APOPHATISME
ANGELUS SILESIUS JOHANNES SCHEFFLER dit (1624-1677)
Dans le chapitre « « Le Pèlerin chérubique » » : […] La Sainte Joie de l'âme et la Description sensible des quatre choses dernières sont des œuvres proprement lyriques, emphatiques parfois, souvent maniérées dans le goût de la Trutznachtigall de Friedrich Spee et d'autres poètes mystiques du xvii e siècle. L'œuvre capitale, la plus originale et la plus forte, reste Le Pèlerin . Silesius a eu des devanciers. Le distique religieux en vers de douze p […] […] Lire la suite
DENYS ou PSEUDO-DENYS L'ARÉOPAGITE (Ve-VIe s.)
Dans le chapitre « La divinisation » : […] La divinisation des intelligences est à la fois connaissance et activité, et elle revêt trois aspects : purification (κάθαρσις), illumination (ἔλλαμψις), perfection ou union (τελείωσις, ἕνωσις), avec cette réserve que, chez les anges, la purification, simple élimination d'une ignorance antérieure, ne comporte rien de matériel, nulle référence à des fautes passées. Ces trois aspects ne sont a […] […] Lire la suite
DIEU L'affirmation de Dieu
Dans le chapitre « Le Dieu caché et le Dieu inconnu » : […] On se trouve en présence de deux séries de textes dans l'Écriture. Les uns affirment que nul ne peut voir Dieu et rester vivant (cf. Ex., xxxiii , 20-23 ; et aussi xix , 21) . « Personne n'a jamais vu Dieu », déclare Jean (I Jean, iv , 12) . D'autres affirment la possibilité de voir Dieu. « J'ai vu Dieu face à face et mon âme est restée vivante » (le combat de Jacob avec l'ange, Gen., xxxii , 24-3 […] […] Lire la suite
ECKHART MAÎTRE (1260 env.-env. 1327)
Dans le chapitre « De la déité à Dieu » : […] Sa doctrine consiste en des spéculations sur l'être, lequel, pris absolument, s'identifie à Dieu. Eckhart distingue, d'une manière formelle et non réelle, la déité et Dieu. La déité, c'est l'essence divine absolue, isolée en son aséité, au-dessus de tout nom, de tout rapport, et dont nous ne pouvons rien affirmer, sinon qu'elle est unité. On ne peut donc en parler qu'en termes de théologie apopha […] […] Lire la suite
GRÉGOIRE PALAMAS (1296-1359)
Dans le chapitre « Une théologie de la déification » : […] La pensée de Palamas n'est pas un système conceptuel mais une « théologie des réalités », l'expression modeste, nécessairement antinomique, d'une expérience du mystère qui met en cause l'homme total pour le « déifier » tout entier. « Toute parole peut être contestée par une autre, mais quelle est la parole qui peut contester la vie ? » ( Défense des saints hésychastes ). Cette vie, qui est l'incor […] […] Lire la suite
ISLAM (La civilisation islamique) La philosophie
Dans le chapitre « La philosophie en Iran » : […] Si la tradition philosophique de la falsafa prend fin avec la polémique d'Ibn Rushd, cet événement n'épuise pas la vitalité de la philosophie islamique. Les penseurs iraniens n'ont cessé d'en nourrir la pensée, et cela pendant dix siècles. Rédigeant leurs traités en arabe ou en persan, les philosophes iraniens ont conçu leur œuvre comme une explicitation métaphysique du fait prophétique muhammad […] […] Lire la suite
ORTHODOXE ÉGLISE
Dans le chapitre « L'antinomie apophatique et la distinction de l'essence et des énergies » : […] La déification réelle se réalise dans une approche apophatique du mystère. L'apophase est d'abord une théologie négative qui nie toute limitation conceptuelle au sujet de Dieu. Dieu n'est pas la clé de voûte d'un système de valeurs ou de concepts, il n'est ni l'être suprême, un « étant » au sommet des « étants », ni l'essence intelligible, ni même « Dieu ». « Il n'existe pas à son égard, écrit Gr […] […] Lire la suite
SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN (949-1022)
Dans le chapitre « Antinomie apophatique et déification du corps » : […] Toute la vision théologique de l'Orient chrétien est rendue par Syméon en termes directs et brûlants, dans le verbe de celui qui « vit ce dont il parle ». Ses chants d'amour en particulier sont structurés par l'antinomie apophatique de l'abîme et de la croix. Il part d'une expérience du sans-limites ; il se sent « déposé au milieu d'un abîme infini d'eaux lumineuses ». Mais, du fond de l'abîme, l […] […] Lire la suite
THÉOLOGIE NÉGATIVE
Il serait peut-être préférable de parler d' apophatisme (du grec apophasis , négation) ou de méthode aphairétique (du grec aphairesis , abstraction) plutôt que de théologie négative. Car, si l'on appelle traditionnellement « théologie négative » une méthode de pensée qui se propose de concevoir Dieu en lui appliquant des propositions qui nient tout prédicat concevable, il devrait en résulter logiq […] […] Lire la suite