SAVINIO ALBERTO (1891-1952)
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La vie et l'œuvre
C'est à Athènes, le 25 août 1891, que naquit Savinio. Grec d'adoption, son vrai nom était Andrea de Chirico. Son père était un ingénieur ferroviaire florentin ; d'où l'importance que prennent souvent les trains et les gares dans son œuvre. Son frère, le célèbre peintre, fut lui aussi fortement inspiré par l'activité de son père, puisqu'il est connu comme le peintre des gares. Et de la même manière que Giorgio créa la peinture métaphysique, Andrea créa l'écriture métaphysique.
Au conservatoire de sa ville natale, le jeune Savinio étudia le piano et la composition. Après la mort de son père en 1905, il partit rejoindre Max Reger à Munich pour se perfectionner. À quinze ans, il avait déjà composé Carmela, et ne cessera par la suite de produire des œuvres musicales : La Vita dell'uomo (La Vie de l'homme), 1946 ; Orfeo Vedovo (Orphée veuf), 1950 ; Cristoforo Colombo (Christophe Colomb), 1952, mais aussi Notte tinta (Nuit teintée), Le Fanal d'épiderme, pièces jamais exécutées dont la musique est inédite.
L'œuvre de Savinio se révèle d'emblée particulièrement riche et son activité artistique s'exerce dans de nombreux domaines. La musique, la littérature, la peinture ou la mise en scène sont autant de disciplines dans lesquelles ses talents s'expriment.
Peu à peu, cependant, la littérature et la peinture prirent le pas sur la musique. L'intérêt de Savinio pour celle-ci n'en continua pas moins à se manifester au gré de textes critiques dont la plupart ont été rassemblés et édités en recueil : Scatola sonora (Boîte sonore). En 1915, la guerre interrompit ses activités et il partit combattre en Macédoine. Au lendemain de la guerre, il publia Hermaphrodito (Hermaphrodite, 1918). Au moment de sa parution, le livre tomba dans l'indifférence générale et seuls quelques initiés et amis surent, comme Apollinaire, Cocteau ou Breton, apprécier l'œuvre à sa juste valeur. Savinio arriva à Paris en 1926 et c'est en 1927 qu'eut lieu sa première exposition de peinture, présentée par Cocteau, et qui fut un succès. L'Italie, qu'il avait rejointe au lendemain de la guerre et quittée en 1926, l'accueillit à nouveau. Il s'installa à Milan puis, en 1937, à Rome où il mourut le 6 mai 1952.
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Écrit par :
- Christian CHALMÉ : maîtrise d'italien, licencié ès lettres modernes.
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Pour citer l’article
Christian CHALMÉ, « SAVINIO ALBERTO - (1891-1952) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 28 avril 2022. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/alberto-savinio/