagnol. Mais ils restèrent très attachés à Grenade, où ils voulurent reposer. La ville vit ainsi s'élever rapidement, dans le style de la Renaissance, de grands monuments chrétiens, surtout des églises et des couvents. Grenade resta, sous des aspects nouveaux, une ville d'art. Les Rois Catholiques e […] Lire la suite
HERNÁNDEZ ou FERNÁNDEZ GREGORIO (1570 env.-1636)
Le dernier des grands sculpteurs de l'école de Valladolid incarne l'âme religieuse de l'Espagne de la Contre-Réforme. On est mal informé sur son origine et sa formation, mais il est évident qu'il subit profondément dans sa jeunesse l'influence des maîtres de l'art naturaliste que furent le Bourguignon Juan de Juni et l'Italien Pompeo Leoni. Cette veine naturaliste caractérise l'époque de la maturi […] Lire la suite
HURTADO FRANCISCO (1669-1725)
Architecte et sculpteur andalou ; sa première œuvre d'architecture — précédée de quelques retables — combine un camarín , ou chapelle développée en arrière d'une abside, avec un mausolée. Il s'agit du camarín de Nuestra Señora de la Victoria à Málaga, élevé au-dessus du monument funéraire des comtes de Buenavista (1693). L'essentiel de l'activité de Francisco Hurtado se développa néanmoins à Grena […] Lire la suite
IVOIRE
Dans le chapitre « Du Moyen Âge au XXe siècle » : […] En Occident, la période carolingienne apporte un nouvel épanouissement ; la sculpture sur ivoire est alors utilisée dans un but religieux pour orner les reliures des manuscrits . On peut citer comme exemple une série d'ivoires appelés le groupe Ada : les miniatures donnent leur style à la sculpture sur ivoire. Cette action de la miniature, montrant la voie aux chefs-d'œuvre de l'ivoirerie, sera […] Lire la suite
JOHAN PERE (1398-apr. 1458)
Considéré comme le plus important des sculpteurs de la Catalogne médiévale, Pere Johan était le fils d'un esclave grec, sculpteur lui-même, Jordi de Deu. Il se fit connaître en décorant la porte du jardin de la Députation de Barcelone avec un haut-relief de saint Georges (1418). Peu après, il passa au service d'un grand prélat mécène, Dalmau de Mur, archevêque de Tarragone, et commença à sculpter […] Lire la suite
JUDAÏSME - L'art juif
Dans le chapitre « Le Moyen Âge : les manuscrits à peinture » : […] Le livre manuscrit avait un rôle fondamental dans la survie et l'épanouissement de la tradition juive . Assurant la sauvegarde de la langue sacrée, véhicule unique de tout l'héritage religieux, scientifique et littéraire, le livre fabriqué à la main, libre des contraintes sociales qui souvent entravèrent le développement des arts majeurs, devint aussi le support privilégié des aspirations esthétiq […] Lire la suite
MAJOLIQUE
Traduction française du mot italien maiolica dont l'usage remonte au xv e siècle. Le terme de maiolica s'appliquait alors seulement aux brillantes faïences à reflets métalliques fabriquées en Espagne, à Malaga puis à Valence et aux alentours, qui étaient importées en grande quantité en Italie avec des tissus précieux et d'autres marchandises par des navires venus des Baléares, de l'île de Majorq […] Lire la suite
MANIÉRISME
Dans le chapitre « Espagne » : […] Longhi a mis en évidence le rôle joué pour l'Espagne par Alonso Berruguete (il séjourne en Italie entre 1504 et 1517) qui devait devenir un des artistes majeurs du xvi e siècle espagnol avant Greco. Il a également insisté sur d'autres artistes remarquables, comme Pedro de Campana (Kempeneer) et l'étrange Pedro Machuca. Par leur liberté et leur audace, ils ont sans doute marqué de jeunes artistes […] Lire la suite
MANOLO MANUEL MARTÍNEZ HUGUÉ dit (1872-1945)
Plus connu sous le nom de Manolo, Manuel Martínez Hugué est le fils naturel du général Benigno Martínez. Sa mère, Anna Hugué, meurt alors qu'il est encore enfant ; des parents le recueillent. L'adolescent, abandonné à lui-même, hante les lieux les plus mal famés de Barcelone, côtoie la pègre, vit d'expédients ; il mène, en cette fin du xix e siècle, l'existence d'un parfait pícaro. De cette adole […] Lire la suite
MARIEMMA (1917-2008)
Danseuse et chorégraphe espagnole, de son vrai nom Guillermina Martinez Cabrejas. Née à Iscar, en Espagne, le 10 janvier 1917, elle arrive à Paris deux ans plus tard. À l'âge de neuf ans, elle se forme en danse classique à l'école de danse du Théâtre du Châtelet. Elle étudie ensuite à l'école Bolera, auprès de Francisco Miralles et Juan Martinez, les deux derniers grands maîtres de cette école d […] Lire la suite
MENA ALONSO DE (1587-1646)
Sculpteur modeste, mais probe, qui prépara l'épanouissement de la sculpture à Grenade au xvii e siècle. Son œuvre maîtresse est le Cristo del Desamparo de l'église San José de Madrid (1635 env.), l'une des images religieuses les plus vénérées de la capitale espagnole, représentation sévère du Christ expirant, taillée dans le cèdre et dépourvue de polychromie. […] Lire la suite
MENA PEDRO DE (1628-1688)
Le destin artistique de Pedro de Mena, qui fut d'abord l'élève de son père Alonso, se décida lorsqu'il entra dans l'atelier d'Alonso Cano, revenu à Grenade en 1652. De la collaboration des deux artistes résulta une série de quatre statues célèbres du musée des Beaux-Arts de Grenade, provenant de l'église del Ángel, et l'influence d'Alonso Cano sur Pedro de Mena demeura toujours très grande. En 165 […] Lire la suite
MONTAÑÉS JUAN MARTÍNEZ (1568-1649)
Celui qui devait devenir le maître incontesté de l'école sévillane de sculpture baroque arriva dans la capitale de la basse Andalousie un peu avant 1587. Jusqu'à sa mort, il ne devait plus quitter cette ville, qui était alors un des principaux centres commerciaux du monde et plus spécialement un immense marché artistique. La production de Montañés, presque exclusivement religieuse, épousa les exig […] Lire la suite
MOZARABE ART
Bien qu'apparemment précis, le terme de mozarabe apparaît à l'analyse plein d'ambiguïté. Il s'applique aux populations chrétiennes passées sous le joug musulman après la conquête de la péninsule Ibérique par les disciples de Mahomet par opposition au terme de mudéjar, qui désigne les musulmans soumis par la suite aux chrétiens et contraints de travailler à leur service. Pour connaître l'art mozara […] Lire la suite
MUNTADAS ANTONI (1942- )
Praticien parmi les plus importants de l'art conceptuel, Antoni Muntadas vit et travaille entre Barcelone et New York. Il est reconnu comme l'un des pionniers de l'art vidéo. Son œuvre, engagée, se développe autour de projets spécifiques sur l'art, le social et les systèmes de communication, dont il questionne les interactions dans des installations multimédias et des séminaires de recherches. I […] Lire la suite
NAVARRE
Dans le chapitre « Apparition de l'art roman » : […] Tout commença par la volonté délibérée du roi Sanche le Grand, qui régnait en même temps sur l'Aragon et la Castille, de mettre son pays à l'heure européenne. Il s'appliqua à organiser le pèlerinage de Compostelle et à ouvrir son pays à l'esprit de Cluny. Il entretint également des relations étroites avec la féodalité de Gascogne et d'Aquitaine. Deux monuments expriment dans l'art cette ouverture […] Lire la suite
ORDÓÑEZ BARTOLOMÉ (1490 env.-1520)
Le plus italianisé des sculpteurs de la Renaissance espagnole, mais aussi l'un des plus cultivés. Bartolomé Ordóñez, né à Burgos, appartenait à une riche famille de la noblesse. On a supposé qu'il avait étudié à Florence, peut-être auprès d'Andrea Sansovino. Il est à Naples en 1517 et travaille avec Diego de Siloé au retable des Caraccioli à San Giovanni a Carbonara. Il apparaît à Barcelone l'anné […] Lire la suite
PASOS, sculpture
On désigne du nom de pasos , les statues isolées ou les groupes de statues portés à dos d'homme au cours des processions de la semaine sainte en Espagne. On a discuté sur l'étymologie du terme. Deux hypothèses sont avancées : ce sont des pasos soit parce qu'ils passent, soit parce qu'ils évoquent la Passion du Christ. Le destin de ces images sacrées est lié aux confréries, c'est-à-dire aux associa […] Lire la suite
PLATERESQUE ART
On doit voir dans le style plateresque une manière d'art national espagnol, dont l'originalité apparaît avec une particulière netteté par rapport à l'Escorial, qui lui sert en quelque sorte de repoussoir. La dénomination, qui semble impliquer une référence à l'orfèvrerie ( platería ), ne doit pas faire illusion, car le style plateresque n'a rien emprunté à l'art du métal : il combine avec une très […] Lire la suite
RETABLE
À l'origine, le retable était un simple rebord situé à l'arrière de l'autel où l'on posait les objets liturgiques. Puis l'habitude se développa d'y placer des reliques et des images vénérables. Le retable devient, au Moyen Âge, un véritable écran de pierre, de bois sculpté ou de matières précieuses — or, argent, émail — dont le plus somptueux exemple est la Pala d'Oro à Saint-Marc de Venise ( x e […] Lire la suite
SALVADOR DALÍ. DÉSIRS INASSOUVIS (J.-L. Gaillemin)
Tiré d'une thèse d'université, l'ouvrage de Jean-Louis Gaillemin Salvador Dalí. Désirs inassouvis. Du purisme au surréalisme 1925-1935 (éditions Le Passage, Paris, 2002) analyse un pan peu connu de l'œuvre de Dalí : son évolution du purisme au surréalisme. L'auteur se distingue de ses prédécesseurs Rafael Santos Torroella, Dawn Ades ou Ian Gibson, en ajoutant au dialogue obligé Dalí-Lorca une r […] Lire la suite
SANTILLANA DEL MAR
Le voisinage des célèbres grottes peintes d'Altamira, mais aussi un charme très vif, sont à l'origine de la vogue touristique de Santillana del Mar, petite ville de la province de Santander. On y va pour flâner dans des rues bordées de maisons fortifiées (tours del Merino et des Borja) et de nobles demeures (celles des Peredo, Tagle, Estrada et Villa), l'ensemble ayant été construit entre le xiv e […] Lire la suite
SÉRIE DES BEATUS - (repères chronologiques)
776-786 Le moine Beatus de Liebana, moine du monastère de Santo Toribio de Liebana dans les monts Cantabriques, rédige son Commentaire sur l'Apocalypse en douze livres. 798 Mort de Beatus de Liebana. Outre la rédaction du Commentaire sur l'Apocalypse , il avait participé activement à la querelle adoptianiste en s'opposant, avec l'évêque d'Osma et les théologiens carolingiens, à l'archevêque de T […] Lire la suite
SÉVILLE
Dans le chapitre « Une ville d'art et de commerce » : […] Dès l'Antiquité, Hispalis exporte vers Rome l'huile d'Andalousie. Son importance ne pouvait cependant être comparée à celle de la cité toute voisine d'Italica, dont les dépouilles viendront, au moment de la Renaissance, embellir les riches demeures des patriciens sévillans. À l'époque wisigothique, Séville émerge nettement et devient la métropole religieuse de la Bétique. Son évêque, Léandre, réu […] Lire la suite
SILOE DIEGO DE (1495-1563)
Le fils du sculpteur flamand Gil de Siloe passe pour le plus grand artiste de la Renaissance en Espagne. Diego de Siloe fit le voyage d'Italie et collabora à Naples, avec Bartolomé Ordóñez, à la sculpture du retable de la chapelle des Caraccioli dans l'église de San Giovanni à Carbonara (1517). Après son retour en Espagne en 1519, une première partie de sa carrière se déroule à Burgos, au service […] Lire la suite
SILOE GIL DE (actif entre 1486 et 1505)
Une des figures les plus attachantes du gothique tardif. Bien qu'étranger à l'Espagne par sa naissance, le sculpteur d'origine nordique Gil de Siloe sut exprimer avec maîtrise et poésie une orientation essentielle de l'art de ce pays : le goût pour l'exubérance décorative. Comme il est parfois désigné sous le nom de Gil d'Anvers, on peut supposer qu'il était d'origine flamande, ce qui s'accorde bi […] Lire la suite
TAHULL
Les deux églises Sainte-Marie et Saint-Clément de Tahull, dans la province de Lérida en Espagne, consacrées à un jour d'intervalle, les 10 et 11 décembre 1123, par saint Raymond, évêque de Roda, appartiennent à un même type architectural de cette ascendance italienne. Toutes les deux étaient couvertes d'un toit en charpente à deux versants, prenant appui sur deux rangées longitudinales d'arcades e […] Lire la suite
TAPIS
Dans le chapitre « Europe » : […] C'est en Espagne, où son histoire peut être retracée depuis le xiii e siècle, que la production de tapis a les plus étroites affinités avec les productions orientales. Outre des tapis à motifs de petit format portant des écussons ou des symboles chrétiens, un grand nombre d'ouvrages du xv e siècle ont été vivement influencés par des dessins d'Asie Mineure qui ne seront supplantés qu'au xvi e si […] Lire la suite
TAPISSERIE
Dans le chapitre « Le xviiie siècle » : […] La précellence des manufactures françaises établie au cours du xvii e siècle allait se prolonger au siècle suivant, période pendant laquelle l'art français allait rayonner dans toute l'Europe. L'organisation des ateliers français était le modèle incontesté. Des liciers français exercèrent leur art dans plusieurs pays d'Europe. Nous avons déjà mentionné l'émigration des tapissiers huguenots d'Aub […] Lire la suite
TARRAGONE
La ville de Tarragone, en Catalogne, est traversée par la voie de communication la plus ancienne et la plus fréquentée qui relie l'Espagne à l'Europe. Elle est située à l'intersection de trois réseaux commerciaux essentiels pour la vie du pays : la ligne de communication entre la Catalogne et le Levant, celle de la côte avec l'intérieur catalo-aragonais et celle de la Catalogne avec la Meseta inté […] Lire la suite
TISSUS D'ART
Dans le chapitre « Les broderies en Orient et en Occident » : […] Il ne reste pratiquement aucune broderie que l'on puisse attribuer avec certitude à la grande période de Byzance, c'est-à-dire avant le xi e siècle, même si certaines pièces célèbres sont exécutées dans le style byzantin. Par contre, à l'époque plus tardive des Paléologues (1260-1453), il semble que les ateliers de broderie de Constantinople aient connu un nouvel essor. La dalmatique dite du pap […] Lire la suite
TOMÉ LES
Famille d'architectes et de sculpteurs baroques espagnols, qui apparaît au début du xviii e siècle. Narciso Tomé travaille en 1715, avec ses frères et son père Antonio, à la façade de l'université de Valladolid. Le souvenir de Narciso (mort en 1742) s'attache surtout au Transparente de la cathédrale de Tolède (1721-1732), l'œuvre la plus étonnante du rococo espagnol. C'est une sorte de chapelle s […] Lire la suite
VERRE ART DU
Dans le chapitre « La verrerie dans les autres pays européens aux XVIIe et XVIIIe siècles » : […] Après le règne du verre de Venise, puis du verre de Bohême, vint, au xviii e siècle, celui du cristal anglais, qui fut de courte durée et dont l'influence fut plus limitée. Les verreries d'Angleterre furent forcées d'utiliser le charbon à la place du bois, dès le début du xvii e siècle (1615). Elles furent amenées à adjoindre de l'oxyde de plomb à la masse en fusion pour faciliter la fonte en po […] Lire la suite
Broche en or ornée de diamants taillés en rose Espagne, XVIIIe siècle environ Cameo Corner, Londres
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La Giralda de Séville, ancien minaret élévé sous les Almohades
Crédits : Shaun Egan/ Getty Images
Goya,
Francisco Goya, El Vito (la danse de saint Guy) Vers 1824-1825 Lithographie, 18 cm X 18 cm Collection particulière
Crédits : AKG
La fontaine de Cybèle à Madrid
La fontaine et la place de Cybèle à Madrid, avec la poste centrale au second plan La fontaine, qui date du XVIIIe siècle, est devenue le symbole de la ville
Crédits : Joe Cornish/ Getty Images
Le Pavillon d'Espagne, à Séville
Azulejos ornant le Pavillon d'Espagne, construit à Séville à l'occasion de l'Exposition ibéro-américaine de 1929
Crédits : Shaun Egan/ The Image Bank/ Getty Images
Le sommeil de la raison engendre les monstres, planche 43 des Caprices de Goya, 1799 Eau-forte et lavis à l'aquatinte Collection particulière
Crédits : Index/ Bridgeman Images
Les Désastres de la guerre, F. Goya
Cycle d'eaux-fortes réalisé par Francisco de Goya de 1810 à 1815 Ici, l'estampe no 36, intitulée « Tampoco », 15,5 cm × 20,6 cm Le titre original du cycle des Désastres de la guerre était « Conséquences fatales de la guerre sanglante menée en Espagne contre Bonaparte et autres caprices...
Crédits : Collection Dagli Orti/ Musée des Arts Décoratifs Paris/ Picture Desk
L'Inquisition dénoncée par Goya
Active en Espagne jusqu'au début du XIXe siècle, l'Inquisition est vivement critiquée par les tenants de la «Ilustración» (les Lumières espagnoles) Francisco Goya la dénoncera avec véhémence «No hubo remedio» («Il n'y a pas eu moyen»), eau-forte, gravure no 24, «Les Caprices»,...
Crédits : AKG
Paire de fibules en forme d'aigle
Paire de fibules en forme d'aigle VIe siècle Bronze doré, pierres de couleurs et cristal de roche Trouvées à Tierra de Barros, Estrémadure, Espagne The Walters Art Gallery, Baltimore, États-Unis
Crédits : Bridgeman Images
Antonio Gaudí (1852-1926), façade extérieure du pavillon d'entrée nord Parc Güell (1900-1914), à Barcelone Revêtements en céramique vernissée
Crédits : C. Maury/ De Agostini/ Getty Images
Tapis aux sorcières, décor de monstres et de griffons, soie Env XIIe siècle Musée épiscopal de Vic, Osona, Catalogne
Crédits : Index/ Bridgeman Images
Vue générale de l'Alhambra de Grenade (XIIIe-XIVe s)
Crédits : Prisma by Dukas/ Universal Images Group/ Getty Images
Alhambra de Grenade : la cour des Lions
La cour des Lions, architecture nasride du XIVe siècle, Alhambra de Grenade, Espagne
Crédits : Bridgeman Images
Cathédrale de León (Espagne) XIIIe-XIVe siècle
Crédits : Bridgeman Images
Cour des Myrtes de l'Alhambra de Grenade
La cour des Myrtes de l'Alhambra de Grenade (XIVe siècle)
Crédits : A. Dagli Orti/ De Agostini/ Getty Images
Diego Velázquez, «Ésope», 1639-1641 Huile sur toile, 179,5 cm × 94 cm Musée du Prado, Madrid
Crédits : Erich Lessing/ AKG
Le Christ chassant les marchands du temple, Greco
De 1570 à 1614, Greco donne quatre versions de cet épisode tiré des Évangiles et qui revêt un sens particulier dans le contexte de la Contre-Réforme Par son usage de la couleur, la place de l'architecture qui rappelle des œuvres tant vénitiennes que romaines, cette peinture concentre les...
Crédits : Bridgeman Images
Le monastère royal de Saint-Laurent de l'Escorial, édifié sur ordre de Philippe II d'Espagne entre 1563 et 1584
Crédits : Noradoa/ Shutterstock
Diego Velázquez, «L'Infante Margarita Teresa», 1659 Huile sur toile, 127 cm × 107 cm Kunsthistoriches Museum Vienne
Crédits : Erich Lessing/ AKG
La façade baroque de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle, plaquée sur le portail roman par l'architecte Fernando Casas y Nova en 1738
Crédits : Jon Bradley/ Getty Images