Swiftienne
- Adjectif féminin singulier
Définition
- relative à Jonathan Swift, écrivain irlandais (1667 - 1745) auteur en particulier du Voyage de Gulliver
"swiftienne" dans l'encyclopédie
-
LES VOYAGES DE GULLIVER, Jonathan Swift Fiche de lecture
- Écrit par Nathalie ZIMPFER
- 5 608 mots
- 1 média
Le foisonnement de la rhétorique swiftienne, d'une part, l'inconfort de la position de lecteur, d'autre part, reflètent la difficulté qu'il y a à accomplir véritablement son humanité dans les contradictions qui sont le lot de l'humaine condition. Tout comme Pascal, Swift contrarie non seulement l'homme mais son lecteur : « S'il se vante, je l'abaisse ; s'il s'abaisse, je le vante.
-
PURDY JAMES (1923-2009)
- Écrit par Pierre-Yves PÉTILLON
- 5 814 mots
C'est d'abord une satire quasi swiftienne du milieu de l'édition à New York. La mode est au machisme hétérosexuel flamboyant à la Henry Miller ou à la Norman Mailer. Elle est aussi au roman document. Sachant qu'il va sortir de prison, tout le monde, flairant le best-seller, essaie d'arracher le récit véridique de Cabot Wright, naguère condamné pour viol.
-
DEFOE DANIEL (1660-1731)
- Écrit par Pierre NORDON
- 10 672 mots
- 1 média
Cette feinte, qui n'est pas sans rappeler les procédés de l'ironie swiftienne, fait scandale. Des poursuites sont engagées contre l'auteur. Après s'être dérobé à la justice et avoir vécu dans la clandestinité, Defoe est arrêté en mai 1703. Il est emprisonné, mis au pilori ; libéré quelques semaines plus tard grâce à l'intervention de Harley, l'un des hommes d'État les plus influents et les plus habiles de l'époque, Defoe se met au service de ce dernier.
-
VICTORIENNE ÉPOQUE
- Écrit par Louis BONNEROT, Roland MARX
- 59 852 mots
- 11 médias
Petite-fille de George III, Victoria succède, en 1837, à son oncle Guillaume IV. Elle est alors âgée de dix-huit ans et découvre un héritage des plus difficiles : une monarchie déconsidérée par le souvenir d'un George IV corrompu et d'un Guillaume qui, « dans sa vie privée, aurait fait un marin d'heureux caractère » ; une société bouleversée par la révolution industrielle, qui en est alors à sa deuxième phase du chemin de fer et de la métallurgie et qui grossit les villes de foules misérables et provoque l'émergence de « deux nations », la bourgeoisie conquérante et le prolétariat, dans un même État : trois ans plus tôt, en réformant la loi des pauvres d'Élisabeth, on a encore accentué l'humiliation des indigents, contraints désormais, en principe, à se laisser embastiller dans des « asiles de travail », les workhouses ; les dissensions sont telles que la première année du règne voit l'éclosion de la Ligue contre les lois protectionnistes qui réunit les intérêts industriels contre les fonciers, et la naissance du mouvement chartiste, unissant petits-bourgeois et prolétaires dans la revendication d'une démocratie ; dans un pays que la déchristianisation menace, malgré la renaissance théologique du mouvement d'Oxford, où les grandes écoles et universités connaissent une crise qui fait crier à la décadence culturelle, seules la richesse et la puissance navale paraissent émerger ; de sombres prédictions annoncent pourtant les ravages d'une révolution sociale.