Tyranneaux
- Nom masculin pluriel
Définition
- petits tyrans, jeunes despotes
"tyranneaux" dans l'encyclopédie
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GALLEGOS RÓMULO (1884-1969)
- Écrit par Bernard SESÉ
- 2 014 mots
Dès 1912, dans un court récit, Los Aventureros, il s'en prenait à ce fléau du continent latino-américain : le caudillismo, le règne des tyranneaux. En 1920, il reprend le même thème dans El Forastero (L'Étranger, 1942). El Último Solar (dont le titre devint en 1930 : Reinaldo Solar) est centré sur le problème de la patrie et de son devenir. L'univers romanesque de Gallegos offre une représentation âpre et pittoresque des hommes et des paysages de son pays, depuis les régions côtières (Pobre Negro, 1937) et les forêts d'arbres à caoutchouc (Canaima, 1935), jusqu'aux zones pétrolières (Sobre la misma tierra, 1944) et aux plaines de l'intérieur.
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AZUELA MARIANO (1873-1952)
- Écrit par Bernard SESÉ
- 2 039 mots
Le réformisme social et économique qui est défendu dans Ceux d'en bas apparaît aussi dans d'autres ouvrages tels que Les Tyranneaux (Caciques, 1917), Les Mouches et Domitilo cherche à être député (Las Moscas y Domitilo quiere ser diputado, 1918), Les Tribulations d'une honnête famille (Las Tribulaciones de una familia decente, 1918). Les autres romans d'Azuela poursuivent l'analyse passionnée et impitoyable de la société de son pays : La Malhora (1923) ; Pedro Moreno, el insurgente (1934) ; El Camarada Pantoja ; Sentiers perdus (Sendas perdidas, 1949).
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SCORZA MANUEL (1928-1983)
- Écrit par Claude COUFFON
- 4 394 mots
Un humour féroce tourné contre les délires des tyranneaux locaux qui prolifèrent au Pérou et une tendresse fraternelle envers les exploités, misérables éleveurs indiens des montagnes, fusionnent dans la sensibilité de Manuel Scorza pour tramer un livre à la fois tragique et drôle, sans équivalent dans la littérature latino-américaine. Un leader y prend l'initiative d'une rébellion qui entraîne la destruction totale par les soldats du village de Rancas.
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DÉCURIONS & CURIALES
- Écrit par Yann LE BOHEC
- 6 143 mots
Les curiales doivent donc jouer un double rôle : d'une part, ils assurent la rentrée des revenus de l'État, dont ils sont responsables sur leurs propres biens, et cette fonction les ruine et les rend odieux aux yeux de tous (Salvien les traite de « tyranneaux ») ; d'autre part, ils doivent continuer à pratiquer l'évergétisme, la générosité à l'égard de la collectivité.
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GOLDSMITH OLIVER (1728-1774)
- Écrit par Jean DULCK
- 5 658 mots
Goldsmith y stigmatise l'égoïsme des tyranneaux de village, glorifiant la simplicité et l'intégrité des humbles. La sensibilité est tempérée par un humour indulgent ; tout est à l'échelle humaine. C'est déjà le romantisme qui est annoncé par la délicate peinture des élans du cœur et de la passion, par un certain sens tragique et par la leçon de charité et de bonté qui se dégage de ce petit livre tour à tour émouvant et amusant.